Deux personnes ont été blessées mercredi soir lors d'un sit-in devant la centrale électrique de Deir Ammar, au Liban-Nord, au cours duquel les manifestants ont tenté d'entrer dans le bâtiment afin de protester contre la pénurie de courant.
En fin de journée, plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées devant la centrale et ont bloqué la route qui la longe, afin de dénoncer la pénurie d'électricité et "ses répercussions négatives" à tous les niveaux, notamment son impact sur le réseau hydraulique, rapporte notre correspondant local Michel Hallak. Les protestataires entourés d'un large déploiement militaire ont menacé d'un recours à l'escalade si le courant électrique n'était pas rapidement fourni dans le Nord. Quelques heures plus tard, ils mettaient leurs menaces à exécution en tentant d'entrer de force dans le bâtiment en passant au-dessus les fils barbelés entourant la centrale. Deux d'entre eux ont alors été blessés et ont été hospitalisés.
La route reliant Tripoli, Minié et le Akkar restait, elle, bloquée à la circulation avec des pneus enflammés, malgré les efforts de l'armée pour tenter de la rouvrir.
En situation de faillite avancée, l’État libanais n'a pas les moyens d'importer suffisamment de fuel pour alimenter les centrales électriques du pays, et les citoyens doivent donc faire face à une sévère pénurie de courant dans toutes les régions.
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