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Campus - INNOVATION

Une étudiante de l’UL crée une pommade cicatrisante naturelle compétitive

À partir d’extraits d’écorces de grenade, Ghosoon Albahri a mis au point une pommade cicatrisante, dans le cadre de son master 2 en biologie moléculaire, à la faculté des sciences de l’Université libanaise.

Une étudiante de l’UL crée une pommade cicatrisante naturelle compétitive

Ghosoon Albahri a breveté sa pommade auprès du département de la protection de la propriété intellectuelle du ministère libanais de l’Économie et du Commerce, dans la catégorie des plantes médicinales. Photo Lama Albahri

Le projet de Ghosoon Albahri porte sur l’utilisation d’extraits de pelures internes et externes de grenades libanaises dans la composition d’une pommade topique pour le traitement des plaies.

Au départ, cette étudiante de 23 ans a voulu répondre aux différents enjeux auxquels fait face la population dans l’objectif de lui apporter une valeur ajoutée. Il s’agissait ainsi pour elle de développer une pommade naturelle à faible coût, fabriquée au Liban, et dont l’efficacité serait comparable aux produits commerciaux utilisés dans le même but. Selon Ghosoon Albahri, le pari est remporté. « En raison de l’augmentation de la résistance aux antibiotiques, il était indispensable que je développe une pommade à 100 % naturelle, sans produits chimiques, sans déchets toxiques, respectueuse de l’environnement », explique cette diplômée de la faculté des sciences de l’Université libanaise.

Si son choix s’est porté sur la grenade, c’est parce que ce fruit présente « des composants actifs susceptibles de soigner différents maux » et aurait des vertus « anticancéreuses, antioxydantes, anti-inflammatoires ou bactéricides ». Après avoir « testé les composants actifs (polyphénols) de chaque partie du fruit, j’ai utilisé les extraits de pelures dans la préparation de la pommade », indique-t-elle.

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C’est dans le contexte de sa thèse de master recherche, intitulée « Efficacité de l’extrait de grenade libanaise sur la cicatrisation des plaies chez le lapin », et qu’elle avait soutenue fin octobre, que cette étudiante en biologie moléculaire avait développé la pommade. « Les résultats étaient significatifs par rapport au groupe témoin, ne recevant aucun traitement, et par rapport au groupe traité avec un antibiotique commercial », affirme-t-elle. Dirigée par Mohammad Nasser et Akram Hijazi, Ghosoon Albahri a effectué sa recherche à l’École doctorale des sciences et technologies de la faculté des sciences, section 1, de l’Université libanaise. « Les résultats que nous avons obtenus ont montré que notre pommade a la même efficacité que les produits chimiques commerciaux, tout en minimisant l’utilisation d’antibiotiques chimiques et la résistance aux antibiotiques et en réduisant l’utilisation d’antibiotiques d’un prix élevé », souligne Ghosoon Albahri qui confie souhaiter poursuivre des études doctorales.

Une médaille d’or à la Journée des inventeurs de l’Indonésie

La prochaine étape, si cette diplômée trouve des partenaires, consisterait à réaliser des essais cliniques, impliquant l’expérimentation de la pommade sur des sujets humains. Cela permettrait « d’entamer les tests puis le processus de fabrication », en vue de commercialiser le projet. En attendant, Ghosoon Albahri peut se féliciter d’avoir breveté la pommade, fin août, auprès du département de la protection de la propriété intellectuelle du ministère libanais de l’Économie et du Commerce, dans la catégorie des plantes médicinales. Juste après, elle réalise une seconde victoire. En effet, elle a remporté une médaille d’or à la Journée des inventeurs de l’Indonésie (IDD 2022) qui avait rassemblé, à la fin du mois d’octobre, selon des informations publiées par l’Université libanaise, 277 projets participants, soumis par près de 2 000 candidats issus de 22 pays. « C’est une étape majeure dans mon parcours scientifique, le résultat de recherches continues, d’efforts et d’ambition qui ont été récompensés par le dépôt du brevet d’invention libanais, l’admission de ma thèse de master 2, puis la médaille d’or », se réjouit-elle en indiquant que ces réalisations l’encouragent à aller de l’avant. Il s’agit pour elle de « ne jamais désespérer et de croire en ses rêves, malgré tous les défis, difficultés et moments d’inactivité que nous traversons » et de « persévérer et s’investir, sachant que le travail payera plus tard ».


Le projet de Ghosoon Albahri porte sur l’utilisation d’extraits de pelures internes et externes de grenades libanaises dans la composition d’une pommade topique pour le traitement des plaies. Au départ, cette étudiante de 23 ans a voulu répondre aux différents enjeux auxquels fait face la population dans l’objectif de lui apporter une valeur ajoutée. Il s’agissait ainsi pour elle...

commentaires (3)

Felicitations, continue ton chemin

Staub Grace

09 h 09, le 10 décembre 2022

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Commentaires (3)

  • Felicitations, continue ton chemin

    Staub Grace

    09 h 09, le 10 décembre 2022

  • BRAVO et FÉLICITATIONS Mademoiselle

    LE FRANCOPHONE

    16 h 08, le 08 décembre 2022

  • Bravo!

    Yves Prevost

    07 h 19, le 08 décembre 2022

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