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Culture - Événement

« Beyrouth, une ville à l’œuvre » aux usines Abroyan, ou comment repenser la ville caméléon

Les usines Abroyan accueillent, du 29 septembre au 9 octobre, à l’initiative de l’Institut français du Liban, une exposition en 3 volets et une série de projections et de débats.

« Beyrouth, une ville à l’œuvre » aux usines Abroyan, ou comment repenser la ville caméléon

Surplombant un îlot de verdure, les bâtiments Abroyan accueillent un événement culturel d’envergure à l’initiative de l’IFL. Photo Carla Henoud

Depuis qu’elle existe, elle a ensorcelé, intrigué et désarmé voyageurs, historiens, habitants, conquérants et conquis. Beyrouth, cette ville qui colle à l’épiderme mais qui glisse entre les doigts se trouve à partir de ce soir au cœur d’un événement protéiforme à l’initiative de l’Institut français du Liban.

À Bourj Hammoud, les usines Abroyan accueilleront en effet expositions, tables rondes, projections et performances pendant plus de 10 jours pour tenter de cerner la capitale libanaise et son incroyable capacité à se réinventer, à travers les architectes qui la projettent, les artistes qui la portent et les adolescents qui la rêvent.

Ce soir, l’inauguration sera animée par une conférence et projection de Francois Delarozière, directeur de la compagnie de théâtre de rue La Machine. Il y parlera de ses Machines de Ville, architectures mobiles et monumentales destinées à dynamiser l’espace public. Elle sera suivie d’une discussion sur la crise de l’espace public dans des villes pensées par et pour la voiture avec David Mangin et Sandra Frem, modérée par l’architecte et commissaire de l’exposition, Hala Younes.

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Sous le prisme des 3 thématiques –l’espace public, l’art et l’adolescence –,l’exposition « Beyrouth, une ville à l’œuvre » assemble des projets commandés par l’Institut français du Liban durant ces quatre dernières années et qui n’ont pas pu être présentés au public en raison des multiples crises que traverse le pays. À découvrir ainsi « Rez-de-ville », une réflexion architecturale et urbaine sur la ville vue du sol, un projet de recherche international coordonné par l’urbaniste français David Mangin. Avec la contribution des étudiants de la LAU encadrée par l’architecte Hala Younes pour le volet Beyrouth. Elle inclut « Créative collectives », une recherche sur les espaces du collectif à Beyrouth présentée par l’agence Platau à la Biennale de Séoul en 2019.

Une usine de textiles qui se réinvente en espace culturel. Photo Michel Sayegh

À travers une déambulation dans l’usine, les visiteurs découvriront par ailleurs « les Ateliers d’artistes » : 12 entretiens filmés au lendemain de la double explosion au port et réalisés par Pascal Odille et Wissam Charaf. Ces interviews témoignent de la détermination des artistes et galeristes de Beyrouth qui y livrent leurs histoires personnelles, leurs interrogations, leurs espoirs et leurs désespoirs sur l’avenir du pays.

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La jeunesse libanaise sera à l’honneur à travers deux œuvres : Vous les adolescents, film documentaire de l’artiste Valérie Mréjen projeté en continu. Filmé dans onze collèges à travers le pays, il donne la parole à des adolescents qui évoquent leur avenir, leurs envies, leurs craintes.

Et « Oh Liban ! » le projet photographique de Frédéric Stucin, présenté dans l’un des plus beaux ateliers de l’usine, tente de figer le passage entre l’enfance et l’âge adulte dans une période troublée par des mois de crise et de pandémie. À ses côtés, la plateforme Wipplay présentera un diaporama d’une sélection de photos réalisées dans le cadre du concours « Histoires d’adolescentes ».

Usines Abroyan (Union Marks), Bourj Hammoud

Accès libre et gratuit, tous les jours de 16h à 22h.

Quelques temps forts à l’usine Abroyan

Demain vendredi 30 septembre

17h00 – Visite de l’exposition « Oh Liban ! » en présence du photographe, Fréderic Stucin

18h00 – Table ronde « Le Portrait », en partenariat avec le Festival Beyrouth Photo, modérée par Marine Bougaran avec les photographes Patrick Baz, Gilbert Hage, Fréderic Stucin et l’artiste Valérie Mréjen.

Ce débat sera suivi de la projection du film Vous les adolescents, en présence de la réalisatrice Valérie Mréjen.

Vendredi 7 octobre

18h00 – Projection en avant-première de After the end of the world, en présence du réalisateur Nadim Mashlawi, produit par Georges Choucair, qui évoque la disparition de bâtiments iconiques de Beyrouth avec les architectes Georges Arbid, Bernard Khoury et l’artiste Ziad Antar, protagonistes du film.

19h30 – Projection suivie d’une table ronde « Architecture et Mémoire » modérée par Georges Arbid, avec Bernard Khoury et l’architecte français Rudy Ricciotti, auteur du Mucem à Marseille où ils évoqueront la portée mémorielle de l’architecture, la question du port de Beyrouth, son devenir et sa relation avec la ville.

- Du 5 au 9 octobre – 2 séances par jour : 19h et 21h

Farha, une pièce de théâtre interactive et immersive de Julien Boutros & Karl Hadifé, investira pendant cinq soirs, les appartements d’un immeuble adjacent aux usines. De la triste solitude des habitants à la joie intense de la célébration d’un mariage qui se prépare, le public aura l’occasion d’expérimenter un véritable ascenseur émotionnel de sensations au cœur d’une création originale et inédite.

Ce projet est réalisé avec le commissariat avisé de Hala Younes et la généreuse contribution de Marc Hadifé qui a gracieusement ouvert les portes des usines Abroyan (Union Marks) à l’Institut français du Liban.

Depuis qu’elle existe, elle a ensorcelé, intrigué et désarmé voyageurs, historiens, habitants, conquérants et conquis. Beyrouth, cette ville qui colle à l’épiderme mais qui glisse entre les doigts se trouve à partir de ce soir au cœur d’un événement protéiforme à l’initiative de l’Institut français du Liban.À Bourj Hammoud, les usines Abroyan accueilleront en effet...

commentaires (1)

Oui, dans les musées et les galeries, on peut voir un aspect de Beyrouth...Mais pour le reste, et chaque fois que je conduis où que ce soit à Beyrouth, je ne peux pas m'empêcher de penser à cette description de Beyrouth par une journaliste de la revue Le Point: Beyrouth, ville bordélique et déglinguée!

Georges MELKI

12 h 22, le 30 septembre 2022

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Commentaires (1)

  • Oui, dans les musées et les galeries, on peut voir un aspect de Beyrouth...Mais pour le reste, et chaque fois que je conduis où que ce soit à Beyrouth, je ne peux pas m'empêcher de penser à cette description de Beyrouth par une journaliste de la revue Le Point: Beyrouth, ville bordélique et déglinguée!

    Georges MELKI

    12 h 22, le 30 septembre 2022

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