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Lifestyle - Beyrouth Insight

« Liam is eleven », et toujours aussi créatif

Petit prince qui s’est embarqué dans la bulle enchantée de bandes dessinées à 4 ans, Liam Djermakian est surtout un petit prodige qui dessine déjà comme un grand. Portrait.

« Liam is eleven », et toujours aussi créatif

T-tough de Liam is 9. Photos DR

Ses petites boucles blondes, ses dents d’enfant qui grandit vite, son sourire clair, ses yeux pétillants et des doigts déjà immenses lui donnent l’air d’un petit magicien qui touche, séduit et surprend. Liam, qui vient de fêter ses 11 ans le 27 décembre, reste un gamin simple et souriant. Pas de grosse tête, même après la création de son label et après avoir été interviewé par Reuters, Yahoo News et al-Arabiya il y a quelques mois. C’est avec Liam is 9 que cette aventure, encouragée par ses parents, a démarré, presque spontanément, pour devenir une collection de tee-shirts estampillée de ses dessins, suivie, en toute logique, par Liam is 10, l’année suivante.

Le Hoodie Space Trooper de Liam is 10.

Des feutres noirs

« J’avais genre 4 ans et demi quand mon père aimait trop copier les personnages de dessins animés. Un jour, j’ai voulu essayer… Je me suis rendu compte que je ne réussissais pas à copier, mais que je créais des personnages différents, à moi, avec des feutres de couleurs. Je ne savais pas que les gros feutres noirs existaient… » confie Liam avec le vocabulaire d’un préadolescent bien dans sa peau. Plongé dans une ambiance familiale créative – son père, Christian Djermakian, en plus d’être le propriétaire du légendaire Beirut Cellar, a travaillé dans la publicité, et sa mère Youmna est la fondatrice du concept store OddFish –, il a démarré ses griffonnages, qui sont très rapidement devenus de l’illustration. Des personnages inédits évoluant dans une composition réussie et, déjà, un univers défini, le tout en très peu de temps…

Silly Owl, Liam is 10.

L’aventure a démarré en 2019, en pleine thaoura, grève des professeurs et autres interruptions de cours. Liam passait beaucoup de temps à la maison, les yeux rivés sur les jeux électroniques. « C’était Noël, j’avais un grand sapin en carton à la boutique. » « Dessine dessus ce que tu veux », lui dit sa mère. « Je l’ai fait vite, précise-t-il, et j’ai remarqué que j’avais un style, déjà. » « Quand j’ai vu combien il était heureux et que ses compositions, intuitives et rapides, avaient une identité, ça m’a agréablement surprise, et ça lui a donné envie de continuer », confie sa mère. Le sapin achevé, Liam, à neuf ans, passe à une autre surface blanche, encore plus grande. « Prends l’armoire de ta chambre ! » lui propose sa mère, qui voulait surtout l’éloigner des écrans vidéo, en s’assurant que « ça pouvait s’effacer, au cas où… ». Le résultat les surprend, une fois de plus. « Ses dessins étaient plus aboutis, la composition mieux travaillée, il inventait ses propres personnages ». Youmna pense alors à l’étape suivante. « Quand ma mère est venue et a aimé ce que je faisais, elle m’a dit : Tu as envie qu’on crée une marque ? Sans elle je serais juste une personne qui dessine… »

Liam Djermakian, du talent, de la maturité et de la simplicité. Photo C.H.

Dessine-moi un doodle

Pourquoi pas un label et pourquoi pas une collection de tee-shirts ? Dans une collaboration parfaite entre la mère et son fils, une conversation et un échange où elle ne le force en rien, la créativité de Liam a ainsi été mise sous la lumière et a pris le titre de Liam is 9, son âge à ce moment-là. « J’ai pensé qu’il fallait faire quelque chose d’évolutif », confie Youmna Djermakian. Évolutif par rapport à son âge, ses influences et son dessin. Des superhéros, son préféré « Black Panther, je l’aimais trop quand j’étais petit, et j’aimais trop le dessiner… » aux mangas et doodles, des tee-shirts aux hoodies, casquettes et tennis personnalisés, des petites tailles à des tailles pour adultes, la gamme de produits s’élargit pour Liam is 10, avec quatre personnages par collection dessinés aux gros feutres. « Ça commençait à le gêner que ce soit juste des enfants et des plus jeunes que lui qui portent ses créations… » affirme sa mère. Que ce soit Pizza Guy, T-tough, Dood, Dragon (Liam is 9), Silly Owl Rock Robot, Flying Shinobi Prisoner (Liam is 10) et le Hoodie sorti en 2022, Space Trooper, ses personnages et ses vêtements portent clairement sa signature.


Il suffit d’ailleurs d’observer en silence Liam devant une grande surface blanche à remplir, pour constater son coup de feutre, sa maîtrise, le calme avec lequel il travaille et ce petit sourire qui accompagne ce moment pour lui sacré, parfois durant des heures. Il en a fait la belle démonstration à Dubaï, dans le cadre du Dubai Design District, en habillant le stand de sa mère et en dessinant en live devant des passants médusés. Alors quand on lui demande ce qu’il ressent, il se dit : « Fier », espérant « deux trucs pour plus tard : devenir un dessinateur connu ou un footballeur professionnel, comme Cristiano Ronaldo ». Liam is 11 est en début de gestation, et son compte Instagram @liamislb sa plus belle vitrine, « tant que ça lui fait plaisir et qu’il a quelque chose à proposer, on continue, précise Youmna. Je suis objective, quand il n’a pas trop envie de dessiner je n’insiste pas, et s’il le fait mal, je le lui dit. Le plus important est qu’il n’a pas changé. Il se remet tout le temps en question et lui aussi est objectif ».



Ses petites boucles blondes, ses dents d’enfant qui grandit vite, son sourire clair, ses yeux pétillants et des doigts déjà immenses lui donnent l’air d’un petit magicien qui touche, séduit et surprend. Liam, qui vient de fêter ses 11 ans le 27 décembre, reste un gamin simple et souriant. Pas de grosse tête, même après la création de son label et après avoir été interviewé par...

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