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Dernières Infos - Tirs de roquettes vers Israël

Les évêques maronites dénoncent les "tentatives de transformer le Liban-sud en boîte aux lettres"


Les évêques maronites dénoncent les

Les évêques maronites réunis à Bkerké, le 1er février 2023. Photo d'archives Twitter/@bkerki

Les évêques maronites du Liban ont condamné mercredi ce qu'ils ont qualifié de "tentatives visant à transformer le Sud en une boîte aux lettres", près d'une semaine après les roquettes tirées depuis le Liban-Sud vers Israël et auxquelles l'État hébreu a répondu par des frappes.

Cette déclaration a été publiée à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké, et fait suite à des propos similaires du chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil.

"Nous appelons l'armée et les forces internationales à mettre en œuvre la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l'ONU", ont déclaré les évêques. Cette résolution a été adoptée en 2006 pour mettre fin à la guerre de 34 jours entre Israël et le Hezbollah.

Le chef du bureau politique du Hamas, Ismaïl Haniyé, est arrivé au Liban le 5 avril dernier, un jour avant que des dizaines de roquettes ne soient tirées du Liban vers le territoire israélien. Israël a accusé le Hamas d'être à l'origine de ces tirs. L'armée israélienne a riposté le 7 avril à l'aube en frappant à la fois le sud du Liban et la bande de Gaza, après que des roquettes visant Israël ont également été tirées depuis les environs de la ville palestinienne sous blocus.

La visite de M. Haniyé est intervenue après que des soldats israéliens ont frappé des fidèles palestiniens à la mosquée al-Aqsa, à Jérusalem, pendant le mois sacré du ramadan. On ignore si sa visite était déjà programmée ou si elle est liée à ce dernier accès de violence. Le chef du CPL Gebran Bassil a exprimé mardi son refus "que quiconque vienne utiliser notre territoire pour envoyer des messages".

"Nous n'acceptons que des armes libanaises sur notre territoire, tout comme nous refusons de lancer depuis notre territoire des missiles dont la source n'est pas libanaise", a déclaré M. Bassil. Sur la question de la vacance présidentielle qui persiste au Liban, les évêques ont déclaré qu'ils "ont suivi les mouvements politiques et diplomatiques locaux, arabes et internationaux, ce qui donne de l'espoir quant à la tenue de l'élection présidentielle, et nous appelons les responsables à faire appel à leur conscience".

Le patriarche maronite Béchara Raï a déclaré à plusieurs reprises que la seule solution pour mettre fin à la vacance présidentielle au Liban était "la tenue d'une conférence internationale" consacrée à cette question, sous les auspices des Nations unies.

"Les Nations unies, ainsi que tout pays qui se considère comme un ami du Liban, sont concernés par la tenue d'une telle conférence", avait déclaré le prélat en novembre. La communauté internationale appelle régulièrement les dirigeants libanais à élire rapidement un président. Le Liban est sans chef d'État depuis la fin du mandat de l'ancien président Michel Aoun, le 31 octobre.

Malgré onze tentatives depuis septembre 2022, les députés libanais n'ont toujours pas réussi à lui élire un successeur. Entre-temps, le gouvernement de Nagib Mikati continue d'expédier les affaires courantes comme il le fait depuis mai 2022, à la suite des élections législatives.

Les évêques maronites du Liban ont condamné mercredi ce qu'ils ont qualifié de "tentatives visant à transformer le Sud en une boîte aux lettres", près d'une semaine après les roquettes tirées depuis le Liban-Sud vers Israël et auxquelles l'État hébreu a répondu par des frappes.Cette déclaration a été publiée à l'issue de leur réunion mensuelle à Bkerké, et fait suite à des...