Entre l’espace et le temps ;
Là où s’étend la trame
De ce monde inconsistant
Auquel aspire l’âme.
Là-bas, les êtres flottent
Comme la brise du soir ;
Se meuvent et se disloquent
Sans peine ni désespoir.
Fluide, souple et éthérée ;
La silhouette blanche
De lumière toute marbrée
Tourne et vers moi se penche.
L’ombre se colle à ma peau
Me baigne de sa fraîcheur,
Me purifie de son eau,
Et me noie dans le bonheur.
Douceur, tendresse et bonté
M’inondent de leur chaleur :
« Tu es en sécurité !
Dès maintenant, n’aie plus peur ! »
Murmure à mon oreille
La voix tendre et étrange
« Car sur toi quelqu’un veille,
Tout près... je suis ton ange ! »
C’est en pensant à toi, cher Roger, que j’ai écrit ces pensées.
Car je sais que, de là-haut, tu veilles sur nous.
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