Il devient de plus en plus dangereux de laisser ceux qu’on appelle « influenceurs » sur les médias sociaux recommander des médicaments thérapeutiques, alors que la plupart d’entre eux ne sont pas médecins. Ils encouragent leur public à travers leurs plateformes à utiliser des médicaments injectables à des fins de perte de poids, alors qu’en fait l’indication enregistrée de ces produits est réservée aux patients diabétiques de type 2.
Ils utilisent des expressions qui les mettent dans des situations pseudolégales pour se protéger d’une éventuelle condamnation. Nous devons donc constamment souligner les menaces derrière ces vidéos trompeuses, qui sont partagées sur diverses plateformes.
Les médicaments préconisés peuvent contribuer à certains effets indésirables sérieux, allant des dommages gastro-intestinaux jusqu’à des complications plus graves telles que le cancer.
Un prédiagnostic doit être établi par un médecin qualifié qui, grâce à son expérience et aux indications approuvées et enregistrées, jugera du rapport bénéfice/risque de la prescription de ces médicaments.
Il s’agit là d’un grave problème de santé publique qui ne doit pas être pris à la légère, car il peut entraîner de graves conséquences sur nos sociétés. En dehors de cela, nous sommes confrontés à une énorme pénurie en raison de l’augmentation de la demande et du manque de production de ces médicaments, ce qui empêche les patients atteints de diabète de type 2 d’y avoir accès.
L’obésité est une maladie chronique qui doit être traitée sérieusement. Malheureusement, ces « influenceurs », avec leurs vidéos, trompent dangereusement leur public. En tant qu’association internationale d’endocrinologie, nous devons répandre dans le monde entier ce problème alarmant. Nous comptons également sur les sociétés pharmaceutiques qui produisent ces médicaments pour clarifier leur position à ce sujet.
Dr Charles SAAB
Endocrinologue
Président et cofondateur
MENA-IDERA
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