Si l’Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande des valeurs de concentration des polluants à ne pas dépasser, notre vie tragique au quotidien dépasse toutes les normes reconnues et la pollution atmosphérique commence à porter des effets sanitaires nocifs sur tout le peuple libanais. Supposons d’abord que vous ne vouliez pas vous déplacer ; il suffit au quotidien de respirer du nord au sud du pays la fumée de ces générateurs privés fonctionnant au diesel et qui asphyxient tout un peuple qui a beau hurler comme un fou à cause de cette intoxication volontaire, mais malheureusement aucun responsable ne se soucie de lui. Autre tableau triste, les décharges de Costa Brava-Choueifate au sud de Beyrouth et de Bourj Hammoud-Jdeidé au nord de Beyrouth où les gens suffoquent littéralement. À Bourj Hammoud, les habitants témoignent chaque jour du fait qu’ils ne peuvent même plus ouvrir leur fenêtre et ici aucun député de la région ne prend le soin même moral d’aider ces gens. Et malgré les premières pluies censées changer l’atmosphère ambiante, l’odeur nauséabonde des égouts dans la banlieue sud nous étouffe toujours. Côté port, la senteur de cette fermentation qui se propage dans les régions proches ne cesse aussi de causer nausées et vomissements. Que dire aussi des voitures qui roulent à Beyrouth, surtout celles qui ont en moyenne 19 ans et émettent une grande quantité de particules dans l’air ? Lorsque les moteurs sont fatigués et vieux, la combustion est inefficace et cela émet une fumée noire dangereuse et cancérogène. Enfin, pollution politique. Celle-ci bat son plein. Avec un pays où la légalité laisse à désirer, les ministres démissionnaires veulent à tout prix imposer aux Libanaises et Libanais des taxes et impôts impossibles à payer et à collecter, mais malheureusement dans notre pays, quand personne ne se révolte, personne ne parle de ce problème, on dit « ça va, on pourra vivre avec ».
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