Le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a dressé hier une liste de tâches auxquelles devrait s’atteler selon lui le futur président de la République, sans toutefois suggérer de nom de candidat pour succéder à son beau-père Michel Aoun, à la magistrature suprême.
Dans une conférence de presse au siège de son parti, M. Bassil a déclaré que les priorités du prochain président devraient être, au niveau des affaires étrangères, de maintenir et développer de bonnes relations avec la communauté internationale, de s’abstenir d’entraîner le Liban dans des « conflits inutiles » et d’œuvrer au retour « en toute sécurité » des réfugiés syriens et palestiniens. Il a mentionné que le futur président devrait « développer une stratégie de défense dans laquelle l’État sera la principale référence », en allusion à l’arsenal du Hezbollah, seule milice libanaise encore armée. Le chef du CPL a insisté sur la nécessité pour le prochain chef de l’État de « préserver le rôle » de la présidence. Cette question est au cœur de tensions entre Michel Aoun et le Premier ministre désigné Nagib Mikati sur les prérogatives respectives de leurs fonctions dans le cadre de la formation du gouvernement. Le député de Batroun a ajouté qu’au niveau économique, un plan devrait être proposé par le prochain président pour assurer le « redressement financier du pays, en unifiant les taux de change et de restructurant les banques tout en préservant les droits des déposants ». Il a encore demandé au prochain chef de l’État de « combler les lacunes et les déséquilibres de la Constitution, d’abolir le confessionnalisme et d’adopter une loi sur le statut personnel civil. » Le chef aouniste a averti que « la situation semble se diriger vers une vacance présidentielle », semblant exprimer son pessimisme concernant l’issue de la session parlementaire électorale à laquelle le président de la Chambre Nabih Berry a convié les députés jeudi prochain, et alors que le mandat de Michel Aoun arrive à expiration le 31 octobre. Il a dès lors proposé « un dialogue national sur l’élection présidentielle, dirigé par le chef de l’État ». Évoquant des appels à la tenue d’un tel dialogue dans des capitales étrangères, il a exprimé sa préférence pour un « dialogue interne ». Lors de la première session parlementaire consacrée à l’élection présidentielle, le 29 septembre, les députés du CPL avaient voté blanc, tout comme leurs alliés du Hezbollah.
Concernant les négociations sur la frontière maritime avec Israël, Gebran Bassil a exhorté les citoyens à rester calmes « car les négociations sont toujours en cours », même si Israël a refusé les amendements envoyés par le Liban sur une proposition d’accord et que le ministre israélien de la Défense a appelé l’armée à se mobiliser le long de la frontière. « L’autre option (aux négociations) est la guerre, ce que personne ne souhaite. Notre priorité est la stabilité du Liban », a-t-il déclaré.
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Faut il comprendre que pendant ces six dernières années il n’y avait pas de président au palais? Ce mec occupe les tribune pour ânonner des discours comme une envie de pisser sans réfléchir au sens des mots qu’il prononce et de leur portée. Il charge les autres de tous les travers des actes de son camp et fanfaronne distribuant des conseils et des suggestions de patriotisme et de droiture comme s’il avait jamais été un exemple. On voit bien qu’il sert de lecteur de ses discours puisque ça ne fait que les enfoncer dans leur stupidité, et leur contradictions mais ça il s’en rendra compte bien plus tard, trop tard.
Sissi zayyat
12 h 25, le 08 octobre 2022