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Moyen-Orient - Séisme en Turquie et en Syrie

Cinq jours après la catastrophe, plusieurs enfants sauvés de sous les décombres

Tandis que de rares histoires de sauvetage émergent encore, Bachar el-Assad affirme vouloir distribuer l’aide humanitaire aux zones rebelles.

Cinq jours après la catastrophe, plusieurs enfants sauvés de sous les décombres

Des secouristes extraient Abdoul Hamid, un survivant syrien de 19 ans des décombres après le séisme de lundi, à Hatay en Turquie, le 10 février. Emilie Madi/Reuters

Plusieurs enfants ont été sortis vivants des décombres hier en Turquie et en Syrie, cinq jours après le séisme qui a fait près de 23 000 morts selon le bilan encore provisoire disponible à l’heure de mettre sous presse. Alors que les premiers convois d’aide sont arrivés dans le Nord-Ouest syrien, sous contrôle de groupes rebelles, le régime de Damas a annoncé accepter l’envoi de l’aide internationale vers ces zones, à partir des régions qu’il contrôle. Pour la première fois depuis la catastrophe, le président syrien Bachar el-Assad et son épouse Asma se sont rendus hier au chevet de victimes du séisme à Alep, selon la présidence.

Le haut-commissaire de l’ONU aux droits de l’homme avait demandé plus tôt « un cessez-le-feu immédiat » en Syrie pour y faciliter le soutien aux populations sinistrées. Car si l’aide humanitaire afflue de l’étranger en Turquie – l’Allemagne a notamment annoncé hier qu’elle envoyait 90 tonnes de matériel par avion –, l’accès à la Syrie en guerre, dont le régime est sous le coup de sanctions internationales, s’avère plus compliqué. Actuellement, la quasi-totalité des biens fournis dans ce cadre aux zones rebelles transite au compte-gouttes à partir de la Turquie, par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par les Nations Unies.

« Le Conseil des ministres a accepté l’acheminement des aides humanitaires à l’ensemble » du territoire syrien, « dont les zones hors du contrôle de l’État », a annoncé Damas. Le gouvernement syrien a précisé que leur distribution devrait être « supervisée par le Comité international de la Croix-Rouge et le Croissant-Rouge syrien », avec l’appui de l’ONU.

Enfants miraculés

Dans les deux pays, des milliers d’habitations sont détruites et les secouristes redoublent d’efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s’est refermée. Pourtant, hier, un garçon de six ans, Moussa Hmeidi, a été extrait des décombres de Jandairis, au nord-ouest de la Syrie, en vie, bien qu’en état de choc et blessé au visage, au milieu des acclamations. Dans le sud de la Turquie, à Antioche, « à la 105e heure » après le tremblement de terre, les secouristes ont sorti vivants un nourrisson de 18 mois, Yusuf Huseyin, des débris d’un immeuble, puis, vingt minutes plus tard, son frère Mohammad Huseyin, a raconté la chaîne de télévision NTV. Deux heures auparavant, Zeynep Ela Parlak, une fillette de trois ans, avait déjà été secourue dans cette ville anéantie par le séisme.

La situation, aggravée par un froid glacial, est telle que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte armée contre l’armée turque depuis 1984, a décidé hier de « ne mener aucune opération tant que l’État turc ne nous attaque pas », a souligné Cemil Bayik, un responsable cité par l’agence Firat, proche du PKK. « Des milliers des nôtres sont encore sous les décombres. (...) Tout le monde se doit de mobiliser tous ses moyens. »

Nombre de survivants critiquent la lenteur de la réaction gouvernementale. « Je n’ai vu personne avant 14h le deuxième jour du séisme », soit 34 heures après la première secousse, accuse Mehmet Yildirim. « Pas d’État, pas de police, pas de soldats. Honte à vous ! Vous nous avez laissés livrés à nous-mêmes ! » Le président turc Recep Tayyip Erdogan a esquissé hier une forme de mea culpa. « Les destructions ont affecté tellement d’immeubles (...) que, malheureusement, nous n’avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu’espéré », a-t-il reconnu pendant une visite à Adiyaman, une ville méridionale très affectée par la catastrophe.

D’après les derniers bilans officiels, le tremblement de terre, d’une magnitude de 7,8, suivi d’une centaine de secousses, a fait au moins 22 765 morts : 19 388 en Turquie et 3 377 (bilan inchangé depuis jeudi) en Syrie. L’OMS estime que 23 millions de personnes sont « potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables » et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait plus de dommages que le séisme. Les organisations humanitaires s’inquiètent particulièrement de la propagation du choléra, qui est réapparu en Syrie. Le Programme alimentaire mondial (PAM), agence spécialisée des Nations unies, a pour sa part réclamé 77 millions de dollars en vue de fournir des vivres à 874 000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie.

Source : AFP

Plusieurs enfants ont été sortis vivants des décombres hier en Turquie et en Syrie, cinq jours après le séisme qui a fait près de 23 000 morts selon le bilan encore provisoire disponible à l’heure de mettre sous presse. Alors que les premiers convois d’aide sont arrivés dans le Nord-Ouest syrien, sous contrôle de groupes rebelles, le régime de Damas a annoncé accepter...

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