Libération de deux adolescents syriens kidnappés dans la Békaa en octobre

L’armée libanaise a annoncé vendredi être parvenue à libérer deux adolescents syriens qui avaient été kidnappés dans la Békaa il y a plus de deux mois, sans donner plus de détails sur le déroulement de l'opération. Cette annonce a été faite dans un bref message sur le compte Twitter de la troupe.

Mouhannad et Ghaleb Aroub, âgés respectivement de 13 et 15 ans, avaient été kidnappés dans la vallée de la Békaa alors qu'ils rentraient de l'école en octobre dernier. Les deux garçons se trouvent actuellement à la caserne d’Ablah (caza de Zahlé), en attendant l’arrivée de leurs parents, selon notre correspondante Sarah Abdallah.

Contacté par L’Orient-Le Jour, le père des deux garçons, Majd Aroub, a démenti avoir payé la somme de 45.000 dollars réclamée par les ravisseurs pour libérer ses enfants.

Il avait demandé il y a quelques jours, au général Joseph Aoun, commandant en chef de l'armée libanaise, d'intervenir pour la libération de ses enfants, critiquant l'inaction des autorités. En début de mois, Majd Aroub a révélé avoir reçu de la part des ravisseurs la photo de l'un de ses enfants suspendu par les pieds à un plafond. Ces dernières semaines, plusieurs sit-in avaient été organisés dans la Békaa pour réclamer la libération des deux adolescents. L’oncle des enfants, Mohammad Mcheik, avait déclaré lors de l'une de ces actions que les ravisseurs de ses neveux ont appelé depuis un numéro étranger, exigé une rançon de 350.000 dollars et menacé de vendre les organes de leurs otages.

L’armée libanaise avait effectué ces dernières semaines plusieurs perquisitions aux domiciles de repris de justice et de personnes suspectées d'être impliquées dans ce kidnapping dans le quartier Charawné à Baalbeck. Il y a quelques jours, un suspect avait été tué au cours d'une opération de l'armée dans ce quartier et un autre, connu sous le nom de "Ali Chadia", a été blessé. Il a été transporté à l'hôpital universitaire Dar Al-Amal de Baalbeck, samedi, dans un état critique.