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Technologies - ROBOT CONVERSATIONNEL

Quand l’intelligence artificielle se met au service des dragueurs lourds et démunis

Des développeurs ont mis au point CupidBot, un robot conversationnel bien particulier destiné à séduire les femmes sur les sites de rencontres.

Quand l’intelligence artificielle se met au service des dragueurs lourds et démunis

De façon générale, les femmes restent sur leurs gardes en prenant des précautions avant de rencontrer un illustre inconnu. Photo d’illustration Bigstock

L’intelligence (IA) artificielle au service des « relous » ? Il semblerait que l’IA ne connaisse aucune limite – et aucune éthique – dans ses utilisations, comme le prouve l’arrivée surprise de CupidBot, un tout nouveau chatbot – robot conversationnel façon ChatGPT – dont le but particulièrement culotté est de séduire des femmes sur des sites et des applis de rencontre en les amenant à accepter très vite des demandes de rendez-vous. En clair, la drague assistée par l’IA pour les hommes qui préfèrent passer le plus vite possible aux « travaux pratiques » sans avoir à transiter par la case discussion, synonyme d’approche interminable… Bref, l’outil ultime pour ceux qui privilégient les hormones aux neurones ! Détail qui a son importance, surtout dans ce « sport » de compétition : le chatbot est payant. D’ailleurs, CupidBot fait malicieusement autant référence à Cupidon, le dieu de l’amour, qu’à cupide…

CupidBot est l’œuvre de développeurs se présentant comme d’anciens employés de Tinder – ils tiennent à rester anonymes – qui ont mis au point une intelligence artificielle à destination des hommes ayant du mal à communiquer et à séduire la gent féminine sur les applications de rencontres. D’ailleurs, la description qu’ils en font fait plutôt penser à des incels (contraction de involuntary et celibates, ou, en français, « célibataires involontaires »). L’algorithme serait capable « d’obtenir des rendez-vous sans avoir à ouvrir aucune application. CupidBot AI swipe et chatte pour vous sur les applications de rencontres en ligne pour vous décrocher plusieurs rendez-vous chaque semaine afin que vous puissiez tout de suite passer à la partie intéressante ». En bref : choisissez et consommez avant de jeter ! Et bien que le service vienne tout juste d’entrer dans sa phase de beta publique et ne soit accessible qu’à un nombre restreint de clients, la demande est particulièrement importante, comme a pu le constater le média Vice.

Le site de CupiBot, un robot conversationnel assisté pat l’intelligence artificielle. Capture d’écran

Passer directement au rendez-vous

D’après les promesses des développeurs, l’IA se charge de trouver les profils qui sont les plus compatibles avec celui de l’utilisateur – ceux qui « matchent » – puis le chatbot se charge de faire la conversation avec la femme « sélectionnée »… un peu comme on ferait les magasins, en somme. Pour cela, l’intelligence artificielle, qui fonctionne sur les modèles de langage d’OpenAI – les créateurs du célèbre ChatGPT – puise dans l’historique des rencontres et des matches. Elle peut être configurée selon différents tons de conversation : direct, humoristique, nonchalant... et même agressif !

Une fois la candidate – ou plutôt la victime – repérée, le service avertit l’homme qu’il a trouvé un profil correspondant aux critères établis et, une fois qu’un rendez-vous est fixé, lui envoie un SMS contenant tous les détails. La plateforme va même jusqu’à l’inscrire dans le calendrier Apple ou Google, et peut, si l’utilisateur lui donne accès à ses comptes Instagram et Facebook, éviter de matcher avec ses connaissances. L’IA serait également capable d’éviter les « Attention, whores ! » (littéralement « Attention, prostituées ! ») pour rester polis.

CupidBot promet aux séducteurs en herbes d’obtenir « plusieurs rendez-vous par semaine en ne faisant absolument rien ». Il s’agit visiblement plus d’enchaîner les aventures d’un soir que de trouver l’âme sœur. Pour en profiter, il faut payer 15 dollars pour trois mois.

Un sérieux problème d’éthique et de transparence

Dans les exemples d’échanges entre une femme et l’IA mis en avant par le site, le chatbot parvient à obtenir un numéro de téléphone après trois messages seulement. De quoi laisser quelque peu sceptique... « Les données montrent que les premiers échanges nécessaires pour obtenir le numéro de téléphone d’une femme n’ont pas tendance à être particulièrement mémorables et n’ont pas d’incidence sur le déroulement d’un rendez-vous. Ce qui influence vraiment la probabilité d’un rendez-vous, c’est la façon dont vous établissez un rapport une fois que vous avez son numéro », explique un des fondateurs à Vice.

Or, d’après un sondage réalisé par le média, c’est exactement l’inverse ! Les premiers échanges sur l’application comptent beaucoup pour les femmes, car cela leur permet d’évaluer la personne qu’elles ont en face d’elles, ce qui est primordial avant de rencontrer un inconnu dans la vie réelle, avec malheureusement les dangers que cela implique parfois...

En effet, sur les applications de rencontres, mais aussi sur internet de façon générale, les femmes restent sur leurs gardes en prenant des précautions avant de rencontrer un illustre inconnu. Déjà qu’elles sont confrontées à nombreuses sollicitations et font face à de approches irrespectueuses, agressives et violentes, il ne manquait plus que deux génies décident de donner au grand public tous les outils pour briser le peu de confiance qu’il leur restait.

Car CupidBot pose un sérieux problème de transparence, étant donné qu’à aucun moment les femmes ne sont au courant qu’elles échangent avec un robot.

Corriger les « désavantages » des hommes moyens

Pour défendre cette application controversée, les fondateurs expliquent que les hommes hétérosexuels sont désavantagés sur les applications de rencontres. « Nous nous concentrons sur la vie amoureuse des hommes hétérosexuels car ce sont eux qui souffrent le plus des applications de rencontres. Il faut énormément de temps à l’homme «moyen» pour trouver ne serait-ce qu’un rendez-vous par mois », défendent-ils auprès du média en ligne. Selon eux, CupidBot est une critique de Tinder et de ses effets dévastateurs sur le pauvre mâle moyen.

« Les applications de rencontres profitent de l’engagement continu et ne placent donc pas l’intérêt des utilisateurs en premier, plaident-ils. Ce système soigneusement conçu désavantage particulièrement l’homme moyen qui cherche à rencontrer des femmes lors de rendez-vous réels. Compte tenu de l’impact psychologique réel que le succès dans les rencontres, ou l’absence de succès, a sur les jeunes, et les jeunes hommes en particulier, le modus operandi de Tinder est d’un net préjudice social. » Leur objectif réel serait donc de « forcer Tinder à réévaluer son mode de fonctionnement et à faciliter le processus de rencontre ». Les « incels » peuvent donc remercier ces bons samaritains, qui viennent de ces femmes trop exigeantes !

Sources : rédaction et web

L’intelligence (IA) artificielle au service des « relous » ? Il semblerait que l’IA ne connaisse aucune limite – et aucune éthique – dans ses utilisations, comme le prouve l’arrivée surprise de CupidBot, un tout nouveau chatbot – robot conversationnel façon ChatGPT – dont le but particulièrement culotté est de séduire des femmes sur des sites et des...

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Bientôt il y aura des app pour faire l’amour à notre place. A mesure que les machines deviennent plus intelligentes à mesure que l’être humain s’avachit

Liban Libre

18 h 10, le 20 juin 2023

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Commentaires (1)

  • Bientôt il y aura des app pour faire l’amour à notre place. A mesure que les machines deviennent plus intelligentes à mesure que l’être humain s’avachit

    Liban Libre

    18 h 10, le 20 juin 2023

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