Les jours se suivent et nous naviguons encore dans ce marasme auquel nous ne comprenons plus rien… La vie de tous les jours nous prend tellement la tête que nous n’arrivons plus à voir plus loin que l’« ici et maintenant ». Les besoins immédiats sont gérés tant bien que mal, mais une prévision plus lointaine devient utopique, hasardeuse et on ne peut plus incertaine.
Réflexe de résistance ? Instinct de survie ? Nous vaquons encore à nos activités réduites et le cœur n’y est pas. L’attente nous prend à la gorge, la désillusion aussi. La déception nous guette à chaque pas, mais une espèce de solidarité nous unit encore. Le sentiment d’être tous dans le même pétrin, la puérile fierté de dire que nous nous débrouillons malgré tout, malgré eux et malgré tous ces traîtres. La dure réalité que nous refusons parfois de voir, la peur de voir le pays envahi, vendu, changé et qui ne représente plus notre identité… Trop de trahisons, d’attentes stériles, d’espoir difficile et nos regards se tournent inexorablement vers d’autres cieux, d’autres moyens, pour échapper à cet inexorable meurtre d’un pays autrefois si alerte et qui s’essouffle aujourd’hui.
Nous en sommes à penser à la survie de tous les jours, à cette attente de quelque chose, d’un espoir de plus en plus infime que finalement nous nous débrouillerons envers et contre eux pour rester, survivre et marquer notre territoire…
Espoir fou ou chimère … Nul ne peut le dire.
Nous sommes encore là et nous attendons, en espérant que ce cauchemar finisse et que notre pays ne soit plus cette impasse vaseuse où l’avenir est difficile à imaginer.
Combien de temps encore
allons-nous nous satisfaire de ce puéril espoir de voir notre pays se remettre, loin de ses assassins et de ses traîtres ? Dites-moi…
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