Pénurie de carburant : suspension des activités sportives en Syrie

La plus haute autorité sportive de Syrie a annoncé hier la suspension de toutes les activités sportives jusqu’à la fin de l’année, en raison d’une grave pénurie de carburant, qui a poussé le gouvernement à décréter une semaine de quatre jours dans le secteur public. « Toutes les activités sportives en Syrie ont été suspendues jusqu’à la fin de l’année en raison de la crise économique que traverse le pays », a ainsi déclaré à un média local le chef du bureau exécutif de la Fédération générale des sports, Firas Moualla.

La Fédération syrienne de football a, elle, annoncé dans une circulaire « l’arrêt de l’activité sportive pour tous les niveaux et groupes d’âge », indiquant que les championnats reprendraient début 2023. Mouhannad Faqir, secrétaire général de la fédération, a précisé qu’il avait été décidé de « reporter les championnats locaux de football en raison des difficultés de déplacement des clubs, dues à la pénurie de carburant ».

Après plus d’une décennie de guerre, la Syrie souffre de graves pénuries de carburant, dues aux sanctions occidentales sur les importations et au fait que la plupart des gisements d’hydrocarbures se situent dans des zones échappant au contrôle du gouvernement. La crise s’est aggravée ces dernières semaines, avec seulement deux heures d’électricité par jour, poussant le gouvernement à prendre diverses mesures d’austérité. Il a ainsi décrété que les fonctionnaires travailleraient quatre jours par semaine, au lieu de cinq, pendant les deuxième et troisième semaines de décembre. Le courant électrique est strictement rationné alors que le froid s’est installé dans le pays. En outre, des centres appartenant à la société syrienne des télécommunications ont été temporairement mis hors service en raison du manque de carburant nécessaire au fonctionnement des générateurs électriques.

La guerre en Syrie a fait un demi-million de morts, déplacé des millions de personnes et ravagé les infrastructures du pays morcelé. Dimanche, un manifestant et un policier ont été tués à Soueida dans le sud de la Syrie après que les forces de sécurité ont ouvert le feu sur des manifestants qui protestaient contre la dégradation de leurs conditions de vie, selon une ONG.

Source : AFP