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Économie - Crise

La reprise économique du Sri Lanka demeure rétive, selon le FMI

La reprise économique du Sri Lanka demeure rétive, selon le FMI

Un homme transportant un sac de légumes au Sri Lanka, le 1er juin 2023. Photo REUTERS/Dinuka Liyanawatte

L'économie du Sri Lanka, en faillite, a montré de "timides signes d'amélioration", mais la reprise demeure rétive et Colombo doit poursuivre des réformes douloureuses, a déclaré le Fonds monétaire international (FMI) vendredi.

Selon le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, le Sri Lanka est en train de s'extraire d'une crise historique grâce à de douloureuses réformes comme le doublement des impôts, la réduction des dépenses et la suppression des subventions.

"La crise économique actuelle trouve son origine dans des erreurs politiques aggravées par des chocs extérieurs", a déclaré M. Okamura, cité dans un communiqué vendredi, après avoir rencontré le président Ranil Wickremesinghe et d'autres dirigeants du pays mercredi.

"Nous avons discuté de l'importance des mesures fiscales, en particulier des mesures pour les recettes, pour un retour à la stabilité macroéconomique", a-t-il ajouté, "la reprise économique demeure rétive".

L'île de 22 millions d'habitants est confrontée à une crise économique historique, amorcée en 2021. L'année suivante, le manque de liquidités a entraîné plusieurs mois de pénuries de nourriture, de médicaments, d'électricité et de carburants.

Les manifestations de colère d'une population exsangue ont fini par obtenir la chute du président Gotabaya Rajapaksa en juillet dernier.

"Aujourd'hui, plus que jamais, il est essentiel de poursuivre la dynamique de réforme sous l'égide des autorités et du peuple sri-lankais", a souligné M. Okamura.

Le Sri Lanka a fait défaut sur sa dette extérieure de 46 milliards de dollars en avril de l'année dernière et négocie toujours la restructuration avec ses créanciers bilatéraux et privés.

Jeudi soir, M. Wickremesinghe, s'adressant à la nation, s'est engagé à poursuivre la restructuration des entreprises publiques déficitaires, malgré la résistance des syndicats.

"Reconstruire une nation en faillite ne peut se faire en utilisant des méthodes traditionnelles", a fait valoir M. Wickremesinghe, "nous devons adopter une nouvelle approche et nous engager sur un autre chemin vers la transformation".

Il a souligné que la compagnie pétrolière nationale, la compagnie d'électricité et la compagnie aérienne publique Sri Lankan Airlines avaient enregistré des pertes de plus de 1,32 milliard de dollars en 2021, constituant un énorme fardeau pour les contribuables.

Le pays en faillite, qui a obtenu un renflouement du FMI en mars, a déjà perçu une première tranche de 330 millions de dollars sur les 2,9 millions de dollars de prêts qui doivent s'étaler sur quatre ans.

La restructuration de la dette extérieure a été retardée, car la Chine, principal créancier bilatéral du pays, était initialement réticente à l'accepter et proposait au Sri Lanka d'autres prêts pour lui permettre de rembourser d'anciennes dettes.

Un peu plus de 14 milliards de dollars de la dette extérieure totale sont des dettes bilatérales contractées auprès de gouvernements étrangers, dont 52% sont dus à la Chine.

L'économie du Sri Lanka, en faillite, a montré de "timides signes d'amélioration", mais la reprise demeure rétive et Colombo doit poursuivre des réformes douloureuses, a déclaré le Fonds monétaire international (FMI) vendredi.
Selon le directeur général adjoint du FMI, Kenji Okamura, le Sri Lanka est en train de s'extraire d'une crise historique grâce à de douloureuses réformes...

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