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Économie - Entreprise

DocShipper veut révolutionner l’import/export et recrute à Beyrouth

Spécialisée dans l’approvisionnement, la logistique internationale et la distribution, la start-up des frères Rahmé a choisi le Liban pour établir son premier bureau au Moyen-Orient et compte embaucher 35 à 40 talents locaux d’ici à fin 2023.

DocShipper veut révolutionner l’import/export et recrute à Beyrouth

Nicolas Rahmé, PDG et cofondateur de la start-up DocShipper. Photo DR

Avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre quelque « 12 millions de dollars en 2022 », la start-up des Franco-Libanais Nicolas et Pierre Rahmé n’a rien à envier aux grandes entreprises spécialisées dans les domaines de l’approvisionnement, de la logistique internationale et de la distribution. Bien au contraire, puisque DocShipper joue sur les trois tableaux en même temps : « Le concept de l’entreprise est unique » sur la scène internationale de l’import/export, affirme ainsi le PDG et cofondateur du groupe Nicolas Rahmé. De fait, la société sert d’intermédiaire entre les clients et les différents acteurs de la chaîne d’approvisionnement, en assistant les premiers de A à Z dans leurs commandes et en assurant le suivi avec les seconds. Le tout de manière 100 % numérique. « Logistique, sourcing (recherche de fournisseur), mise en conformité et contrôle qualité, etc., nous prenons en charge tout le cycle d’importation d’un produit.

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DocShipper est l’Uber ou l’Airbnb du secteur de l’import/export : l’expérience utilisateur est au cœur de notre démarche », décrit le PDG de 31 ans. Un concept qui exige un contact constant avec le client et, pour ce faire, des compétences relation client que la fratrie Rahmé savait pertinemment trouver dans un Liban « refuge de talents », souligne Nicolas Rahmé. Ouvert en septembre dernier, le bureau libanais de DocShipper compte déjà sur « sept employés et nous espérons être une douzaine fin décembre, et 35, voire 40, fin 2023 », annonce-t-il. Avec un salaire minimum de 1 200 dollars mensuel, plus des commissions sur les performances, le salaire est d’évidence attractif dans un pays où la monnaie nationale ne vaut plus grand-chose face au billet vert, après avoir perdu près de 96 % de sa valeur en trois ans de crise. En sus de briser les codes de l’import/export, tant au niveau numérique qu’opérationnel, les frères Rahmé se disent plus qu’« optimistes » quant à leur implantation au Liban.

Le choix du Liban

Fondée en 2019 à Hong Kong, DocShipper a ouvert un premier bureau en Tunisie la même année. Mais, en réalité, « le Liban était notre premier choix », explique Nicolas Rahmé, jusqu’à ce que le déclenchement de la crise économique et financière dans le pays les déroute. Trois ans plus tard, la crise est toujours là, mais « la conjoncture devient bonne en termes d’investissements du secteur privé », assure-t-il, conscient toutefois que « le risque zéro n’existe pas ». Convaincus « du potentiel et des compétences » du Liban, expliquait Pierre Rahmé, aîné de deux ans de Nicolas, cofondateur et responsable du département de sourcing. Les deux frères décryptent leur venue au Liban pour plusieurs raisons. « J’en compte quatre en tout », énonce le PDG.

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« D’abord, malgré la crise et le délabrement des infrastructures, nous nous sommes vite rendu compte une fois sur place que quiconque en possession de suffisamment de devises en espèces peut s’en sortir. Ensuite, pour nous qui sommes franco-libanais, c’est un retour aux sources qui nous tenait à cœur. Puis, notre travail et son recrutement permettront de booster l’économie nationale, à notre échelle bien sûr. Enfin, il s’agit également d’une question pragmatique de business : les salaires libanais sont plus compétitifs qu’autre part. » En somme, DocShipper à Beyrouth, cela permet à l’entreprise de « rester très compétitive avec beaucoup de rentabilité », conclut Nicolas Rahmé.

« Bootstrapping »

Si DocShipper est une jeune entreprise, son historique remonte à 2015 quand Nicolas Rahmé, tout juste diplômé d’un master de l’Institut supérieur de gestion de Paris, prend son envol vers la Thaïlande où il fonde rapidement, avec des associés, trois entreprises de logistique internationale : SIAM Shipping à Bangkok (Thaïlande), FNM Shipping Vietnam et FNM Shipping Malaysia. En 2018, son frère, qui travaillait jusqu’alors dans la finance entre la France et la Suisse, après un diplôme obtenu en 2014 de l’Institut supérieur de commerce de Paris, le rejoint en prenant la tête du département sourcing : un service d’approvisionnement combinant la recherche fournisseur, la mise en conformité, le contrôle qualité et la logistique.

Grâce à un chiffre d’affaires des trois entreprises asiatiques d’import/export évalué entre 600 000 et 700 000 dollars entre 2015 et 2019, la fratrie les rassemble sous la bannière DocShipper en 2019, sans investisseurs étrangers. Un pari gagnant puisque le groupe maintient son chiffre d’affaires en 2020 autour de 670 000 dollars, avant de décoller en 2021 avec un résultat de 4,6 millions de dollars. Et cela, en étant toujours en bootstrapping, c’est-à-dire en autofinancement. Depuis les débuts de l’entreprise, « nous la finançons nous-mêmes grâce aux profits qu’elle génère et il n’y a rien de plus sexy pour des investisseurs », ceux-ci souhaitant se diriger vers « des sociétés rentables », explique Nicolas Rahmé.

C’est ainsi que, poussés par leur expansion internationale et l’assurance de la rentabilité de leur start-up, qui couvre déjà plus de 40 pays dans le monde, « nous planifions d’effectuer une levée de fonds en pré-Série A mi-2023, qui préparera une seconde en Série A ». Traduction : financer un premier développement commercial pour ensuite collecter un capital de développement. Un bon augure donc pour DocShipper, et un très bon pour le Liban qui voit ainsi un certain retour de la confiance et de l’investissement du secteur privé, envers et contre tout.


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Avec un chiffre d’affaires qui devrait atteindre quelque « 12 millions de dollars en 2022 », la start-up des Franco-Libanais Nicolas et Pierre Rahmé n’a rien à envier aux grandes entreprises spécialisées dans les domaines de l’approvisionnement, de la logistique internationale et de la distribution. Bien au contraire, puisque DocShipper joue sur les trois tableaux en même...

commentaires (1)

Bravo à cette entreprise pour investir et recruter au Liban. Très intelligent de leur part car maintenant est le bon moment pour investir au Liban. D'une part il est tout à fait vrai que les entreprises qui ont des devises n'ont ni souci d'électricité ni souci d'internet et d'autre part la courbe est en train de s'inverser au Liban. C'est le meilleur moment pour investir.

K1000

01 h 07, le 21 novembre 2022

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Commentaires (1)

  • Bravo à cette entreprise pour investir et recruter au Liban. Très intelligent de leur part car maintenant est le bon moment pour investir au Liban. D'une part il est tout à fait vrai que les entreprises qui ont des devises n'ont ni souci d'électricité ni souci d'internet et d'autre part la courbe est en train de s'inverser au Liban. C'est le meilleur moment pour investir.

    K1000

    01 h 07, le 21 novembre 2022

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