Rechercher
Rechercher

Économie - Conjoncture

Le moral des directeurs des achats des entreprises au Liban au plus haut

Le moral des directeurs des achats des entreprises au Liban au plus haut

Le rond-point du centre Hilton-Habtoor à Sin el-Fil. Photo : P.H.B.

C’était prévisible sans être pour autant acquis, à l’aube d’une saison touristique que beaucoup d’acteurs de l’économie libanaise annoncent comme exceptionnelle depuis le printemps.

L’indice PMI (Purchase Managers Index), qui permet de prendre la température auprès des directeurs des achats des entreprises du pays, est passé en juin au-dessus de la barre des 50 points, pour la deuxième fois seulement en dix ans. Avec 50,2 points, il atteint par la même occasion son plus haut niveau depuis son lancement en 2013, soit une décimale de mieux qu’en août 2022.

Les deux mois de baisses consécutives enregistrées en avril et mai n’auront donc finalement pas compromis la tendance plutôt positive qui se dessinait depuis le début de l’année, même si la valeur de l’indice ne traduit finalement qu’une légère amélioration du ressenti des directeurs d’achats vis-à-vis de la conjoncture.

Lire aussi

Pour l’IFI, la classe politique libanaise reste le plus grand obstacle aux réformes économiques

Le PMI libanais est réalisé par la BlomInvest avec Markit, à partir d’enquêtes effectuées auprès de directeurs d’achats dans des entreprises locales. Le score, calculé à partir des réponses, reflète une baisse d’activité si sa valeur est inférieure à 50 points, et inversement. Si la valeur de l’indice est inférieure à celle du mois précédent, cela signifie que la baisse s’est accélérée, et vice-versa.

L’économiste en chef et directeur des recherches au sein la BlomInvest, Ali Bolbol, a évoqué un résultat « très attendu », considérant que l’économie bénéficiait d’un momentum créé l’année dernière lors de la précédente saison estivale. L'expert estime que le pays a renoué avec la croissance en 2022, un avis que toutes les instances qui observent le Liban ne partagent pas. Lors de leurs derniers rapports respectifs publiés au printemps, l’Institut de la finance internationale estimait par exemple que le PIB a reculé de 2,5 %, contre -2,6 % pour la Banque mondiale. En février, la Bank Audi avait  quant à elle estimé que le Liban avait terminé l'année 2022 avec 2 % de croissance. Des données difficiles à confirmer, puisque jusqu'à présent, les chiffres officiels n'ont toujours pas été mis à jour par l'Administration centrale des statistiques (ACS). 

Ali Bolbol conclut son commentaire en partageant ses craintes que l’amélioration relative de la conjoncture constatée en juin soit interprétée à tort comme un « retour à la normale », alors que le pays est en crise depuis 2019 et que d’importantes réformes restent nécessaires pour redresser l'économie de manière durable.  

C’était prévisible sans être pour autant acquis, à l’aube d’une saison touristique que beaucoup d’acteurs de l’économie libanaise annoncent comme exceptionnelle depuis le printemps.L’indice PMI (Purchase Managers Index), qui permet de prendre la température auprès des directeurs des achats des entreprises du pays, est passé en juin au-dessus de la barre des 50 points, pour la...

commentaires (2)

Vous vous moquez de nous. C est une insulte à notre intelligence!,,,

Robert Moumdjian

20 h 04, le 08 juillet 2023

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Vous vous moquez de nous. C est une insulte à notre intelligence!,,,

    Robert Moumdjian

    20 h 04, le 08 juillet 2023

  • ALI bOLBOL CHANTE COMME UN ROSSIGNOL !

    Chucri Abboud

    13 h 21, le 05 juillet 2023

Retour en haut