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Politique - Présidentielle

Geagea : Nous nous opposerons à l’élection d’un président du camp du Hezbollah

Geagea : Nous nous opposerons à l’élection d’un président du camp du Hezbollah

Le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Photo d’archives ANI

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, qui fait partie des figures présidentiables, a affirmé hier que sa formation s’opposerait à l’élection d’un chef de l’État issu du camp du Hezbollah, tout en rappelant une nouvelle fois qu’il se considérait comme un « candidat naturel » à la magistrature suprême, sans toutefois aller jusqu’à annoncer officiellement sa candidature.

« Il y a quatre options pour la présidentielle », a déclaré le leader maronite, lors d’une conférence de presse à son QG de Meerab, dans le Kesrouan. « La première consiste à ce que l’opposition, dans toutes ses franges, soutienne un seul candidat qui ait un minimum de background politique et un maximum de volonté de réformes. Nous planchons en ce moment sur cette option », a-t-il souligné. « La deuxième option, c’est l’élection d’un candidat du 8 Mars (coalition menée par le Hezbollah), à Dieu ne plaise. Nous nous opposerons, par tous les moyens, à l’élection d’un président issu de la moumanaa », a prévenu le chef des FL, laissant entendre pour la première fois que sa formation pourrait bloquer cette échéance, en faisant usage de l’arme du défaut de quorum.

La « moumanaa » – qui peut se traduire par « rétivité » – désigne l’axe régional mené par l’Iran, la Syrie et dirigé notamment contre l’Occident et les États-Unis. Sur la scène politique libanaise, certains adhèrent à cet axe, notamment le Hezbollah, parti chiite pro-iranien contre lequel Samir Geagea multiplie les attaques. Le terme relève avant tout d’une entourloupe stratégique du régime syrien qui vise à maintenir le Liban en état de guerre, au nom de la lutte contre Israël, sans avoir nullement l’intention de la mener.

Analyse

Frangié président ? À condition que...

« La troisième option est l’élection d’un président consensuel pour désamorcer le problème, mais aujourd’hui nous ne cherchons pas quelqu’un qui puisse désamorcer le problème. Nous cherchons un président qui traite le problème », a fait savoir M. Geagea. « La quatrième option consiste en l’élection d’un président un minimum souverainiste et réformateur, et ce sont les groupes de l’opposition qui sont capables de faire accéder une telle personne à la présidence », a estimé le chef des FL.

M. Geagea s’est ensuite adressé aux « partis de l’opposition, au Parti socialiste progressiste, aux Kataëb, au Parti national libéral, au bloc du Changement ainsi qu’aux autres blocs indépendants, et donc aux 67 députés de l’opposition ». Il les a appelés à « s’asseoir à la table et chercher une entente pour mettre sur pied une commission de coordination afin d’aboutir à un seul candidat ». « Je suis un candidat naturel à la présidence, mais cela dépend de l’unité de l’opposition. Aujourd’hui, nous devons soutenir un seul candidat à la présidentielle », a insisté M. Geagea.

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Le délai pour l’élection d’un nouveau chef de l’État commencera à la fin de ce mois d’août, et le mandat du président actuel, Michel Aoun, arrive à terme le 31 octobre. Plusieurs noms de candidats circulent déjà, sans qu’aucun n’annonce sa candidature officiellement. Il s’agit du chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, qui maintient le flou à ce sujet et reconnaît à demi-mot qu’il pourrait avoir des difficultés à être élu, notamment en raison des sanctions américaines contre lui, mais qui veut malgré tout s’imposer comme le leader maronite qui a son mot à dire concernant de potentiels autres candidats. Il s’agit aussi du chef des Marada, Sleiman Frangié, qui œuvre à se présenter comme une figure de compromis malgré sa proximité avec le camp du 8 Mars, ou encore du commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun, à qui M. Geagea a exprimé à plusieurs reprises son soutien.

Hier, le bureau politique du CPL a appelé une nouvelle fois à « organiser le scrutin aux dates prévues par la Constitution, en respectant la volonté politique que les Libanais ont exprimée lors des législatives ». La formation aouniste a invité à respecter « le principe de la vraie représentation », plaidant pour le respect de la « volonté populaire », alors que son chef affirme détenir le plus grand groupe parlementaire à l’issue du scrutin de mai dernier, sachant toutefois que ce sont les FL qui ont le plus grand nombre de députés en tant que parti politique.

Le chef des Forces libanaises Samir Geagea, qui fait partie des figures présidentiables, a affirmé hier que sa formation s’opposerait à l’élection d’un chef de l’État issu du camp du Hezbollah, tout en rappelant une nouvelle fois qu’il se considérait comme un « candidat naturel » à la magistrature suprême, sans toutefois aller jusqu’à annoncer officiellement sa...

commentaires (10)

Bien dit ya Hakim, on ne va pas laisser un président proche de la moumana3a cette fois. Cette ya pas d'erreur et si le camp du hezbollah gagne et un président proche d'eux est voté. Il va falloir porter les habits vert olive

Antoine Vachon

09 h 10, le 05 août 2022

Tous les commentaires

Commentaires (10)

  • Bien dit ya Hakim, on ne va pas laisser un président proche de la moumana3a cette fois. Cette ya pas d'erreur et si le camp du hezbollah gagne et un président proche d'eux est voté. Il va falloir porter les habits vert olive

    Antoine Vachon

    09 h 10, le 05 août 2022

  • No comment. T3ebna

    PPZZ58

    21 h 33, le 04 août 2022

  • Sur quelle planète vit ce Monsieur? Il a vu et subi les conséquences de ses rêves de boycott pour les deux dernières échéances cruciales de ce pays et il a touché de ses doigts les traitres qui se sont agenouillés et il veut répéter l’expérience garantissant ainsi la légitimité d’un président élu par les vendus pour les vendus? C’est quoi son projet pour empêcher cela? C’est surtout ça qui intéresse les libanais patriotiques et non des bla bla en veux tu en voila. Ils auront le polichinelle qu’ils décideront d’avoir pour finir leur job. Ce ne sont pas les traitres qui manquent dans ce pays. Pitié agissez et voyez grand au lieu de continuer à menacer sans l’ombre d’une solution intermédiaire.

    Sissi zayyat

    16 h 03, le 04 août 2022

  • Bravo hakim !! Mais comme on vous le dis ne bloquer pas le parlement juste pour bloquer proposer plus !!

    Bery tus

    14 h 37, le 04 août 2022

  • JE L'AI DIT À PLUSIEURS REPRISES ET JE LE RÉPÈTE ENCORE. JOUMBLATT AVEC SES HUIT DÉPUTÉS EN ACCORD AVEC BERRY VA ÉLIRE SLEIMAN FRANGIÉ 2. ÇA SERA UNE SURPRISE POUR BEAUCOUP DE MONDE , MAIS PAS POUR MOI.

    Gebran Eid

    12 h 59, le 04 août 2022

  • yaani avec les erreurs passees que s Geagea a commises, son ego facon libanaise, esperer que lui se fera tout petit et autorisera l'union des anti moumanaa qu'il appelle de "tout coeur" y a tres loin !

    Gaby SIOUFI

    10 h 40, le 04 août 2022

  • C’EST QUI CE MONSIEUR QUI PARLE ? IL NOUS FAUT 1 ) PHOTO COULEUR AUTHENTIFIER PAR LE MOKHTAR 2) COPIE DE LA CARTE D’IDENTITÉ 3 ) IKHRAJ QUAID ( POUR RELIGION ) 4 ) ADRESSE FIXE – permanent - LÉGALISÉ PAR LE MOKHTAR 5 )COPIE DERNIÈRE FACTURE D’ÉLECTRICITÉ PAYE 6 )COPIE DERNIÈRE FACTURE EAU PAYE 7)RELEVE DE BANQUE 2022 8) BARARAKET ZIME MUNICIPALITE 9) LE PLUS IMPORTANT : SIJIL el ADLI ….ALORS ON POURRA BRANCHER LA RADIO - POUR CEUX QUI VEULENT .

    aliosha

    10 h 30, le 04 août 2022

  • Ce serait une très bonne chose que les FL utilisent l’arme du défaut de quorum pour empêcher l’élection de Mr Frangié, mais uniquement à condition de préciser que c’est pour empêcher un mal plus grand: la fraude des électeurs par les députés non officiellement affiliés au camp anti-national dit du 8 mars tels certains haririens, qui en accordant leurs voix à Frangié contrairement à la volonté d’un grand nombre de leurs électeurs, seraient la pièce maîtresse du complot visant à élire un président « 8 mars » malgré la perte de la majorité parlementaire de ce camp. En bref, il faudra qu’au lieu de s’endormir sur ce défaut de quorum comme l’a fait le Hezbollah entre 2014 et 2016 car étant anti-national lui n’est nullement gêné par la vacance présidentielle, les FL demandent réparation de la fraude par des législatives partielles et préparent une mobilisation populaire à cette fin. Si les FL la jouent « fine » comme le génie politique de Samir Geagea l’a toujours fait, tout vrai opposant digne de ce nom se verra contraint de se rallier à l’objectif des législatives partielles et au mouvement populaire qui sera le moyen pour atteindre cette fin, et là les gens verront bien qui sont les « kellon » et qui ne le sont pas. La seule autre alternative est que les FL ne fassent rien, alors ils seraient forcé de dire le « ma khallouna » qu’ils reprochent aux aounistes et perdraient tout crédit.

    Citoyen libanais

    08 h 17, le 04 août 2022

  • " le bureau politique du CPL a appelé une nouvelle fois à « organiser le scrutin aux dates prévues par la Constitution". Autre tempos, autres mœurs! On se souvient que la même formation avait auparavant bloqué l'élection durant deux ans et demi .

    Yves Prevost

    07 h 26, le 04 août 2022

  • Trop pour tarde. Dottore Aléa jacta est Les dés sont jetés Here comes frangie’….

    Robert Moumdjian

    05 h 33, le 04 août 2022

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