Comment avez-vous eu l’idée de créer ce concours baptisé « Le Liban de nos rêves » ?
La population libanaise est vulnérable parce qu’elle a perdu confiance, elle est découragée de ce pays. Aujourd’hui, le seul Liban dont on parle, c’est un Liban en faillite où rien ne va plus. Ce concours fait partie des initiatives que nous mettons en place pour sortir de ce cercle vicieux et redonner confiance aux citoyens. Nous avons choisi un sujet qui permet aux jeunes, en imaginant un Liban nouveau et meilleur qu’ils contribueront à bâtir, de retrouver de l’espoir et de la confiance en la possibilité d’agir pour faire avancer les choses. En mettant en mots l’idée d’un Liban rêvé, ils font un premier pas pour rendre possible la concrétisation d’un tel projet.
Il s’agit d’un concours trilingue ouvert à la fois aux étudiants et aux lycéens et récompensant 18 lauréats. Pouvez-vous expliquer ce choix ?
L’idée est de pousser le plus grand nombre de jeunes à prendre la plume dans la langue qu’ils préfèrent. Cette initiative s’inspire d’une pratique thérapeutique. Il est prouvé que l’écriture a un effet cathartique. Elle permet d’extérioriser les peurs qui empêchent la confiance de s’affirmer. Nous avons, avec nos partenaires, voulu encourager les jeunes à mettre en mots leurs rêves et leurs pensées pour profiter des bienfaits de l’écriture qui constitue une source d’apaisement et de libération. Nous sommes ravis de voir que plus de 600 jeunes ont pris part à cet exercice.
Y aura-t-il, à l’avenir, une seconde édition de ce concours d’écriture ?
Ce concours est le fruit d’un grand effort collectif. Nous avons réussi un atelier d’écriture à l’échelle nationale. Notre but était, par ce biais, de restaurer les rêves de notre jeunesse et de notre peuple. Car toutes les grandes nations sont construites d’abord sur un rêve. Nous espérons pouvoir continuer à proposer des initiatives similaires qui redonnent du courage et de la confiance à la population libanaise.
JE REDIS CE QUI EST DIT.
14 h 57, le 27 avril 2023