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Économie - Conjoncture

Pour les économistes interrogés par Bloomberg, le Liban n’atteindra pas 1 % de croissance en 2023

Pour les économistes interrogés par Bloomberg, le Liban n’atteindra pas 1 % de croissance en 2023

Une vue aérienne de l’autoroute de Jounieh, dans le Kesrouan. Photo P.H.B.

Le panel d’économistes et d’analystes consulté chaque trimestre par Bloomberg a une nouvelle fois revu à la baisse ses estimations du produit intérieur brut (PIB) libanais pour les années 2022 et 2023.

Selon les 11 spécialistes, le Liban ne devrait pas afficher plus de 0,9 % de croissance en 2023, une estimation correspondant à la moyenne de leurs pronostics respectifs en nette baisse par rapport aux +2,3 % qu’ils avaient misés lors de la précédente enquête. Ils ont également revu leurs estimations à la baisse pour 2022, jugeant que le PIB se contractera de 3,3 % en 2022 au lieu de 1,3 % lors de la précédente évaluation. L’automne dernier, la Banque mondiale a estimé que cette contraction serait de 5,4 %. L’organisation ne s’était pas avancée pour 2023, jugeant – tout comme le Fonds monétaire international – le nombre d’incertitudes trop important dans le pays en crise permanente depuis 2019. En décembre, le cabinet de conseil en investissements financiers EMFI (Emerging Finance) basé à Londres avait tablé sur une contraction de 2,8 % en 2022 et de 1 % en 2023.

En plus de refléter l’ampleur de la morosité de la conjoncture libanaise, ces estimations tranchent avec celles qui étaient effectuées par les analystes en 2020, l’année à laquelle le Liban, fraîchement en défaut de paiement sur ses eurobonds (ses obligations d’État en devise), avait officiellement sollicité le Fonds monétaire international pour obtenir une assistance financière. Pour beaucoup d’entre eux, à l’image de l’Institut de la finance internationale, le Liban aurait pu renouer avec la croissance dès 2021 si ses dirigeants avaient été en mesure de souscrire à un programme d’assistance du fonds. Pour l’heure, seul un accord préliminaire a été conclu en avril 2022 et les autorités n’ont toujours pas rempli les conditions fixées par l’organisation pour aller plus loin. Entre-temps, le PIB réel a fondu de plus de moitié, la monnaie a perdu plus de 95 % de sa valeur et l’inflation sur trois ans affiche un taux à 4 chiffres.

Le panel d’économistes et d’analystes consulté chaque trimestre par Bloomberg a une nouvelle fois revu à la baisse ses estimations du produit intérieur brut (PIB) libanais pour les années 2022 et 2023. Selon les 11 spécialistes, le Liban ne devrait pas afficher plus de 0,9 % de croissance en 2023, une estimation correspondant à la moyenne de leurs pronostics respectifs en nette...

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