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Libération de neuf Libanais détenus aux Emirats pour des liens présumés avec le Hezbollah

Six Libanais, dont quatre condamnés à la prison à perpétuité et deux à 15 ans d'enfermement, sont toujours détenus aux Emirats.

Libération de neuf Libanais détenus aux Emirats pour des liens présumés avec le Hezbollah

Manifestation de proches de détenus Libanais aux Emirats arabes unis, à Beyrouth le 15 mai 2023. Photo Zeina Antonios

Neuf Libanais détenus depuis fin mars aux Emirats arabes unis (EAU), après avoir été arrêtés à Dubaï pour des liens présumés avec le Hezbollah, ont été reconnus innocents et récemment libérés, a confirmé à L'Orient-Le Jour une source diplomatique au ministère libanais des Affaires étrangères qui a requis l'anonymat. Une dixième personne, un homme d'affaires d'une cinquantaine d'années, était également en détention mais est décédé depuis lors, dans des circonstances qui restent floues.

Contacté par notre publication, le porte-parole des proches des détenus aux EAU, Aboul-Fadl Choumane, précise qu'un premier groupe de détenus a été libéré la semaine dernière et qu'un deuxième est sorti de prison cette semaine. Le dernier détenu, lui, aurait été libéré jeudi. Selon lui, ces hommes étaient accusés de "blanchiment d'argent au profit du Hezbollah et de l'Iran et d'être entrés en contact avec le parti chiite".

Le palais Bustros n'était pas en mesure de confirmer ces dernières informations. "Nous n'avons pas été notifiés des accusations" portées à l'encontre des détenus, indique la source diplomatique précitée. 

"Il est injuste de détenir des gens pendant des semaines pour se rendre compte, au final, qu'ils étaient innocents", commente pour sa part Aboul-Fadl Choumane, selon lequel ces personnes sont toujours aux Emirats, et attendent d'"être déportées" au Liban. 

Des dizaines de Libanais, en majorité chiites, ont été arrêtés et parfois condamnés ces dernières années aux Émirats arabes unis pour des liens présumés avec le Hezbollah. Ces arrestations sont intervenues dans un contexte de tensions régionales et d’un bras de fer continu entre les monarchies sunnites du Golfe et l’Iran chiite, malgré le rapprochement entre l’Arabie saoudite et l’Iran amorcé en mars dernier.

L'OLJ a tenté, mais en vain, d'entrer en contact avec l'ambassade des Emirats au Liban pour confirmer ces informations, les relations diplomatiques entre les deux pays ayant été réduites en 2021, après la saisie de 5,3 millions de comprimés de l'amphétamine captagon dissimulés dans une cargaison de grenades à bord de camions frigorifiques en provenance du Liban.

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Une manifestation avait été organisée le 15 mai dernier devant le ministère des Affaires étrangères à Beyrouth pour demander au gouvernement libanais d’intervenir en faveur de la libération des neuf prisonniers, ainsi que pour dénoncer la mort de leur codétenu. L'ONG Amnesty International avait également réagi et réclamé une enquête indépendante et impartiale à ce sujet. 

Selon le porte-parole des familles, les autorités libanaises pourraient bientôt dépêcher l'ancien directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, aux Emirats, pour tenter d'obtenir la libération du reste des Libanais emprisonnés. Six Libanais, dont quatre condamnés à la prison à perpétuité et deux à 15 ans d'enfermement, sont toujours détenus aux Emirats, selon des informations fournies par Aboul-Fadl Choumane.

Le général Ibrahim était déjà intervenu dans ce dossier lorsqu'il était encore en fonction, notamment en 2021, lors d'une opération de rapatriement d'une dizaine de détenus très médiatisée. Interrogé par notre journal à ce sujet, le palais Bustros n'était pas en mesure de confirmer la médiation de l'ancien chef de la SG, qui n'était pas disponible pour des commentaires.

Neuf Libanais détenus depuis fin mars aux Emirats arabes unis (EAU), après avoir été arrêtés à Dubaï pour des liens présumés avec le Hezbollah, ont été reconnus innocents et récemment libérés, a confirmé à L'Orient-Le Jour une source diplomatique au ministère libanais des Affaires étrangères qui a requis l'anonymat. Une dixième personne, un homme d'affaires d'une cinquantaine...

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