Lando Norris, le pilote britannique de McLaren, deuxième, célèbre la cérémonie du podium du Grand Prix britannique de F1 sur le circuit automobile de Silverstone, dans le centre de l'Angleterre, le 9 juillet 2023. Ben Stansall/AFP
Si on s’imaginait dès les premières secondes du départ que Verstappen partirait déjà très loin, en creusant beaucoup d’avance comme à son habitude, ce n’est pas sans compter sur Lando Norris qui nous a donné quelques frissons.
L’Anglais a réalisé un départ fracassant au point de réussir à prendre la première place à Verstappen, qui à ce stade n’a plus l’habitude de voir une voiture devant lui.
À la surprise générale, Piastri, lui aussi, arrive facilement à suivre de très près le Néerlandais, et a même tenté de le doubler.
Évidemment, au bout de cinq tours, Verstappen reprend la course en tête. L’objectif de McLaren est alors de conserver leurs places en course. Au bout d’une quarantaine de tours, Hamilton et Norris profitent de la voiture de sécurité pour changer de pneus. Le pilote Mercedes chausse des pneus tendres usagés, tandis que le pilote McLaren met des pneus durs neufs.
Premier podium pour Norris
Une stratégie que Norris ne comprend pas forcément, puisque les pneus durs sur la piste anglaise sont très compliqués à chauffer et à mettre dans la bonne fenêtre d’utilisation.
À ce stade, tout le monde s’attendait à ce que Norris perde quelques places. Étonnamment, il nous offre une bataille invraisemblable avec Hamilton et réussit à garder sa position. Même Hamilton a été impressionné par la manière dont les McLaren se comportaient, même avec des pneus durs. Lando Norris réalise alors son premier podium depuis Émilie-Romagne en 2022 et remporte sans surprise le titre de meilleur pilote du jour.
Piastri se retrouve, quant à lui, quatrième, un résultat impressionnant du jeune rookie australien. Alex Albon a également fait du très bon travail, puisque à chaque séance d’essais, il a fini dans le top 3 (P3, P3, P2) et s’est qualifié huitième. En course, il réussit à doubler les deux Ferrari et a donc remporté quatre points en regagnant sa huitième position. Le Thaïlandais ferait même partie de la liste des pilotes qui pourraient potentiellement remplacer Carlos Sainz pour 2024.
Verstappen quasi sacré, Perez dans le rouge
Néanmoins, un pilote qui ne fait plus l’unanimité, c’est bien Sergio Perez. Le Mexicain n’a pas réalisé une bonne séance qualificative et n’est pas arrivé jusqu’en Q3. Sur dix Grand Prix, Sergio Perez n’a atteint la Q3 qu’à seulement cinq reprises. Cependant, le Mexicain a tout de même fini dans les points, sans se placer très haut dans le classement, puisqu’il finit sixième. Au classement général, 99 points séparent le Mexicain du Néerlandais. L’écart est tellement important, qu’à ce stade, même si Perez remportait toutes les prochaines courses, les prochains sprints, en y inscrivant à chaque fois le meilleur tour en course et que Verstappen finit deuxième jusqu’à la fin de la saison, le Néerlandais serait tout de même sacré champion du monde. Lorsqu’on parle de déception, deux écuries viennent également en tête, Ferrari et Alpine. Si effectivement Ferrari semblait aller mieux depuis Barcelone, rien ne va plus dans l’écurie italienne.
Rechute pour Ferrari, pas de point pour Alpine
En qualifications, les pilotes ne se sont pas vraiment entendus, tandis qu’en course les stratégies ont été de nouveau mauvaises. Leclerc et Sainz, qui partaient pourtant cinquième et sixième, finissent leur Grand Prix neuvième et dixième.
Quant à Alpine, pas de point marqué ce week-end. Esteban Ocon a été contraint d’abandonner suite à une défaillance dans le système hydraulique. À six tours de la fin, Gasly, qui était aux portes des points, a lui aussi été forcé d’abandonner lorsque Stroll l’a percuté et a cassé sa suspension arrière droite. Le Canadien a donc reçu cinq secondes de pénalité pour avoir causé une collision.
Le prochain Grand Prix de Hongrie, qui aura lieu dans deux semaines, permettra notamment de savoir si les McLaren confirmeront les progrès aperçus à Silverstone, et si cela n’était pas qu’un coup d’éclat sans lendemain. Enfin, ce Grand Prix sera capital pour Sergio Perez, dont le siège est de plus en plus menacé chez Red Bull, et qui devra absolument prouver qu’il peut revenir en haut du classement.