
Maxence Duault, directeur général de l’ESA. Bernard Khalil
L’ESA vient d’obtenir deux nouvelles accréditations. Que pouvez-vous nous en dire ?
L’agilité de l’ESA et sa capacité à absorber les chocs et à se transformer se sont concrétisées par deux réussites importantes. Le renouvellement de l’accréditation de notre MBA pour une durée de cinq ans – soit la durée maximale – par l’AMBA (Association of MBAs) basée à Londres, avec les félicitations des auditeurs pour le travail que nous entreprenons. Cette réaccréditation se base également sur la qualité des professeurs, des contenus et des étudiants. L’ESA a également obtenu, pour la première fois, l’accréditation BGA (Business Graduates Association) qui est une accréditation de tous les programmes de l’école (du bachelor au doctorat en passant par les masters), pour une durée maximale de cinq ans. En parallèle, notre BBA (Bachelor in Business Administration) proposé en partenariat avec l’Essec Business School en France a également été classé meilleur bachelor français en 2022.
L’Exécutive MBA, que vous proposez en partenariat avec l’ESCP Business School, a été classé à la 5e place mondiale dans le dernier classement du « Financial Times », devant de grandes universités américaines aux États-Unis. En quoi cette reconnaissance est-elle importante pour l’ESA ?
Aujourd’hui, nous sommes les seuls en capacité de proposer ici, à Beyrouth, des diplômes reconnus parmi les meilleurs au monde, ce qui nous positionne comme la meilleure business school du Liban, et nous place comme une école d’exception dans tout le Moyen-Orient. Tous ces succès viennent reconnaître l’excellence de nos programmes, certes, mais également l’impact social, sociétal et environnemental de notre école pour le Liban. Ils nous permettent également de rappeler tout ce que propose l’ESA aux étudiants libanais, c’est-à-dire des programmes en partenariat avec les plus grandes écoles internationales, Essec, ESCP, HEC Paris, Sciences Po Paris, SDA Bocconi, etc., et des professeurs qui se situent parmi les meilleurs spécialistes de rang mondial, ici-même à Beyrouth, avec des diplômes classés devant de grands diplômes internationaux. Il est important de faire savoir aux jeunes Libanais qu’ici, à Beyrouth, ils ont l’excellence internationale à portée de main.
Avec la crise qui sévit dans le pays depuis plus de trois ans, comment l’ESA est-elle arrivée à maintenir la qualité de son enseignement ?
Le modèle de l’enseignement de l’ESA est un modèle international basé sur des partenaires, des diplômes et des professeurs internationaux, qui viennent des plus grandes écoles de Paris, de Milan, de Berlin, de Madrid, de Turin… Depuis le début de la crise, nous avons décidé de miser sur notre savoir-faire, notre travail et nos activités, qui sont la culture de notre entreprise et notre priorité de l’ESA, sacrifiant parfois l’aspect financier. Ainsi, nous avons fait le choix de continuer de payer comme avant tous nos professeurs étrangers qui ont continué de venir à Beyrouth malgré la crise. Ceci nous a permis de maintenir la qualité de notre enseignement, contrairement aux établissements qui ont dû faire face à un départ important de leurs professeurs. De plus, une très grande partie de ces professeurs internationaux ont décidé, pendant plusieurs années, d’offrir une partie de leur rémunération aux équipes de l’école, qui malheureusement ne sont que partiellement payées en « fresh dollars ». Un geste qui nous a permis de continuer à proposer des formations d’exception, de garder la qualité de notre enseignement et de maintenir l’engagement de nos équipes sur place, des équipes exceptionnelles, professionnelles et pleinement engagées malgré la crise. Mais tout cela n’aurait pas pu se réaliser sans le soutien inconditionnel de notre partenaire stratégique et gestionnaire, la Chambre de commerce et d’industrie de la région Paris Île-de-France (CCIR), ainsi que de nos partenaires académiques et institutionnels qui ont été à nos côtés depuis le début de la crise.
Pour conclure, pouvez-vous nous donner un aperçu de vos dernières actions et activités ?
Nous avons organisé cette année plus de 150 événements culturels et artistiques, et avons accueilli sur le campus plus de 8 000 personnes qui ont eu la possibilité d’assister à des conférences autour de l’art, de la culture et du management évidemment, et cela malgré toutes les difficultés économiques et sociales auxquelles nous faisons face aujourd’hui. En parallèle, nous avons mené beaucoup d’actions et organisé de nombreux événements dans le domaine de la santé et de l’éducation, notamment dans la transformation managériale des hôpitaux et des écoles. Nous avons également formé plus de 1 000 professionnels dans le cadre de nos certificats et programmes sur mesure, autant sur des sujets de transformation digitale que d’évolution des modèles économiques des entreprises. Tout cela prouve que, malgré la crise, l’ESA continue d’être pleinement mobilisée pour assurer la réussite des étudiants et préparer l’avenir du Liban.
En partenariat avec ESA Business School
Tout n'est pas mensonge au Liban ! L'article mentionne le classement de l'Executive MBA (EMBA) que nous proposons en partenariat avec l'ESCP Business School, et non le MBA. N'hésitez pas à vérifier le bon classement du Financial Times ! Par ailleurs, nous aurions plaisir à vous accueillir à l'ESA quand vous le souhaitez pour rencontrer les étudiants, les professeurs internationaux, les directeurs scientifiques ainsi que les équipes totalement engagées malgré le contexte difficile. A l'ESA, nous sommes fiers de placer le Liban sur la carte mondiale de l'excellence académique. Nous ne doutons pas que la majorité des libanais partagent cette fierté.
11 h 00, le 21 novembre 2022