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Politique - Présidentielle au Liban

Frangié à Bkerké : Si je suis élu, je suis prêt à engager un dialogue sur la stratégie de défense

"Je n'ai entendu de veto contre moi que dans les médias libanais, et pas de la part de l'Arabie, de ses amis ou alliés", lance le chef des Marada depuis le siège du patriarcat maronite.

Frangié à Bkerké : Si je suis élu, je suis prêt à engager un dialogue sur la stratégie de défense

Le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, à Bkerké, le 18 avril 2023. Photo Nabil Ismaïl

Le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, qui est un candidat non-officiellement annoncé à la présidence, a déclaré mardi de Bkerké que s'il était élu chef de l'Etat, il serait prêt à convoquer un "dialogue national" pour discuter de la stratégie de défense, une revendication des opposants du Hezbollah pour démanteler son arsenal. 

Lors d'une conférence de presse à l'issue d'un entretien avec le patriarche maronite Béchara Raï, M. Frangié a affirmé que la solution à la question des armes du Hezbollah, seule milice encore armée au Liban, réside dans "un dialogue national autour d'une stratégie de défense". Une telle initiative, à laquelle seraient convoqués le Hezbollah et l'armée libanaise selon lui, permettrait à toutes les parties de "se pencher sur la façon de protéger notre pays".

La question de la stratégie de défense faisait partie des "garanties" avancées par le chef des Marada, proche du parti chiite, lors d'une récente réunion à Paris avec Patrick Durel, conseiller de l’Élysée pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord. Paris avait demandé de telles garanties susceptibles de convaincre la partie saoudienne de lever son veto à son encontre. La France soutient une candidature de Sleiman Frangié et l'idée d'un "troc" dans lequel le président, Frangié, est proche de l'axe du Hezbollah en échange d'un Premier ministre proche de l'Arabie saoudite. Riyad a jusque-là imposé son veto à cette option. 

"Contre toute atteinte aux Etats arabes"
"Je n'ai jamais eu d'inimitié envers aucun pays, et surtout pas envers l'Arabie saoudite", a indiqué M. Frangié. "Nous ne voulons que le bien des pays arabes et de l'Arabie, a-t-il ajouté. Nous sommes également contre toute atteinte aux autres États arabes". "Je n'ai entendu de veto contre moi que dans les médias libanais, et pas de la part de l'Arabie, de ses amis ou alliés". 

Concernant sa visite à Paris, M. Frangié a dit y avoir "répondu à certaines questions concernant (son) soutien aux réformes" monétaires, fiscales et financières réclamées par la communauté internationale et le Fonds monétaire international (FMI) pour soutenir financièrement le Liban. "J'ai dit aux Français qu'il allait de soi que je suis en faveur des réformes. Nous soutiendrons tout gouvernement qui les mettra en œuvre", a-t-il ajouté.

En 2022, le Liban a signé un accord préliminaire avec le FMI prévoyant une aide de 3 milliards de dollars à condition que des réformes structurelles soient mises en œuvre, ce qui n'a pas encore été fait par le Parlement. 

M. Frangié a également évoqué les récents développements régionaux, à la suite de l'accord de réconciliation irano-saoudien et du rapprochement entre certains pays arabes, dont le royaume saoudien, et la Syrie. "Je pense que tout le monde devrait observer les compromis en train de se tisser et essayer de s'y intégrer. Si nous sommes à la traîne, le changement se fera sans nous", a-t-il déclaré.

Interrogé par la presse sur ses relations avec le régime du président syrien Bachar el-Assad, dont il est personnellement proche, le chef des Marada a affirmé qu'il "peut obtenir de la Syrie ce que d'autres ne pourraient pas". Il s'est d'ailleurs rendu à Damas dernièrement, quelques jours avant une visite, ce mardi du chef de la diplomatie saoudienne. 

Jusqu'à présent, le Hezbollah et le mouvement chiite Amal soutiennent officiellement une candidature de Frangié à la présidence, mais son nom n'est sorti que sur un seul bulletin au cours des onze séances parlementaires électorales organisées à cet effet. Face au chef des Marada, l'opposition appuie majoritairement la candidature de Michel Moawad, député de Zghorta. Le Liban est sans président depuis le 31 octobre, date à laquelle Michel Aoun a quitté ses fonctions. Il souffre également d'une vacance au niveau du gouvernement, le cabinet actuel étant uniquement chargé de l'expédition des affaires courantes. 

Le chef du courant des Marada Sleiman Frangié, qui est un candidat non-officiellement annoncé à la présidence, a déclaré mardi de Bkerké que s'il était élu chef de l'Etat, il serait prêt à convoquer un "dialogue national" pour discuter de la stratégie de défense, une revendication des opposants du Hezbollah pour démanteler son arsenal. Lors d'une conférence de presse à...
commentaires (12)

Un tel candidat sera une grande catastrophe pour le Liban. Incapable de parler, même pas l’arabe. Rien dans la tête.

Elias

23 h 09, le 19 avril 2023

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Commentaires (12)

  • Un tel candidat sera une grande catastrophe pour le Liban. Incapable de parler, même pas l’arabe. Rien dans la tête.

    Elias

    23 h 09, le 19 avril 2023

  • Dégoûtant !!

    Wow

    15 h 17, le 19 avril 2023

  • Avec des SI on mettrait Paris en bouteilles. Tranquille Emile, cela n’arrivera jamais. Pas tant qu’il y aura des cèdres et des patriotes dans notre pays.

    Sissi zayyat

    14 h 15, le 19 avril 2023

  • A dialogue around a mythic belief. This is the story of Lebanon political life.

    M.J. Kojack

    23 h 47, le 18 avril 2023

  • Puisque il compte aussi représenter les Chrétiens, il aurait pu au moins porter une cravate à Bkerké. Felleh

    Zampano

    21 h 45, le 18 avril 2023

  • Ils n‘ont pas compris encore qu‘on veux de nouvelles têtes et que la presidence ne se transmet pas de pere en fils comme la royauté.

    Staub Grace

    21 h 38, le 18 avril 2023

  • Puisque le satrape local vous promet que ses maîtres prêterons attention à ce qu’il leur dira. Plus que cela, il ne faut pas rêver, il n’est pas votre père Noël. La barre est placée bas.

    Mago1

    21 h 22, le 18 avril 2023

  • Excusez-moi, mais strategie de defense contre qui ?

    Remy Martin

    21 h 08, le 18 avril 2023

  • Parole, Parole, Parole, Parooooleeee......Personne ne vous croit, meme pas vous-meme! On les a entendus ces promesses vides avant.....On a besoin d'un homme d'etat, si cela est possible et permis pr les puissances sournoises!

    Sabri

    20 h 54, le 18 avril 2023

  • Il semble que quelqu'un lui a donné à boire du lait de lion.. Qu'il soit rassuré,mieux vaut rester sans président que de le voir installé à Baabda. On ne commettra pas la même faute, même si le français le souhaite. Aoun serait bien le dernier président de cette écurie à la française.

    Esber

    20 h 01, le 18 avril 2023

  • Cessez de rêver, vous ne serez jamais président du Liban. Vous ne pouvez pas occuper le plus haut poste chrétien lorsque les deux principaux partis chrétiens sont contre votre accession à la présidence. C’est contre nature et contre le Pacte National que vous soyez élu grace aux seuls suffrages des députés musulmans

    Lecteur excédé par la censure

    19 h 48, le 18 avril 2023

  • Inéligible ! Votre passé parle pour vous ! Le reste : du blabla !

    LeRougeEtLeNoir

    19 h 40, le 18 avril 2023

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