La plupart de nos députés se sont bandé les yeux ces mois-ci avec telle ou telle sorte de mouchoir qu’ils ne peuvent que plier l’échine qu’à l’une de ces communautés d’opinion. Leur conformisme tribal à première vue fait qu’à chaque séance parlementaire pour élire le président, de célèbres auteurs de tromperies, ce qui les rend vulnérables sur tous les détails. Chaque mot qu’ils disent non seulement nous choque, mais nous chagrine aussi.
Plus d’un an déjà et ce Parlement qu’on croyait pouvoir être réformiste, tout changer et élire un président moderne instruit hors du cercle traditionnel, surtout qu’on vit dans un pays où tout s’arrange à la dernière minute, mais l’échec là aussi est cuisant.
Dans la vie au quotidien, malheureusement, deux foyers sur trois n’ont presque plus rien à manger. Les quelques banques qui n’ont pas encore déclaré faillite osent ouvrir de nouveaux comptes frais avec de nouvelles cartes pour une clientèle privilégiée, et adieu les anciens comptes, il faudra recommencer à zéro tant notre justice est absente.
Côté loyers, avec une dépréciation folle de la livre libanaise et avec la dernière année du renouvellement des anciens contrats, rien ne semble bouger pour appliquer la loi. Même son de cloche concernant les baux commerciaux qui ont touché à leur fin depuis mars 2023. Là aussi il faudra attendre l’arrivée d’un nouveau président pour activer toute loi.
Enfin, avec une saison d’été qui nous promet gratuitement un beau temps seulement, espérons sortir de ce cercle vicieux dans ce pays qui perd en nombre ses habitants et est remplacé par des réfugiés super jeunes pour une société libanaise de plus en plus vieille.
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