L'OLP annonce un "jour de colère" et de deuil vendredi au Liban

La branche de l'Organisation de libération de Palestine (OLP) au Liban a annoncé, mercredi, que le vendredi 12 août sera un "jour de colère et de deuil général" dans le pays, en soutien aux Palestiniens après les trois jours de bombardements sanglants menés par Israël contre la bande de Gaza, qui ont fait 46 morts dont 16 enfants. Une trêve a été conclue entre le Jihad islamique et l'État hébreu dimanche, grâce à une médiation de l'Égypte.

Dans un communiqué, la branche libanaise de l'OLP annonce que "le vendredi 12 août sera un jour de colère palestinien et de deuil général". Elle appelle "la masse du peuple palestinien des camps et des organisations au Liban à élargir la campagne de solidarité dans le pays par des sit-in et des marches", afin de dénoncer "les crimes de l'occupation israélienne et l'agression permanente contre notre peuple dans la bande de Gaza, la Cisjordanie et al-Quds (nom arabe de Jérusalem, ndlr)".

Dans la foulée des événements meurtriers de Gaza, le Liban avait officiellement condamné les raids menés par Israël. Des sit-in et des mobilisations ont eu lieu dans plusieurs camps de réfugiés palestiniens au Liban, où des drapeaux palestiniens ont été brandis et des slogans anti-israéliens scandés.

Lundi, un responsable du mouvement palestinien Fateh, principale composante de l'OLP, a été tué par balles dans le camp de réfugiés de Aïn el-Héloué dans le sud du Liban. Saïd Alaeddine el-Assous Abou Nader avait le rang d'officier dans le Fateh du président Mahmoud Abbas, en charge des liaisons avec les forces de sécurité libanaises.

Des dizaines de milliers de réfugiés palestiniens vivent au Liban, pour la plupart dans des conditions déplorables à travers les 12 camps du pays, dont celui de Aïn el-Héloué, le plus grand, situé près de Saïda. Des affrontements entre groupes rivaux ont lieu souvent dans ce camp où vivent 54.000 réfugiés, auxquels s'ajoutent des milliers d'autres Palestiniens ayant fui récemment la guerre en Syrie.

Comme c'est l'usage depuis des décennies, notamment depuis l'accord du Caire conclu en 1969, l'armée libanaise ne pénètre pas dans les camps et laisse les factions palestiniennes assurer elles-mêmes leur sécurité. En conséquence, il existe des zones de non-droit dans les camps, et Aïn el-Héloué est connu pour avoir accueilli des extrémistes et des personnes en cavale. Plus de 450.000 Palestiniens sont enregistrés en tant que réfugiés au Liban auprès de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).