Qui pourrait suggérer et faire élire un candidat du changement acceptable aux yeux de toutes les tendances politiques dans notre pays ? Pour l’instant, personne encore. Car tous les groupements politiques sont opposés à tous les autres et souvent divisés en familles !
Mais il y a encore un seul qui s’oppose aux autres et à lui-même, et c’est Nabih Berry ; quoique à l’âge de la retraite et bientôt ses 85 ans, il pourrait par un soubresaut peser dans l’intérêt du salut du pays, et ce :
– en proposant aux parlementaires, un nombre restreint d’hommes (ou de femmes), candidats bien éduqués, intègres, capables, meneurs d’hommes et d’administrations et sans penchant prononcé envers aucun parti politique quel qu’il soit ;
– dont au moins certains, je l’espère, répondraient aux critères que soulèvent en majeure partie les diverses orientations politiques sérieuses ;
– en convainquant le Hezbollah et d’autres formations que c’est le meilleur moyen de sauver le Liban d’une guerre civile, de même que loin des positions extrémistes d’un Gebran Bassil ;
– y compris les treize nouveaux députés élus, indépendants et hautement respectés ;
– tout en tirant sa plus grande conquête de l’histoire récente de notre Liban ; au lieu de lier son nom encore plus (et tout comme tant d’autres) à la descente en enfer du pays, par les appâts de gains quelconques et ce afin que nous puissions éviter début novembre prochain une orientation vers une guerre civile détruisant encore plus ce qu’il reste de notre pays, et évitant des dizaines de milliers – sinon des centaines de milliers – de morts.
Car Bassil et Frangié c’est le retour à la même case dont nous avons soupé ; et avec Geagea intransigeant, de nombreuses incertitudes face aux autres tendances extrémistes. Nous voulons un autre visage qui ne sort pas du passé avec des questionnements, car le pays a besoin de bien plus pour être remis sur les rails.
Peut-être Walid Joumblatt et quelques autres fins limiers pourraient-ils souffler quelques mots à Berry, car, à regret, la plupart de nos représentants ont des tendances un peu polichinelles ; évitant ainsi les risques d’un abîme sans fond, ainsi qu’une dérive encore plus profonde et la perte du soutien des Nations unies.
Les États-Unis seraient partants, l’Europe aussi, les pays arabes et l’Iran même en tireraient profit à présent que les pourparlers nucléaires touchent presque à leur fin, de même que ceux avec nos voisins au sud du Liban sur la question des eaux troubles et extraterritoriales. Car une grande partie des hommes politiques, chez nous et ailleurs, ne cherche qu’à en tirer profit.
Nabih Berry réveille-toi et agis enfin dans le seul intérêt de notre Liban : sans plus sombrer par des appétits personnels de politiciens et de tous les partis de l’ombre afin d’encourager enfin et en fin limier et « intelligent intermédiaire au sein du Parlement libanais » [puisque la voix du peuple ne se compte ni ne s’entend qu’au sein de cette Chambre] et qui est toujours à l’écoute de ta voix qui compte et influence un bien grand nombre d’hommes politiques de notre pays. Mais de grâce le choix d’un honnête homme, qui puisse être adopté sans équivoque, ni l’achat de voix.
Car demain il sera trop tard, et nous aurons tous lâché à nouveau notre pays aux mêmes forces qui ne donnent ni confiance ni de nouvelles idées pour remonter cette pente vertigineuse qui nous plonge dans un bien triste chaos.
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