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Dernières Infos - Droits humains

Amnesty appelle les Émirats à libérer des opposants "injustement" détenus depuis 10 ans


Un drapeau de l'ONG Amnesty International. Photo AFP

Amnesty International a exhorté dimanche les Emirats arabes unis, qui accueilleront cette année la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28), à libérer les dizaines de ressortissants émiratis "injustement emprisonnés" à l'issue d'un procès collectif en 2013.

Dans un communiqué marquant les dix ans de la fin de ce procès et à quelques mois de la COP28 prévue à la fin de l'année, l'ONG a averti que cet évènement risquait d'être "entaché par la répression" si ces détenus n'étaient pas immédiatement libérés. Les Emirats sont "sous les feux de l'actualité internationale parce qu'ils vont bientôt accueillir la COP28", a déclaré Heba Morayef, directrice d'Amnesty pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
Pourtant, "leur gouvernement n'a libéré aucun des 60 membres de la société civile émiratie injustement emprisonnés lors du célèbre procès collectif de 2013, alors que 51 d'entre eux ont fini de purger leur peine", a-t-elle dénoncé.

Ce procès faisait suite à une vague d'arrestation et de poursuites engagée en 2012, ayant abouti à la comparution de 94 opposants émiratis parmi lesquels des militants, avocats, étudiants et enseignants. A l'issue du procès clos le 2 juillet 2013, 69 personnes ont été condamnés pour leurs liens avec les Frères musulmans, considérés par le pays du Golfe comme un "groupe terroriste". Parmi elles, 60 sont toujours incarcérées, dont 51 ayant purgé leurs peines mais sont maintenues en détention sous prétexte de s'être livrées à des "conseils pour combattre l'extrémisme", selon l'ONG. "La COP28 n'aboutira pas à l'action ambitieuse dont nous avons besoin pour éviter l'effondrement du climat si elle se déroule dans un environnement où l'Etat hôte a des lois qui restreignent la liberté d'expression", a estimé Mme Morayef. "Si les gouvernements de par le monde veulent faire en sorte que la COP28 ne soit pas entachée par la répression et qu'elle parvienne à mettre en place une action climatique urgente et efficace, ils doivent agir et faire pression sur le gouvernement émirati pour qu'il les libère sans plus attendre", a-t-elle martelé.

En mai, plus de 40 organisations de défense des droits humains ont exigé dans une pétition la libération immédiate des 60 détenus. 
Le même mois, un Emirati condamné par contumace à 15 ans de prison dans le cadre du même procès a été extradé de Jordanie vers le pays du Golfe.

Amnesty International a exhorté dimanche les Emirats arabes unis, qui accueilleront cette année la 28e conférence des Nations unies sur le climat (COP28), à libérer les dizaines de ressortissants émiratis "injustement emprisonnés" à l'issue d'un procès collectif en 2013.Dans un communiqué marquant les dix ans de la fin de ce procès et à quelques mois de la COP28 prévue à la fin de...