La nature comme alternative au tabagisme, avec l’AUB et TFI

Sous le thème « Profitez de la nature, ne fumez pas » et à l’occasion de la Journée mondiale sans tabac, l’Université américaine de Beyrouth (AUB) et l’organisation Tobacco Free Initiative (TFI) ont organisé, le mercredi 31 mai, une conférence à Deir el-Kalaa Country Club, suivie d’une randonnée à Beit Mery.

Cette journée était placée sous le thème de la nature, en vue de démontrer l’effet des activités en plein air sur l’abandon du tabagisme, ainsi que la conséquence de ce dernier sur la pollution. Le ministre de l’Environnement Nasser Yassine a appelé à abandonner « les mauvaises habitudes comme fumer et vapoter » et à arrêter « de polluer la nature en jetant les mégots de cigarette qui contaminent l’environnement et aggravent la pollution ». « Cette année, TFI a décidé de faire découvrir davantage aux jeunes la beauté de la nature libanaise comme alternative au tabac », a expliqué la journaliste Elsa Yazbek Charabati, vice-présidente de l’organisation. Elle les a appelés « à se détendre et se déconnecter du stress quotidien de manière saine ».

« Dans la nature, vous oubliez la cigarette, car vous apprenez l’importance de respirer de l’air frais », a affirmé pour sa part Joyce Azzam, première femme libanaise à avoir relevé le « défi des sept sommets ».

Ghazi Zaatari, professeur à l’AUB, président du groupe d’étude de l’OMS sur la réglementation des produits du tabac et directeur du centre de connaissances OMS-FCTC sur le narguilé, a souligné les dangers pour la santé humaine du tabac sous toutes ses formes, y compris les nouveaux produits tels que les cigarettes électroniques. Il a appelé les responsables à renforcer la mise en œuvre de la loi 174 pour protéger la santé et le bien-être des citoyens libanais, en particulier les jeunes. Cette loi, qui interdit le tabac (cigarette et narguilé) dans les restaurants et les espaces publics, n’est que très peu appliquée, voire pas du tout.

S’adressant plus particulièrement aux jeunes, Hala Kahi Mouawad, médecin de famille, spécialiste du traitement du tabac et membre de TFI, s’est concentrée sur les fausses informations véhiculées par l’industrie du tabac, notamment concernant les cigarettes électroniques, qu’elles promeuvent comme moins nocives.

Enfin, les prix Antoine et Minerva Kairouz ont été décernés à des personnes et des organisations qui ont été de fervents défenseurs de la lutte antitabac au Liban au fil des ans.