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Politique - Crise au Liban

Abbas Ibrahim appelle à "mettre de côté les intérêts personnels"

"L'occupation israélienne finira par disparaître parce que le Liban est plus fort que ce que beaucoup pensent", estime le directeur de la Sûreté générale.

Le directeur de la Sûreté générale libanaise, Abbas Ibrahim. Photo d'archives AFP

Le directeur de la Sûreté générale (SG), Abbas Ibrahim, a appelé lundi à la coopération entre les parties politiques et à "mettre de côté les intérêts personnels pour servir l'intérêt du Liban", qui traverse, selon lui, "la pire crise de son histoire". Ces propos interviennent alors que les tractations gouvernementales entre le chef de l'État Michel Aoun et le Premier ministre désigné Nagib Mikati dont le cabinet gère les affaires courantes depuis le 22 mai semblent faire du surplace et laissent craindre qu'aucun gouvernement ne soit formé avant l'échéance du mandat Aoun, le 31 octobre, ce qui créerait une vacance totale au niveau de l'exécutif. Plusieurs observateurs redoutent dans cette perspective que le chef de l'État ne reste à Baabda, sous prétexte de l’impossibilité pour un cabinet sortant d’exercer les prérogatives du président. 

"Le Liban traverse aujourd'hui une des pires crises de son histoire, dans un cadre de troubles et de changements géopolitiques dans le monde et la région", a déclaré M. Ibrahim, qui a appelé dans un discours prononcé à l'occasion du 77ème anniversaire de la SG, à ce que cette situation soit perçue comme "une invitation à faire face à ces défis et leurs répercussions négatives". Il a dès lors demandé à "mettre de côté les intérêts personnels pour servir l'intérêt du Liban". "Unissons-nous et œuvrons pour le sauver de ses crises", a-t-il plaidé.

Dans le cadre des tractations pour la mise sur pied du cabinet, et malgré les guerres de communiqués entre le Grand sérail et Baabda qui donnent aux tractations un aspect confessionnel, deux options ont été respectivement avancées par MM. Mikati et Aoun : soit le remplacement de deux ministres dans le cabinet sortant, soit l'élargissement de ce cabinet de 24 à 30 ministres en y incorporant six ministres d’État, dans le but de donner à la future équipe une consistance politique. Aucune avancée n'a toutefois encore été enregistrée.

"Occupation israélienne"
Commentant par ailleurs le litige frontalier entre le Liban et Israël, M. Ibrahim a estimé que "notre droit ne sera pas perdu, l'occupation israélienne ne sera pas maintenue et disparaîtra parce que le Liban est plus fort que ce que beaucoup pensent". Les tensions concernant le tracé de la frontière maritime entre les deux pays avaient repris avec l'arrivée, début juin, d'une plateforme gazière dans le champ gazier de Karish au large de l'État hébreu. L'émissaire américain Amos Hochstein avait alors repris les pourparlers indirects entre les deux pays, et serait de nouveau attendu à Beyrouth ces deux prochains jours ou début septembre pour remettre aux autorités libanaises une nouvelle proposition.

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Malgré le bras de fer confessionnel, les efforts se poursuivent

Vendredi, le directeur de la SG avait mis en garde contre des "dangers extraordinaires" auxquels le Liban est exposé sur le plan intérieur en raison de l'effondrement socio-économique qui paralyse l'État depuis trois ans, tout en soulignant la nécessité que le pays "recouvre ses droits maritimes" dans le conflit frontalier avec Israël.

Prisons surchargées
Prenant à son tour la parole lors de la cérémonie en l'honneur de la Sûreté générale, le ministre sortant de l'Intérieur Bassam Maoulaoui a salué le rôle de cet organe sécuritaire dans "la préservation de l'État et de ses institutions". Revenant sur la situation dans les prisons, M. Maoulaoui a déploré le fait qu'elles soient "surchargées". Le ministre sortant a appelé le pouvoir judiciaire à accélérer le jugement des prisonniers, notant que "79% d'entre eux n'ont toujours pas été jugés", et indiqué que "43% des prisonniers sont des étrangers".

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Si l’État libanais ne paie pas ses fournisseurs, les détenus de quatre prisons seront privés de nourriture

L’état des prisons libanaises pose régulièrement question, notamment en raison de leur surpopulation. Jeudi, six entreprises avaient lancé un ultimatum à M. Maoulaoui pour réclamer le versement des montants qui leur sont dus depuis sept mois, prévenant que les détenus de plusieurs centres n’auront plus de quoi se nourrir si l’État ne paie pas ses fournisseurs. Une ligne de crédit avait finalement été octroyée par le ministère des Finances pour assurer la subsistance des prisonniers. 

Le directeur de la Sûreté générale (SG), Abbas Ibrahim, a appelé lundi à la coopération entre les parties politiques et à "mettre de côté les intérêts personnels pour servir l'intérêt du Liban", qui traverse, selon lui, "la pire crise de son histoire". Ces propos interviennent alors que les tractations gouvernementales entre le chef de l'État Michel Aoun et le Premier ministre...

commentaires (11)

"L'occupation israélienne finira par disparaître parce que le Liban est plus fort que ce que beaucoup pensent", estime le directeur de la Sûreté générale... toute la population d'Israël, hommes et femmes, peut être appelée au service de l'état, les usa aussi seront présents pour aider alors qu'au Liban à part les 100000 bras réputés forts et les 100000 fusées réputées intellos type quartier iranien (niet latin) ... j'ai peur d'assister à une confrontation réelle et non pas hollywoodienne que les iraniotes et leurs laquais nous miroitent tout les jours. On prend le peuple pour des navets...peut être qu'on l'est... malheureusement

Wlek Sanferlou

01 h 21, le 30 août 2022

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Commentaires (11)

  • "L'occupation israélienne finira par disparaître parce que le Liban est plus fort que ce que beaucoup pensent", estime le directeur de la Sûreté générale... toute la population d'Israël, hommes et femmes, peut être appelée au service de l'état, les usa aussi seront présents pour aider alors qu'au Liban à part les 100000 bras réputés forts et les 100000 fusées réputées intellos type quartier iranien (niet latin) ... j'ai peur d'assister à une confrontation réelle et non pas hollywoodienne que les iraniotes et leurs laquais nous miroitent tout les jours. On prend le peuple pour des navets...peut être qu'on l'est... malheureusement

    Wlek Sanferlou

    01 h 21, le 30 août 2022

  • L'actualité doit être bien plate pour publier un article sur le deep-state-secret-de-polichinelle. À la trappe l'article.

    Christine KHALIL

    19 h 49, le 29 août 2022

  • Mr abbas vous êtes pas bien placer pour faire votre demande !!

    Bery tus

    19 h 09, le 29 août 2022

  • "… Abbas Ibrahim appelle à "mettre de côté les intérêts personnels" …" - C’est impossible. Ils ont ça dans leurs gènes. C’est comme si on demandait à Averell de penser…

    Gros Gnon

    17 h 24, le 29 août 2022

  • Je ne sais pourquoi la presse (et singulierement l'OlJ) continue a diffuser les declarations de ce monsieur. Ce n'EST PAS un elu mais un simple EMPLOYE de l'etat qui se permet de donner son avis sur des sujets qui ne relevent PAS de ses fonctions. Par contre, il a revele son incompetence dans ses fonctions a plus d'une reprise : explosion du port, assassinat de Lokman Slim, declarations fausses au sujet de l'agresseur de Salman Rushdie, dementies par la propre mere du coupable etc.... Au lieu de faite le paon dans la presse, qu'il cesse d'esquiver sa presentation devant le juge. Petit monsieur....

    Michel Trad

    17 h 07, le 29 août 2022

  • APPEL CERTES AUX PYGMEES DE LA CATASTROPHE.

    LA LIBRE EXPRESSION

    16 h 49, le 29 août 2022

  • Tracy Chamoun aussi lol

    Jack Gardner

    16 h 07, le 29 août 2022

  • Il a oublié cependant que toute une guerre a faillit éclater cause de lui et il a le culot de parler d’intérêt personnel?

    Pierre Christo Hadjigeorgiou

    15 h 47, le 29 août 2022

  • Cher Mr État Profond alias Abbas Ibrahim, avant de nous donner des leçons de patriotisme, rendez le portable et le passeport de Mgr Moussa el Hage, rendez surtout l’argent et les médicaments des citoyens libanais que votre Sûreté Générale a confisqué, à défaut de rendre aux citoyens leur argent que les banques vous ont « prêté ». Et il me semble que le juge Bitar aurait quelques questions à vous poser concernant le nitrate d’ammonium que vous auriez offert aux citoyens libanais le 4 août 2020 en remerciement pour leur argent que les banques vous ont offert. Si Riad Salamé est le Ponce-Pilate du Liban, vous et votre état profond qui a été tissé par la Syrie des Assad depuis 1990 et dont les fruits sont le Hezbollah ainsi que sa double couverture de façade haririenne et aouniste corrompue jusqu’à la moëlle des deux côtés, vous êtes sans aucun doute les Caïphe de notre nation.

    Citoyen libanais

    15 h 02, le 29 août 2022

  • En plus, Il a en plus le sens de l' humour...! L' exhortation morale ...hahahahaaha , adressee aux crocodiles qui sont on ne peut mieux, dans les marecages...Et qu' il represente a l' interieur, en jouant le role qui lui est dicte...

    LeRougeEtLeNoir

    14 h 15, le 29 août 2022

  • Surréaliste

    M.E

    13 h 20, le 29 août 2022

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