Mobilisation des chauffeurs de taxi mardi après-midi à Beyrouth

Le Rassemblement des chauffeurs de taxi a annoncé, lundi, une mobilisation mardi à Beyrouth pour dénoncer la détérioration des conditions de travail et la concurrence à laquelle ils font face dans un Liban en pleine crise. 

"Nous annonçons le début d'une mobilisation inédite à partir du mardi 2 mai pour réclamer l'arrêt des violations commises par les véhicules privés, les motocycles, les applications illégales (du genre Uber ou Bolt, ndlr) et les tuk-tuk", ont affirmé les chauffeurs dans un communiqué rapporté par plusieurs médias locaux. Cette décision intervient "au vu de l'absence de l'Etat et des manquements des ministères concernés à leurs devoirs à l'égard du secteur des transports", ont-ils ajouté.

Le rassemblement a ainsi appelé les chauffeurs à se mobiliser mardi à 14h, place des Martyrs à Beyrouth. "Nous nous excusons d'avance des automobilistes qui seront bloqués dans leurs voitures. Nous n'avons plus d'autre choix", ont indiqué les taxis.

Les chauffeurs de taxi ont manifesté à maintes reprises en 2022, afin de réclamer une amélioration des conditions de vie. La dépréciation de la monnaie nationale et la flambée des prix des carburants a grandement impacté leur travail. Ils réclament également des mesures de la part de l'Etat contre ce qu'il jugent être une concurrence déloyale de la part des chauffeurs privés et des applications mobiles comme Uber et Bolt.

Les chauffeurs Uber s'étaient, pour leur part, mis en grève à plusieurs reprises pour protester contre les tarifs de la compagnie qu'ils jugeaient trop bas, compte tenu des augmentations constantes des prix du carburant. Parallèlement, les chauffeurs à moto de la compagnie Bolt avaient aussi protesté avec les mêmes revendications.