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Santé - Alimentaire

Les édulcorants et le risque de maladies cardio-vasculaires

Utilisés pour remplacer le sucre dans quantité de boissons mais aussi d’aliments, les édulcorants pourraient être associés à des risques accrus de maladies cardio-vasculaires, selon une étude française publiée dans le British Medical Journal.

Vu la nocivité des sucres ajoutés, des édulcorants artificiels sont utilisés comme alternative pour réduire la quantité de sucre et les calories associées tout en conservant un goût sucré. Mais l’innocuité de ces additifs alimentaires fait débat.

Les personnes consommant le plus d’édulcorants, notamment d’aspartame et d’acésulfame-K, ont un risque plus élevé de cancer, concluait une étude observationnelle française, publiée en mars par des chercheurs de différents instituts. Pour explorer cette fois les risques cardio-vasculaires associés, les chercheurs ont utilisé la même méthodologie sur les données de santé et de consommation d’édulcorants de 103 388 Français et Françaises adultes participant à l’étude de cohorte NutriNet-Santé. Entre autres renseignements, les volontaires ont détaillé leurs consommations alimentaires. 37 % des participants ont consommé des édulcorants, en moyenne 42,46 mg/jour, soit l’équivalent d’un sachet individuel d’édulcorant de table ou de 100 ml de soda light.

Après avoir recueilli des informations sur le diagnostic de maladies cardio-vasculaires au fil du suivi (2009-2021), des analyses statistiques ont étudié les associations entre consommation d’édulcorants et risque de telles maladies. Selon l’étude, les édulcorants artificiels, notamment aspartame, acésulfame-K et sucralose, sont associés à des risques accrus de maladies cardio-vasculaires et coronariennes.

Jusqu’alors, des études avaient suggéré une augmentation du risque de ces maladies associé à la consommation de boissons édulcorées. Aucune ne s’était penchée sur l’exposition aux édulcorants dans leur ensemble, selon les auteurs. « Ces résultats, en accord avec le dernier rapport de l’Organisation mondiale de la santé publié cette année, ne soutiennent pas l’utilisation d’édulcorants en tant qu’alternative sûre au sucre », conclut la Dr Mathilde Touvier, directrice de recherche à l’Inserm et coordinatrice de l’étude. Celle-ci comporte cependant des limites.

Cette « étude observationnelle ne peut répondre à la question posée » en raison de « différences majeures dans de nombreuses caractéristiques des personnes consommant des édulcorants artificiels par rapport à ceux qui n’en consomment pas », a jugé, auprès du Science Media Center, Naveed Sattar, professeur de médecine des maladies métaboliques à l’Université de Glasgow. À ses yeux, elle « suggère fortement un lien de causalité entre les édulcorants et les maladies cardio-vasculaires » avec une méthodologie pas assez solide. D’autres recherches seront nécessaires pour reproduire et confirmer ces résultats.

Utilisés pour remplacer le sucre dans quantité de boissons mais aussi d’aliments, les édulcorants pourraient être associés à des risques accrus de maladies cardio-vasculaires, selon une étude française publiée dans le British Medical Journal.Vu la nocivité des sucres ajoutés, des édulcorants artificiels sont utilisés comme alternative pour réduire la quantité de sucre et les...

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