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Sport - Basket

Monaco, sacré, lève la malédiction

Après de multiples échecs en finale, le club de la principauté a décroché son premier titre de champion de France après avoir dominé une troisième fois les Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois (92-85), jeudi à Roland-Garros.

Yakuba Ouattara soulevant le trophée de la Ligue française de basket devant ses coéquipiers après la victoire de Monaco en finale contre les Metropolitans 92 de Boulogne-Levallois, jeudi à Roland-Garros. Anne-Christine Poujoulat/AFP

La principauté enfin couronnée ! Au terme d'une fin de match renversante, Monaco a été sacré champion de France de basket pour la première fois de son histoire en infligeant un troisième revers (92-85) en autant de rencontres à Boulogne-Levallois, l'équipe de Victor Wembanyama, en finale.

Dans la foulée des deux victoires initiales glanées sur leurs terres à Gaston-Médecin (87-64 puis 95-88), la « Roca Team » a de nouveau pris le meilleur sur leurs adversaires franciliens, pourtant menés par Victor Wembanyama et poussés par les 15 000 spectateurs présents sur le court Philippe-Chatrier, à Roland-Garros, converti en salle de basket pour l'occasion, et ce quatre jours seulement après le sacre de Novak Djokovic.

Après trois échecs à la dernière marche depuis son retour dans l'élite il y a huit ans, les Monégasques s'adjugent enfin le sacre national, épilogue d'une saison historique marquée par sa troisième place en Euroligue, meilleure performance de l'histoire d'un club français dans l'exercice depuis le titre du CSP Limoges en 1993.

Avant de poursuivre son rêve américain, « Wemby » ne réalisera donc pas son dernier en France : un sacre avec ses Metropolitans 92. Pour ses 35 dernières minutes et demie sur un parquet du championnat de France, le géant laissera le souvenir d'une performance de la hauteur de ses 2,24 mètres : 22 points, 7 rebonds et 4 contres.

Tout simplement sa meilleure performance des play-offs, avant de s'envoler vers la NBA et plus que certainement vers San Antonio, qui a hérité du premier choix de la draft, qui se déroulera jeudi prochain.

À égalité (85-85) à 108 secondes du buzzer, la rencontre a basculé grâce à deux tirs stratosphériques à 3 points, dont un de dix mètres, réussis par l'arrière de l'ASM, Jordan Loyd (22 pts au total), qui a aussi bénéficié d'un lancer.

« C'est mon état d'esprit, je crois toujours en moi-même, a livré en conférence de presse l'Américain, désigné MVP des finales, filet d'un panier autour du cou. Je suis payé pour ça. »

Côté Metropolitans, leur soliste Barry Brown, pigiste médical recruté pour la phase finale, a vu ses deux tentatives forcées rebondir sur l'arceau. « On a manqué d'essence dans le moteur. Dans le dernier quart-temps, il n'y a pas photo, a constaté l'entraîneur des Franciliens Vincent Collet. Les deux tirs de très grande classe de Jordan Loyd font la différence et nous, on est cuits. On est cramé, il faut le dire. On n'était pas loin, mais ça aurait été dur de le reproduire. »

La concurrence aplatie

Face à la troisième meilleure équipe du continent, il a fallu près de 91 % de réussite (10/11) au moment de l'écart maximal, dans le premier quart-temps (32-16), pour que les hommes Vincent Collet se hissent un temps au-dessus de l'armada monégasque, pourtant pas aidée par sa star Mike James en plein naufrage jeudi (2 pts, 1/7).

Cette Roca Team 2023 se place dans le gotha de l'histoire du championnat de France. « On n'a pas vu d'équipe comme ça en France depuis Limoges il y a 30 ans », juge Vincent Collet. Leur parcours en play-offs, bouclé jeudi à Roland-Garros par un grand chelem, sans la moindre défaite (8-0), constitue du jamais-vu depuis 35 ans et Limoges en phase finale 1988, alors disputée en matches allers-retours.

Le Rocher a aplati la concurrence dans ces play-offs, comme il lui a roulé dessus pendant la saison régulière, avec une première place assurée dès la 29e des 34 journées. Le tout en menant de front une campagne européenne harassante.

L'ASM a exorcisé sa malédiction des finales perdues, celle de 2018 conquise par Le Mans, puis de 2019 et 2022 ravies par l'Asvel. Sans oublier, bien avant la nouvelle ère lancée par l'homme d'affaires ukrainien Sergey Dyadechko en 2013, la finale de 1950 enlevée par Villeurbanne.

Seul bémol de la saison monégasque, la Leaders Cup cet hiver, quand ils ont été surpris par Bourg-en-Bresse dès les quarts de finale (102-92). Autrement, ils ont ravi aussi la Coupe de France en écrabouillant l'Asvel (90-70).

Autant de fruits de la croissance fulgurante de la Roca Team, poussée par son propriétaire ayant fait fortune dans les fertilisants et les céréales, le Russe naturalisé hongrois Aleksei Fedorychev, PDG et fondateur de Fedcominvest.

Et avec son ossature, encore sous contrat pour plusieurs années, tout est réuni pour que le règne sans partage de la principauté sur le basket de l'Hexagone n'en soit qu'à son commencement.

Source : AFP

La principauté enfin couronnée ! Au terme d'une fin de match renversante, Monaco a été sacré champion de France de basket pour la première fois de son histoire en infligeant un troisième revers (92-85) en autant de rencontres à Boulogne-Levallois, l'équipe de Victor Wembanyama, en finale. Dans la foulée des deux victoires initiales glanées sur leurs terres à...
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