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Économie - Crise

La dette publique libanaise a atteint 101,7 milliards de dollars à fin juin 2022

La dette publique libanaise a atteint 101,7 milliards de dollars à fin juin 2022

La dette publique libanaise est toujours calculée sur base du taux officiel de 1 507,5 livres pour un dollar. Photo d’illustration Bigstock

La dette publique libanaise a atteint 101,7 milliards de dollars à fin juin 2022, selon les chiffres publiés par le ministère des Finances et relayés par le bulletin Lebanon This Week de la Byblos Bank. Un montant impressionnant qui est toutefois à relativiser. Il se base en effet sur le taux de change officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, toujours en vigueur dans certains cas rares, comme pour les subventions des importations de blé toujours financées par la Banque du Liban, et alors qu’un nouveau taux officiel de 15 000 livres pour un dollar a été annoncé sans toutefois être appliqué. Sur le marché parallèle, le billet vert s’échange depuis près d’une semaine contre plus de 40 000 livres, soit une dépréciation de plus 96 % après trois ans de crise. En considérant le taux de la plateforme de change de la BDL, Sayrafa, équivalant à 25 200 livres pour un dollar fin juin pour convertir en dollars la partie libellée en livres libanaises, le niveau de la dette publique tombe à 43,7 milliards de dollars, selon Lebanon This Week.

Ce nouveau pic constitue une hausse de 1,3 % par rapport aux 100,4 milliards de dollars atteints fin 2021 et de 4,1 % par rapport aux 97,8 milliards atteints fin juin 2021. La dette a ainsi grossi de 1,35 milliard de dollars lors du premier semestre 2022.

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Dans le détail, à fin juin 2022, la dette publique était constituée à 60,7 % de la dette libellée en livres et à 39,3 % de celle libellée en devises, correspondant respectivement à 93 074 milliards de livres (soit 61,7 milliards de dollars au taux officiel) et à 40 milliards de dollars, dont 11,3 milliards d’arriérés de paiement accumulés. La BDL détient 39 % de la dette publique totale libanaise à fin avril 2022, suivie des banques commerciales (12 %), des institutions financières non bancaires (10 %) et des institutions internationales et des gouvernements étrangers (2 %). Les investisseurs locaux et étrangers se partagent, eux, les 37 % restants. La part cumulée de la dette publique détenue par la BDL et les banques commerciales s’établit donc à 51 % %, ayant investi massivement durant des années dans les bons du Trésor et les eurobonds qui présentaient de hauts taux de rendement, les rendant alors très vulnérables lorsque l’État a décidé de faire défaut sur sa dette en devises en mars 2020 en marge de la crise. Jusqu’à présent, soit près de deux ans et demi plus tard, aucune restructuration de la dette n’a encore été effectuée. Suite aux rumeurs d’un possible défaut de paiement, une partie des créanciers internationaux s’étaient en grande partie rassemblés sous la bannière « Ad Hoc Lebanon Bondholder Group » pour négocier avec le Liban. Ils ne s’étaient plus manifestés depuis l’échec des négociations entre le Liban et le Fonds monétaire international en juillet 2020, avant de revenir à la charge en septembre 2021 pour rappeler au pays ses obligations, sans réel succès.

La dette publique libanaise a atteint 101,7 milliards de dollars à fin juin 2022, selon les chiffres publiés par le ministère des Finances et relayés par le bulletin Lebanon This Week de la Byblos Bank. Un montant impressionnant qui est toutefois à relativiser. Il se base en effet sur le taux de change officiel de 1 507,5 livres pour un dollar, toujours en vigueur dans certains cas...

commentaires (2)

N’empêche, nous avons toujours les mêmes voleurs vendus à la tête du pouvoir qui séduisent étrangement les pays occidentaux prétendus amis et surtout le même gouverneur de la banque centrale qui peaufine encore et toujours les manigances qu’on appelle fièrement ingénieries financières. Et bientôt on aura le président qui va avec ce poulailler de bordel qu’on appelle un pays pour boucler la boucle.

Sissi zayyat

13 h 08, le 20 octobre 2022

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Commentaires (2)

  • N’empêche, nous avons toujours les mêmes voleurs vendus à la tête du pouvoir qui séduisent étrangement les pays occidentaux prétendus amis et surtout le même gouverneur de la banque centrale qui peaufine encore et toujours les manigances qu’on appelle fièrement ingénieries financières. Et bientôt on aura le président qui va avec ce poulailler de bordel qu’on appelle un pays pour boucler la boucle.

    Sissi zayyat

    13 h 08, le 20 octobre 2022

  • Est ce que l’OLJ peut détailler d’avantage le décomposition de la dette par chapitre de dépenses notamment en ce qui concerne le ministère de l’énergie

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 04, le 20 octobre 2022

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