Rechercher
Rechercher

Sport - Transferts football

La fièvre du mardi soir

Comme d’habitude, les écuries européennes n’ont pas lésiné sur les achats de dernière minute dans les ultimes instants du mercato hivernal. Tandis que Chelsea a aligné les chèques aux montants astronomiques, d’autres clubs ont réalisé quelques bons coups, en particulier l’Olympique de Marseille.

La fièvre du mardi soir

Chelsea a dépensé plus de 200 millions d’euros cet hiver sur le marché des transferts. Hannah McKay/Reuters

À l’encéphalogramme plutôt plat jusqu’ici, le marché des transferts hivernal s’est, comme à l’accoutumée, emballé dans les dernières heures précédant la fin du mois de janvier.

En Ligue 1, les clubs ont vécu cette période de mutations à plusieurs vitesses : le PSG, contraint par le fair-play financier, a d’abord fait le strict minimum, quand Lyon s’est montré omniprésent et l’OM a enregistré l’arrivée de deux milieux offensifs, attirant l’Ukrainien Ruslan Malinovskyi et la révélation marocaine Azzedine Ounahi.

À deux semaines de son crucial huitième de finale aller européen contre le Bayern Munich (14 février), Paris a bien tenté de sauver sur le gong son mercato. Jusqu’à présent, le leader de la L1 avait uniquement vendu l’Espagnol Pablo Sarabia à Wolverhampton... Mais dans le sens des arrivées, cela laisse à désirer.

Skriniar attendra encore...

En défense, Milan Skriniar (27 ans), taulier de l’Inter Milan, a longtemps été ciblé, comme l’été dernier, pour renforcer l’axe défaillant de l’arrière-garde parisienne. Libre à la fin de saison, le Slovaque a finalement été retenu par les Nerazzurri, en dépit d’une surenchère finale du club de la capitale, qu’il devrait rejoindre lors de la prochaine fenêtre de transferts.

Avec son conseiller football Luis Campos, le PSG s’est également renseigné en attaque sur la promesse de l’Olympique lyonnais Rayan Cherki (19 ans), mais le club rhodanien n’a pas donné suite à ces sollicitations en prétextant ne pas souhaiter se séparer des meilleurs espoirs issus de son centre de formation. Ce qui n’a toutefois pas empêché les Lyonnais de vendre leur talentueux latéral droit Malo Gusto (19 ans) pour 35 millions d’euros à Chelsea. Même si le latéral restera en prêt dans le Rhône jusqu’à la fin de la saison.

Mardi, le journal L’Équipe évoquait en outre des discussions entre le PSG et le club londonien pour une possibilité de prêt de l’ailier marocain Hakim Ziyech, barré par la concurrence chez les Blues, auteurs d’un mercato complètement débridé.

Le quotidien sportif a même évoqué la possibilité d’une troisième recrue sur le fil en la personne de Bernardo Silva. Mais le milieu offensif portugais, désireux de quitter Manchester City depuis l’été dernier, a finalement été de nouveau retenu par le club citizen et devra patienter jusqu’en juillet prochain pour trouver un bon de sortie.

L’OM a (enfin) trouvé son buteur

En Provence, l’hiver fut bien plus mouvementé qu’à l’accoutumée. Le club marseillais a en effet enregistré l’arrivée en prêt avec option d’achat de l’Ukrainien Malinovskyi, en provenance de l’Atalanta Bergame, et du Marocain Ounahi (22 ans), qui a ébloui les suiveurs du Mondial 2022 lors de l’épopée des Lions de l’Atlas au Qatar.

Puis dans le cadre de l’éternelle quête du « grand attaquant », un serpent de mer sur les bords du Vieux-Port ces dernières saisons, l’OM a d’abord essuyé un premier revers avec l’échec des négociations pour faire venir Terem Moffi, auteur 12 buts cette saison avec Lorient, qui a donné sa préférence à l’OGC Nice, qu’il a rejoint en prêt avec une option d’achat obligatoire avoisinant les 30 millions d’euros. Outre ce départ, les Merlus ont réalisé une autre jolie plus-value en envoyant leur ailier Dango Ouattara à Bournemouth pour plus de 20 millions d’euros.

Mais loin de se résigner après cet échec, la direction olympienne s’est rabattue sur un autre profil tout aussi intéressant. Tandis que la piste menant à l’avant-centre iranien du Bayer Leverkusen Sardar Azmoun a d’abord été évoquée mardi dans la presse, c’est finalement la « pépite » portugaise du Sporting Braga, Vitinha, qui va débarquer dans la cité phocéenne, où il signera un contrat de 5 ans et demi contre une indemnité de 32 millions d’euros pour le club portugais.

L’autre point chaud du mercato français se situe à Lyon, triste 9e de Ligue 1 qui cherche à remodeler son effectif. Dejan Lovren, un ancien de la maison, a renforcé la défense, et le jeune Suédois Amin Sarr est venu garnir l’attaque, en attendant l’arrivée en prêt d’un ailier brésilien, Jeffinho.

Mais le club de Jean-Michel Aulas a surtout dégraissé (Tetê, Karl Toko Ekambi, Romain Faivre, Jeff Reine-Adélaïde...), en plus du départ programmé de Malo Gusto.

La frénésie de Chelsea

Outre-Manche, le trafic fut bien plus chargé, surtout dans le sens des arrivées. Une animation à mettre quasi exclusivement au crédit de Chelsea, qui explose tous les compteurs depuis l’été dernier et le changement de propriétaire à sa tête.

Todd Boehly, le nouvel actionnaire majoritaire du club londonien, a dépensé plus de 200 millions d’euros cet hiver. Parmi le contingent de joueurs ayant débarqué chez les Blues depuis le 31 décembre, on peut citer le désormais ex-défenseur central de Monaco Benoît Badiashile, monnayé pour près de 40 millions d’euros.

Symbole de la frénésie dépensière du double vainqueur de la Ligue des champions, un autre jeune prodige ukrainien, Mykhailo Mudryk, a été raflé au nez et à la barbe d’Arsenal pour plus de 100 millions d’euros !

Et la dernière journée va encore être animée pour les Blues, qui ont également jeté leur dévolu sur le milieu argentin Enzo Fernandez. Pour boucler la transaction, les Londoniens auraient proposé à Benfica près de 120 millions d’euros, soit le montant de la clause libératoire du champion du monde 2022. Mais l’entente sur la durée de paiement de cette somme colossale a longtemps fait traîner l’accord. Des dernières négociations étaient prévues hier soir dans la nuit...

Seul nom à cocher dans le sens des départs, le milieu de terrain italien Jorginho, qui rejoint le voisin londonien d’Arsenal pour 15 millions d’euros.

Le reste des grands clubs européens, lui, a été parcimonieux en janvier, à l’image de Manchester City, du Real Madrid ou de Manchester United, qui n’a pas remplacé sa superstar Cristiano Ronaldo, parti vers un exil doré dans le club saoudien d’al-Nassr.

G.B. avec AFP

À l’encéphalogramme plutôt plat jusqu’ici, le marché des transferts hivernal s’est, comme à l’accoutumée, emballé dans les dernières heures précédant la fin du mois de janvier. En Ligue 1, les clubs ont vécu cette période de mutations à plusieurs vitesses : le PSG, contraint par le fair-play financier, a d’abord fait le strict minimum, quand Lyon s’est montré...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut