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Économie - Restrictions bancaires

La circulaire n° 161 prolongée à nouveau jusqu’à fin octobre

La circulaire n° 161 prolongée à nouveau jusqu’à fin octobre

Le flou règne sur l’avenir du taux de change des circulaires n° 151 et n° 158. Photo João Sousa

Alors que le ministre sortant des Finances et ancien cadre de la Banque du Liban Youssef Khalil a annoncé mercredi à Reuters la modification en novembre du « taux de change officiel » entre la livre libanaise et le dollar américain, la Banque du Liban a elle prolongé hier la validité de la circulaire principale n° 161. Cette prolongation, prévue jusqu’à fin octobre, est la neuvième depuis fin 2021.

Adopté en décembre, le texte met en place un des aménagements aux restrictions bancaires qui limitent depuis fin 2019 l’accès des déposants à leurs comptes en devises – voire l’accès aux devises tout court – sans qu’une loi de contrôle des capitaux ne les y autorise. Cet aménagement autorise les banques à fournir des dollars en espèces à leurs clients en les convertissant depuis leurs comptes en livres au taux de sa plateforme de change Sayrafa. Ce dernier taux est systématiquement inférieur à celui du marché des changes, mais il évolue en fonction des variations du niveau de la monnaie nationale. Il a été fixé à 29 800 livres pour un dollar lors de la dernière mise à jour jeudi soir, alors que le taux sur le marché parallèle atteignait les 38 000 livres.

Les dollars échangés sont directement fournis aux banques par la BDL au taux de Sayrafa. Ils sont puisés dans les réserves de devises du pays dont le niveau exact n’est pas connu, mais qui fondent comme neige au soleil.

Cette prolongation intervient alors que le taux de change officiel, fixé à 1 507,5 livre pour un dollar depuis 1997, sera modifié pour une valeur différente du taux de change du marché parallèle ou encore celui de Sayrafa. Le ministre a ainsi évoqué les 15 000 livres. Or la mise en place de ce nouveau taux de change officiel jette le flou sur l’avenir de celui de la circulaire n° 151, qui est également un mécanisme mis en place par la BDL depuis avril 2020 pour mitiger l’effet des restrictions bancaires illégales. Elle permet de retirer à un taux supérieur à 1 507,5 livres les dollars subissant les restrictions, appelés « dollars libanais » ou « lollars », fixé à 8 000 livres depuis décembre dernier. Cette circulaire, prolongée pour la cinquième fois en juin dernier, est encore en vigueur jusqu’à la fin de cette année. L’avenir du taux de la circulaire n° 158, en vigueur depuis juin 2021, est lui aussi flou. Ce mécanisme, également mis en place par la BDL, autorise les déposants à retirer chaque mois de leurs comptes soumis à des restrictions 400 dollars en espèces et la somme équivalente en livres convertie au taux de 12 000 livres pour un dollar.

Alors que le ministre sortant des Finances et ancien cadre de la Banque du Liban Youssef Khalil a annoncé mercredi à Reuters la modification en novembre du « taux de change officiel » entre la livre libanaise et le dollar américain, la Banque du Liban a elle prolongé hier la validité de la circulaire principale n° 161. Cette prolongation, prévue jusqu’à fin octobre, est la...

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