Kevin Murphy prenant un tir face à Jad Khalil lors du match n° 4 de la finale du championnat du Liban de basket-ball remportée (106-79) par Riyadi face à Dynamo, dimanche, à Manara. Photo/Fédération libanaise de basket-ball
Après sa défaite lors du match inaugural de cette finale inédite, on pensait que Riyadi arrivait un peu à bout de souffle. Mais loin d’être esquintés par les semaines à rallonge, passées à devoir gérer en parallèle le championnat et la ligue ouest-asiatique, les hommes d’Ahmad Farran ont toujours du gaz et ont rarement paru aussi irrésistibles qu’en cette fin de saison.
Balle de 17e titre
Après avoir décroché le titre de champion d’Asie de l’Ouest deux semaines plus tôt, le club de Manara est plus proche que jamais de récupérer sa couronne nationale, que lui avait piquée Beirut Club l’année passée, et d’être sacré pour la 17e fois champion du Liban.
Remis de leur revers concédé lors du match n° 1 sur le terrain de Dynamo (87-78), les Riyadistes n’ont pas tardé pour reprendre leur marche en avant en raflant les deux manches suivantes (92-84), puis (82-73).
Mais après ces trois premières joutes relativement équilibrées, il n’y a même pas eu de match ce dimanche. Dans un stade Saëb Salam à guichets fermés, les Jaunes ont rapidement pris le large au score : 25-16 au terme du premier quart-temps, puis 50-35 à la mi-temps.
Bénéficiant du cruel déficit d’adresse de l’équipe de Jad el-Hajj, qui a fini la partie avec un triste 5/24 à 3 points, Riyadi a déroulé son basket lors du deuxième acte, à tel point que celui-ci s’est par moment apparenté à une promenade de santé.
Lorsqu’au milieu du 3e quart-temps, Duop Reath (17 points, 7 rebonds), Kevin Murphy (24 points, 7 rebonds, 5 passes) puis Karim Zeinoun (12 points, 2 passes) enchaînaient coup sur coup trois banderilles à longue distance donnant 20 longueurs d’avance aux locaux (65-45), il était clair que la messe était dite.
Un écart quasi inédit
La fin de la rencontre a même viré à la démonstration. Au moment d’inscrire un deuxième panier de suite en contre-attaque, Waël Arakji (16 points, 7 passes, 4 rebonds) s’est permis de chambrer le banc de Dynamo, n’ayant même plus la force de répondre vu l’ampleur de l’écart qui séparait les deux formation ce soir-là.
81-53 au terme du 3e quart-temps, sous les hourras du public. De quoi enterrer définitivement le maigre suspense qui subsistait au début de la seconde période. Cet écart grimpera jusqu’à 30 points au coup de sifflet final (106-76).
Avec cette troisième défaite de rang, les espoirs de premier titre national de Dynamo sont fortement compromis. Les hommes de Jad el-Hajj auront au moins l’ambition de ne pas entrer dans l’histoire pour les mauvaises raisons.
Car en cas de nouveau succès de Riyadi à l’issue de la cinquième manche, il deviendrait la deuxième équipe de l’histoire à remporter une finale sur le score de 4-1. Il faut remonter à la saison 2014-2015 pour observer un tel écart entre les deux finalistes. Et les auteurs de cette performance n’étaient autres que... Riyadi, vainqueurs des Winners de Byblos.
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