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Moyen-Orient - Gaza

L’Égypte annonce une trêve entre Israël et le Jihad islamique

L’État hébreu affirme avoir « neutralisé » les principaux chefs militaires du mouvement radical dans l’enclave palestinienne, Tayssiral-Jabari et Khaled Mansour.

L’Égypte annonce une trêve entre Israël et le Jihad islamique

Un Palestinien cherche parmi les décombres ce qu’il peut sauver de sa maison détruite par un raid israélien sur Gaza, le 7 août 2022. Mahmoud Hams/AFP

Israël et les activistes palestiniens ont accepté une trêve dans la bande de Gaza à compter de dimanche soir, a annoncé l’Égypte, hier, après trois jours d’affrontements qui ont tué au moins 41 Palestiniens dans l’enclave palestinienne.

« La partie israélienne a accepté la trêve », a déclaré un responsable de la sécurité en Égypte, intermédiaire historique entre Israël et les groupes armés de Gaza. Le médiateur égyptien a affirmé attendre une réponse du groupe armé palestinien tandis qu’un responsable palestinien a déclaré qu’un cessez-le-feu débuterait à 20h00. Le Jihad islamique, implanté dans l’enclave palestinienne de Gaza, a confirmé des « négociations en cours au plus haut niveau en vue d’une trêve ». Il n’a pas indiqué s’il l’acceptait ou pas, mais a averti que « la résistance ne s’arrêtera pas si l’agression et les crimes de l’occupation ne cessent pas ».

Israël avait déclaré plus tôt que l’armée cesserait ses frappes si le Jihad islamique cesse de son côté ses tirs de roquettes. « On répondra au calme par le calme », a déclaré un porte-parole de l’armée israélienne. Selon le ministre israélien de la Justice, Gideon Saar, la poursuite des frappes sur Gaza était la conséquence des tirs de roquettes sur Israël.

Dimanche, pour la première fois depuis le début des hostilités vendredi, le Jihad islamique a affirmé avoir tiré des roquettes en direction de Jérusalem. Mais comme 97 % des 585 roquettes lancées depuis Gaza, selon l’armée israélienne, elles ont été interceptées par le bouclier antimissile israélien.

Les frappes israéliennes ont continué sur la bande de Gaza, notamment sur la ville de Rafah dans le sud de ce territoire sous contrôle du groupe islamiste armé Hamas et sous blocus israélien depuis plus de 15 ans.

L’armée israélienne a affirmé avoir lancé vendredi une « attaque préventive » contre le Jihad islamique, tuant plusieurs de ses combattants et « neutralisant » ses principaux chefs militaires à Gaza, Tayssir al-Jabari et Khaled Mansour. Leur mort a été confirmée par le Jihad islamique, considéré comme « terroriste » par Israël, les États-Unis et l’Union européenne.

Des martyrs chaque jour

Selon le ministère de la Santé à Gaza, 41 Palestiniens dont une dizaine d’enfants sont morts et plus de 275 ont été blessés depuis vendredi dans la bande de Gaza.

Les autorités israéliennes contestent ce bilan et assurent que des enfants palestiniens ont été tués samedi par un tir de roquette raté du Jihad islamique vers Israël.

En Israël, deux personnes ont été légèrement blessées par des tirs de roquettes depuis vendredi, selon des secouristes. Dimanche matin, des sirènes ont retenti dans le secteur de Jérusalem, alertant sur des tirs de roquettes, interceptées selon l’armée israélienne. Au moment des tirs, des centaines d’Israéliens avaient commencé à se rassembler dans la vieille ville à Jérusalem-Est à l’occasion d’une fête juive. Des nationalistes juifs se sont rendus sur l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam mais aussi site le plus sacré du judaïsme appelé mont du Temple. Jérusalem-Est est occupée et annexée par Israël.

Cette confrontation est la pire depuis celle entre Israël et les organisations armées de Gaza en mai 2021, qui a fait en 11 jours 260 morts côté palestinien dont des combattants et 14 morts en Israël, dont un soldat, d’après les autorités locales.

« La résistance » est « unie dans la bataille » contre Israël, a assuré Fawzi Barhoum, un porte-parole du Hamas, qui n’a pas jusqu’ici pris part aux hostilités en cours.

« Chaque jour nous nous réveillons avec des martyrs, des enfants et des femmes, s’est désolé dimanche Abou Mahmoud al-Madhoun, 56 ans, à Gaza. À chaque instant un appartement ou une maison sont détruits, des gens sont tués, blessés ou déplacés. »

Résultat extraordinaire

Le Premier ministre israélien Yaïr Lapid a affirmé que l’opération à Gaza continuerait « aussi longtemps que nécessaire », qualifiant la frappe ayant tué samedi Khaled Mansour de « résultat extraordinaire ». Cette frappe survenue à Rafah a fait huit morts, selon le ministère de l’Intérieur de Gaza. Des immeubles résidentiels ont été détruits dans des raids israéliens, selon le Hamas.

Avant le lancement de l’opération israélienne, l’armée avait arrêté le 1er août un chef du Jihad islamique en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967. Les autorités israéliennes ont justifié leurs premières frappes vendredi sur Gaza par leurs craintes de représailles en provenance de Gaza. Quelque 40 membres du groupe ont été arrêtés ces deux derniers jours en Cisjordanie.

Mohammad Abou Salmiya, directeur de l’hôpital Chifa à Gaza, a affirmé que des blessés arrivaient « chaque minute » à l’hôpital, et souligné « l’urgence d’ouvrir les frontières pour faire entrer des médicaments et du carburant pour l’électricité ». L’unique centrale électrique de Gaza a été fermée samedi en raison d’un manque de carburant, quatre jours après qu’Israël a fermé les points de passage avec l’enclave en invoquant des raisons de sécurité.

Sources : agences

Israël et les activistes palestiniens ont accepté une trêve dans la bande de Gaza à compter de dimanche soir, a annoncé l’Égypte, hier, après trois jours d’affrontements qui ont tué au moins 41 Palestiniens dans l’enclave palestinienne.« La partie israélienne a accepté la trêve », a déclaré un responsable de la sécurité en Égypte, intermédiaire historique entre...

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