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Présidentielle : les pays arabes attendent une entente entre Libanais, affirme le Conseil islamique chérié

Présidentielle : les pays arabes attendent une entente entre Libanais, affirme le Conseil islamique chérié

Le mufti de la République, le cheikh Abdellatif Deriane, pendant la lecture de son message de ramadan en avril 2021. Photo d'archives ANI

Le Conseil islamique chérié, haute instance sunnite au Liban, a estimé samedi que le pays ne peut compter sur l'étranger pour débloquer l'impasse présidentielle "si les personnes censées trouver une solution interne sont elles-mêmes en désaccord". Ces propos interviennent alors que le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre, faute de consensus sur un candidat, comme cela est de coutume.

A l'issue d'une réunion présidée par le mufti de la République Abdellatif Deriane, le Conseil a mis en garde contre les "dangers d'un retard de l'élection d'un chef de l'Etat", dénonçant "l'effondrement et la détérioration de la situation que cela va engendrer". "Un président doit être élu le plus tôt possible. Tenir cette échéance relève de la responsabilité des députés et des formations politiques", a-t-il souligné. Avant d'abonder : "Nous ne pouvons compter sur l'étranger si les personnes censées trouver une solution dans ce pays sont elles-mêmes en désaccord", a-t-il fustigé, notant que "les pays arabes frères et amis attendent une entente entre Libanais afin de fournir leur soutien et leur aide". "L'Etat ne peut continuer à œuvrer ni connaître la stabilité sans président. Le pays risque de disparaître si la situation actuelle ne change pas", a-t-il encore prévenu.

La plus haute instance sunnite a donc appelé les responsables à "s'entendre sur l'élection d'un chef de l'Etat et à former un gouvernement afin de mettre en œuvre des réformes". "Quand les politiques libanais feront-ils des concessions dans l'intérêt de l'Etat et des citoyens (...), démarche que leur demandent les pays amis et les frères arabes qui veillent sur le Liban-message ?", s'est encore demandé le Conseil.

Le tandem chiite Amal-Hezbollah a officialisé son soutien au chef du courant des Marada Sleiman Frangié, lequel se heurte au veto des principales formations chrétiennes (Forces libanaises et Courant patriotique libre). Le camp de l'opposition demeure de son côté divisé. Au cours d'une tournée à Beyrouth auprès des principales figures politiques et religieuses, l'ambassadeur d'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari a insisté pour que le scrutin présidentiel soit le fruit d'un compromis interne et non d'influences extérieures. 

Le Conseil islamique chérié, haute instance sunnite au Liban, a estimé samedi que le pays ne peut compter sur l'étranger pour débloquer l'impasse présidentielle "si les personnes censées trouver une solution interne sont elles-mêmes en désaccord". Ces propos interviennent alors que le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Aoun en octobre, faute de consensus sur un...