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Pas de lien entre les sanctions contre les frères Rahmé et la présidentielle, selon le Trésor US

Pas de lien entre les sanctions contre les frères Rahmé et la présidentielle, selon le Trésor US

Le siège du Trésor américain à Washington, en janvier 2017. Photo d'archives AFP / Paul J. Richards

Le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, a écarté mercredi toute relation entre les sanctions imposées pour corruption contre les frères Rahmé, deux hommes d'affaires libanais politiquement bien connectés, et les tractations autour de la présidentielle au Liban. 

"Ce n'est pas du tout lié à l'élection présidentielle. Cette action vise à démontrer les conséquences pour les élites qui continuent à s'engager dans des pratiques de corruption au Liban", a déclaré M. Nelson lors d'un point de presse virtuel avec des journalistes. 

L'Office of Foreign Assets Control (OFAC) du département du Trésor des États-Unis avait annoncé mardi avoir imposé des sanctions contre les frères libanais Raymond Zina Rahmé et Teddy Zina Rahmé, accusés d'avoir "utilisé leur richesse, leur pouvoir et leur influence pour se livrer à des pratiques de corruption qui contribuent à l'effondrement de l'État de droit au Liban". L'un des frères Rahmé, Raymond, est réputé proche du candidat à la présidence et leader des Marada, Sleiman Frangié, ce qui risquerait de compromettre la candidature de ce dernier. 

Les sanctions US interviennent à un moment où le tandem Hezbollah-Amal, mais aussi la France, appuient la candidature de M. Frangié.

"Non, il n'y a pas de message politique. La manière dont nous élaborons nos sanctions fait que cela prend du temps", a encore expliqué le responsable américain mercredi. "Dans le cas présent, l'OFAC a estimé qu'il disposait de suffisamment de preuves pour désigner les frères Rahmé à ce stade, et c'est ce qui a déterminé le calendrier de nos actions", a ajouté Brian Nelson.

Il a par ailleurs insisté sur "l'urgence absolue pour le Parlement d'élire un président, de former un gouvernement habilité et de mettre en œuvre des réformes économiques cruciales afin de remettre le Liban sur la voie du redressement".

Le Liban est sans chef de l'Etat depuis le 31 octobre dernier, date d'expiration du mandat de Michel Aoun. Le Parlement n'a toujours pas réussi à élire un nouveau président, faute de consensus politique. 

Fin mars, le Département du Trésor avait imposé des sanctions contre les narcotrafiquants libanais Nouh Zeaïter et Hassan Dekko, pour trafic de Captagon, une amphétamine. Les États-Unis imposent régulièrement des sanctions à des personnalités  suspectés de liens présumés avec le Hezbollah, mais aussi à des politiciens libanais de haut rang comme le chef du CPL Gebran Bassil et le député du mouvement Amal Ali Hassan Khalil, tous deux accusés de corruption.


Le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, a écarté mercredi toute relation entre les sanctions imposées pour corruption contre les frères Rahmé, deux hommes d'affaires libanais politiquement bien connectés, et les tractations autour de la présidentielle au Liban. "Ce n'est pas du tout lié à l'élection...