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Dix membres des forces de sécurité tués dans une attaque rebelle maoïste


Dix membres des forces de sécurité tués dans une attaque rebelle maoïste

Des soldats indiens appartenant à une milice paramilitaire se dirigent vers des villages du district de Midnapour en proie à des violences entre forces de l’ordre et insurgés maoïste, le 18 juin 2009, à l’ouest de Kolkata, au Bengale-Occidental en Inde. Photo d'illustration AFP

Dix policiers et leur chauffeur ont été tués dans le centre-est de l'Inde mercredi quand leur véhicule a heurté un engin explosif artisanal, une attaque attribuée par les autorités aux rebelles maoïstes avec lesquels le conflit s'est intensifié ces dernières années.

Il s'agit des pertes les plus lourdes subies par les forces de sécurité dans ce pays en plus de deux ans.

"Ils rentraient d'une opération lorsque l'explosion ayant visé leur véhicule a eu lieu", a expliqué à l'AFP Vivekanand, dont l'identité ne comporte qu'un seul nom, le directeur général de la police de l'Etat du Chhattisgarh, un fief des maoïstes. Ces réservistes de la police venaient d'effectuer une mission d'enquête sur les mouvements rebelles dans le district isolé de Dantewnda.

Sur des images diffusées par la chaîne de télévision NDTV, on pouvait voir le petit cratère creusé par l'explosion et les forces de sécurité inspectant les restes du véhicule éparpillés sur le sol.

"Je rends hommage au personnel courageux que nous avons perdu dans l'attaque", a écrit sur Twitter le Premier ministre indien Narendra Modi. "Leur sacrifice restera pour toujours dans les mémoires", a-t-il ajouté.

Trouvant son origine dans une jacquerie paysanne dans un village du Bengale occidental en 1967, la guérilla maoïste combat New Delhi par les armes depuis un demi-siècle. Elle est désormais repliée dans un "corridor rouge" de forêts du centre et de l'est de l'Inde.

Et la situation s'est envenimée depuis l'arrivée au pouvoir de Narendra Modi, un nationaliste hindou.


"Eradiquer" les rebelles

"Cette bataille est dans sa dernière ligne droite et nous n'épargnerons aucun naxalite, nous préparerons un plan adéquat pour éradiquer le naxalisme", a réagi le chef du gouvernement du Chhattisgarh, Bhupesh Baghel, utilisant le nom officiel des insurgés maoïstes en Inde. Aucun groupe rebelle n'a pour l'heure revendiqué l'attaque de mercredi.

Les naxalites affirment se battre pour les habitants des zones rurales et les personnes démunies et leurs bastions se trouvent dans des régions où une grande partie de la population reste enlisée dans la pauvreté, sans accès aux services essentiels. Ce mouvement serait présent dans 10 Etats indiens.

Le gouvernement a déployé des dizaines de milliers d'hommes pour combattre ces rebelles. Il a aussi injecté des millions de dollars afin de développer des infrastructures dans ces régions tribales et assure avoir infligé des revers à l'insurrection, la confinant à 53 districts en 2020 contre 96 dix ans auparavant.

En avril 2021, vingt-deux policiers et membres des forces paramilitaires avaient péri et 30 avaient été blessés dans une fusillade avec des rebelles maoïstes dans ce même Etat de Chhattisgarh. Quelques mois plus tard, en novembre, c'est dans une zone située dans la jungle à l'est de Bombay, la capitale de l'Etat du Maharashtra, que 26 rebelles étaient tombés sous les balles des forces spéciales indiennes.

En mars 2020, 17 policiers avaient été tués dans une attaque déclenchée par plus de 300 rebelles armés dans l'Etat de Chhattisgarh. En 2019, à l'approche des élections indiennes, seize membres des forces de sécurité avaient perdu la vie dans un attentat à la bombe imputé aux maoïstes dans l'État du Maharashtra.

Dix policiers et leur chauffeur ont été tués dans le centre-est de l'Inde mercredi quand leur véhicule a heurté un engin explosif artisanal, une attaque attribuée par les autorités aux rebelles maoïstes avec lesquels le conflit s'est intensifié ces dernières années.Il s'agit des pertes les plus lourdes subies par les forces de sécurité dans ce pays en plus de deux ans. "Ils...