La prison de Roumieh. Photo d'archives Marwan Assaf
Deux prisonniers sont dernièrement décédés à la prison de Roumieh, située dans le Metn, ont confirmé les Forces de sécurité intérieure (FSI) dans un communiqué jeudi.
Il s'agit d'un mineur de 16 ans, A. K., non enregistré auprès des registres de l'état civil, qui s'est suicidé par pendaison mercredi, a indiqué la police, rappelant qu'il avait été incarcéré pour vol et formation de gangs. "Hier, A.K. a été transféré de la caserne de Ramlet el-Baïda au bâtiment C de la prison de Roumieh, destiné à recevoir les nouveaux prisonniers afin de surveiller leur état de santé sous la supervision d'infirmières de l'Organisation mondiale de la santé", a précisé la police. "Après examen du corps par un médecin légiste, il a été constaté que la victime était morte par pendaison et qu'il n'y avait aucune trace de violence sur son corps", a-t-elle ajouté.
Le second prisonnier, A.I., un Palestinien âgé de 32 ans, est décédé lundi des suites d'un arrêt cardiaque, selon les FSI. Il a été emprisonné en raison d'une affaire liée à la drogue, a poursuivi la police, sans fournir plus de clarifications. Une enquête est en cours pour élucider les circonstances des deux incidents, ont conclu les FSI.
En 2021, des prisonniers de Roumieh se sont automutilés pour protester contre les mauvaises conditions de détention. Une vidéo qui circulait sur les réseaux sociaux montrait un homme menaçant de se pendre et d'autres prisonniers se vidant de leur sang, dénonçant le fait qu'ils n'étaient pas hospitalisés malgré leurs problèmes de santé. Les prisonniers avaient également affirmé qu'ils étaient maltraités par leurs geôliers.
La prison de Roumieh accueillait près de 4.000 détenus à la fin de 2020, soit près de trois fois plus que sa capacité. Les conditions de vie des prisonniers se sont détériorées depuis le début de la crise économique qui sévit au Liban.
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Comme Roumié est surpeuplé, et que la moitié ou presque de la population emprisonnée est constituée d'étrangers, et comme il n'est pas admis de renvoyer les syriens dans leur pays de peur de leur faire subir des tortures, il ne reste qu'à demander à l'ONU qui est si généreuse, de prendre en charge ces prisonniers dans des prisons où l'institution internationale se charge de tout payer. Allons-y.
Esber
21 h 35, le 11 mai 2023