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Économie - Commerce

Pour l’ITA, les « conditions sont réunies » pour rapprocher les entreprises italiennes du Liban

Pour l’ITA, les « conditions sont réunies » pour rapprocher les entreprises italiennes du Liban

Les entreprises italiennes considèrent le marché libanais comme un couloir d'accès à d'autres pays de la région. Photo P.H.B.

Le bureau de l’Agence italienne pour le commerce extérieur à Beyrouth (Italian Trade Agency, ITA) a invité une délégation d’entreprises italiennes dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’ingénierie pour deux jours de réseautage avec des sociétés libanaises, lundi et mardi à Beyrouth.

Très fréquents avant la crise et le Covid-19, ce type d’événement qui vise à renforcer les relations d’affaires entre les secteurs privés des deux pays s’était considérablement raréfié ces trois dernières années. Mais l’ITA semble convaincue que les « conditions sont réunies » pour les intensifier, comme le souligne le directeur de son bureau de Beyrouth, Claudio Pasqualucci. « La situation économique du pays est plus stable qu’elle ne l’était il y a trois ans, tout comme la situation sécuritaire ; la conjoncture régionale semble évoluer ; et les sociétés libanaises ne sont plus endettées et donc en capacité de faire du commerce international », a-t-il expliqué à L’Orient-Le Jour lors de la deuxième journée de l’événement organisé avec le groupe Rockland, « partenaire stratégique de l’ITA ».

Un couloir d'accès

Il explique que le Liban peut servir de couloir d’accès pour permettre aux sociétés italiennes d’accéder à d’autres marchés au Moyen-Orient, citant notamment l’Irak, ou à plus long terme, la Syrie. La délégation italienne était composée de 8 sociétés en plus de trois représentants d’organisations professionnelles italiennes : l’ANIE Federazione (1 300 sociétés dans le domaine de l’industrie électrique et électronique) ; l’Association des entrepreneurs du bâtiment italien (ACNE et ses 86 000 contacteurs) et enfin l’association Confindustria Assafrica & Mediterraneo (150 000 industriels italiens opérant en Afrique et en Méditerranée), représentée par sa directrice Letizia Pizzi. La délégation libanaise a rassemblé de son côté 60 entrepreneurs et était dirigée par l’ancien ministre des Télécoms et président des organismes économiques, Mohammad Choucair.

La situation régionale semble effectivement annoncer un apaisement durable des relations entre Riyad et Téhéran d’une part, la Ligue arabe et Damas de l’autre. Le système financier libanais est, lui, toujours en crise, la livre libanaise a perdu 98 % de sa valeur, et le pays peut compter sur une économie du cash qui totalise l'équivalent de près de la moitié de son PIB (autour de 20 milliards de dollars, selon les estimations) et qui en plus est très dollarisée.

Le secteur bancaire a illégalement restreint l’accès de nombreux déposants, a suspendu toute activité de crédit et dû aussi accepter que certains emprunteurs remboursent des prêts contractés avant la crise soit en livres à l’ancien taux officiel dépassé par le marché, soit en dollars bloqués, dont la valeur a également subi une forte décote. Une configuration qui a favorisé le désendettement de nombreuses sociétés.

Le bureau de l’Agence italienne pour le commerce extérieur à Beyrouth (Italian Trade Agency, ITA) a invité une délégation d’entreprises italiennes dans les domaines de l’énergie, des infrastructures et de l’ingénierie pour deux jours de réseautage avec des sociétés libanaises, lundi et mardi à Beyrouth.Très fréquents avant la crise et le Covid-19, ce type d’événement qui...

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