Pas de TVA sur la facture des générateurs privés en attendant l’avis du ministère des Finances

Le ministère de l’Économie et du Commerce a annoncé hier la suspension du paiement de la TVA sur la facture des générateurs privés, après les plaintes reçues au sujet de l’ajout de cette taxe par les propriétaires de ces générateurs pour la facture de septembre. À ce niveau, le bureau de presse du ministère constate que « c’est la première fois que ces derniers perçoivent la TVA en plus sur la tarification mensuelle ».

« Puisque cette affaire relève de la compétence du ministère des Finances, le ministre de l’Économie et du Commerce Amine Salam a envoyé une note au ministère des Finances lui demandant son avis quant à la légalité de soumettre les propriétaires de générateurs à la TVA », note le communiqué publié hier. Le paiement de la TVA par les clients sera par conséquent suspendu en attendant la réponse du ministère des Finances, poursuit le communiqué.

En parallèle, le ministère a réitéré l’obligation aux propriétaires de générateurs « de facturer et d’encaisser les montants exclusivement en livres libanaises ». Illégaux mais tolérés par l’État compte tenu de l’incapacité d’Électricité du Liban à assurer la distribution totale de courant, ces propriétaires de générateurs font partie du paysage libanais depuis plusieurs décennies. Une situation qui alourdit encore plus le coût de la facture énergétique que doivent payer les Libanais chaque mois, alors que le coût de production d’électricité est deux, voire trois fois plus cher avec les générateurs privés qu’à travers les centrales d’EDL.

En septembre, le prix du kilowattheure a été fixé par le ministère de l’Énergie et de l’Eau à 16 350 livres libanaises, soit une augmentation de 18,51 % par rapport à celui du mois précédent (13 796 LL), alors que les cours mondiaux du pétrole sont en hausse et que la monnaie nationale ne cesse de se déprécier face au dollar depuis plus de trois ans.