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Moyen-Orient - Diplomatie

L’Iran n’est « pas en colère » contre les Européens, affirme Khamenei

L’Iran n’est « pas en colère » contre les Européens, affirme Khamenei

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, au cours de son discours à Machhad, hier. Photo Khamenei.ir/HO/AFP

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mardi que l’Iran n’était « pas en colère contre les Européens » et était prêt à travailler avec les pays qui « ne suivaient pas aveuglément » les États-Unis. Dans un discours prononcé dans la ville sainte de Machhad (Nord-Est) au premier jour du Nouvel An du calendrier persan, la plus haute autorité iranienne a fustigé les États-Unis, les accusant d’avoir fomenté le mouvement de contestation ayant secoué l’Iran après la mort suspecte de Mahsa Amini en septembre. « Les Occidentaux ont fait pression pour que l’Iran soit isolé, mais c’est l’inverse qui s’est passé. Notre relation avec l’Occident s’est affaiblie, mais nos liens avec l’Asie se sont renforcés à 100 % » et « l’établissement de solides relations avec l’Amérique latine et l’Afrique est aussi à notre agenda », a-t-il déclaré devant plusieurs milliers de personnes dans le sanctuaire de l’imam Reza. « Cependant, nous ne sommes pas en colère contre les Européens et nous sommes prêts à travailler avec tous les pays européens qui ne suivent pas aveuglément les politiques américaines », a-t-il ajouté. Ces derniers mois, les pays de l’Union européenne et le Royaume-Uni ont dénoncé « la répression » par Téhéran de la contestation ayant débuté après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après avoir été arrêtée par la police des mœurs qui l’accusait d’avoir enfreint le code vestimentaire strict de la République islamique. Comme il l’avait déclaré en janvier, l’ayatollah Khamenei a réaffirmé que les autorités avaient réussi à « vaincre le complot » qui a provoqué « les troubles » auxquels ont participé « un petit nombre d’Iraniens ».

« Les ennemis » de l’Iran veulent « un changement de régime » et l’instauration d’« une trompeuse démocratie de style occidental » pour « contrôler le pays » afin de « piller ses ressources », a-t-il dénoncé.

L’ayatollah Khamenei a par ailleurs affirmé qu’il n’y avait « aucune interférence » de l’Iran dans le conflit en Ukraine, alors que certains pays accusent Téhéran de soutenir la Russie, notamment en lui procurant des drones. « Il n’y a aucune participation de notre part » dans cette guerre qui « a été initiée par les États-Unis », dont « les usines d’armement profitent le plus », selon lui.

Sanctions de l’UE

L’Union européenne avait sanctionné lundi le Conseil suprême de la révolution culturelle et huit responsables iraniens, dont l’imam de la prière du vendredi de la ville de Machhad, Ahmad Alam al-Hoda, jugés responsables de graves violations des droits humains en Iran. L’UE a exhorté les autorités iraniennes à « mettre fin à la violente répression des manifestations pacifiques, à cesser de recourir à des détentions arbitraires pour faire taire les voix critiques et à libérer toutes les personnes détenues injustement », selon un communiqué publié à l’issue d’une réunion des ministres des Affaires étrangères des Vingt-Sept à Bruxelles.

Les Européens demandent à l’Iran de « mettre fin à la pratique consistant à prononcer et à exécuter des condamnations à mort contre des manifestants, d’annuler les condamnations à la peine de mort prononcées et de garantir une procédure régulière à tous les détenus ». Ils appellent également Téhéran à cesser « la pratique affligeante consistant à détenir des civils étrangers dans le but de réaliser des gains politiques ».

Avec ce sixième paquet de sanctions, les mesures restrictives européennes s’appliquent désormais à 204 personnes et 34 entités en Iran. Ces mesures incluent des gels d’avoirs et une interdiction de voyager dans l’UE.

Source : AFP

Le guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a déclaré mardi que l’Iran n’était « pas en colère contre les Européens » et était prêt à travailler avec les pays qui « ne suivaient pas aveuglément » les États-Unis. Dans un discours prononcé dans la ville sainte de Machhad (Nord-Est) au premier jour du Nouvel An du calendrier persan, la plus haute...

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