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Lieux de mémoire francophones à Amchit : une randonnée dans l’histoire

Lieux de mémoire francophones à Amchit : une randonnée dans l’histoire

Campagne de recrutement de jeunes Libanais afin de former le noyau de l’armée libanaise. Dans la voiture, en arrière et au premier plan : Michel Lahoud. Photo prise à Amchit en 1919. Archives Michel Lahoud

Le Liban est presque tout entier un lieu de mémoire francophone, puisque la France est « sa tendre mère », comme se plaisaient à marteler les Libanais qui avaient connu le mandat. Certains endroits se sont tout de même distingués au cours de l’histoire en tissant des relations étroites avec la France et sa langue. C’est le cas de Amchit, une ville (anciennement un grand village) située à 40 km au nord de Beyrouth. Chose rare pour un endroit assez éloigné de la capitale où toute la diplomatie se jouait. L’engouement pour la francophonie est sans doute ancré dans cette tradition maronite de francophilie, véhiculée par une élite instruite et visionnaire de la population qui a su attirer au fil des ans des visiteurs francophones.

Le haut-commissaire de France au Liban, le général Sarrail, accompagné de Zakhia T. Zakhia, devant le mausolée du caveau de Mikhaël beik Toubia al-Kellab où est enterrée Henriette Renan, en 1923. Archives Marcel Zakhia

En 1860, l’archéologue français Ernest Renan séjourne à Amchit afin d’effectuer ses recherches en Phénicie, dans le cadre d’une mission soutenue par l’empereur Bonaparte. Ce séjour active tout un réseau de Français du Levant et met ce dernier en contact avec les Amchitis (habitants de Amchit) qui, en bons Libanais hospitaliers, raffolent des hôtes français. Des médecins de l’escadron français de Beyrouth, des scientifiques et des hommes de lettres, des diplomates et même des femmes sont dans la mission et tous entendent parler de Amchit, en écoutant ce que racontent Renan et sa famille. Ces derniers sont accueillis à Amchit chez la famille Zakhia qui, pendant cette période, était en train de faire construire l’hôpital Saint-Michel. Henriette, la sœur d’Ernest, et Cornélie, son épouse, l’accompagnent et séjournent avec lui à Amchit. Dans leur correspondance, elles décrivent le village, les hôtes et les habitants.

Ce long séjour au village, de plus d’un an, va créer des liens profonds et constituer un signe indélébile de l’amitié libano-française. Les Renan y ont vécu, travaillé et ils ont même fait l’expérience de la mort : Henriette a attrapé la malaria lors d’un trajet dans une vallée de Tannourine et est décédée à Amchit, à l’âge de 50 ans, malgré les soins déployés par son entourage. Depuis, elle est enterrée dans le caveau de Mikhaël beik Toubia al-Kallab (un ancêtre de la famille Zakhia). Un privilège que la famille hôte accorde aux amis français : faire enterrer une étrangère dans son propre caveau, où se trouve la dépouille mortelle de Mikhaël Toubia, un personnage glorieux qui a connu la célébrité et la notoriété au cours de la première moitié du XIXe siècle et qui a été parmi les plus influents dans tout le Mont-Liban.

4- Le lieutenant Michel Bey Lahoud (Amchit) en tenue militaire. Il fut diplômé de l’école Saint-Cyre. Demeure de M. Lahoud. Photo Frédéric Zakhia

Henriette a même eu des funérailles maronites, rapportées par Renan dans sa correspondance, avec une procession traditionnelle où la famille française marchait avec le curé en avant, et le cercueil était porté par des hommes, derrière le curé. Le tout était suivi par le cortège des villageois, qui pleuraient sincèrement la défunte française. La vie des Renan au village a engendré deux lieux de mémoire francophones : la maison où ils ont vécu, que l’on peut visiter aujourd’hui, et le tombeau d’Henriette, où le haut-commissaire de France au Liban, le général Sarrail, est venu en 1923 dans le cadre d’une visite officielle, et a fait apposer une inscription mentionnant la présence d’une défunte française dans le caveau. Des années plus tard, en 1965, l’ambassadeur de France, Pierre-Louis Falaize, fait apposer une autre inscription, en langue latine, qui fut à l’origine rédigée par Ernest Renan lui-même.

Ces deux lieux de mémoire francophones ont survécu jusqu’à nos jours, attirant orientalistes et visiteurs français au fil des décennies : les hauts-commissaires de France qui se succèdent viennent chacun visiter la maison et le tombeau, ainsi que d’autres personnalités, comme le Premier ministre français Édouard Herriot, le comte de Paris, Maurice Barrès, Myriam Harry, etc., et même la reine destituée d’Italie, venue incognito. Ces visiteurs de marque consignent leurs récits de voyage dans leurs œuvres : La Mission de Phénicie, Enquête au pays du Levant, etc., et laissent un autographe dans le livre d’or de la maison des Renan, aujourd’hui propriété du Dr Tobie Zakhia.

Le député Zakhia T. Zakhia (à droite) recevant à Amchit le haut-commissaire de France au Levant, M. Gabriel Puaux, en présence de l’évêque Boulos Akel (photo prise le 26 mars 1939). Archives Marcel Zakhia

Des quiches aux œufs : un autre lieu de mémoire

De cette vive interaction avec les Français va naître un syncrétisme culinaire et social. Les femmes, Henriette et Cornélie, bretonnes, vont apprendre à leurs hôtes et aux villageois la fabrication des quiches aux œufs. De cette quiche fine bretonne, une version moins élaborée persista et fut pendant longtemps une spécialité culinaire de Amchit, jusqu’à nos jours : « Akras al-bayd » (des sortes de mana’ich, avec des œufs fouettés, salés, et de la menthe, mais sans le serpolet qu’on ajoutait aux mana’ich traditionnelles). Manger cette spécialité à Amchit, c’est vivre le souvenir de cette rencontre entre les deux peuples français et libanais.

Par ailleurs, une robe qu’Henriette avait offerte à Christina Zakhia, la fille de son hôte, a longtemps circulé au village dans les décennies suivant le départ des Renan, au XIXe siècle, et fut au fil des années prêtée aux jeunes demoiselles pour des occasions variées. Quant à la spiritualité des Renan, les historiens pensent aujourd’hui qu’Ernest, malgré ses conflits avec les jésuites du Liban et avec l’Église catholique, assistait à une messe quotidienne selon le rite maronite (étant philologue, il comprenait le syriaque) dans la chapelle du Sacré-Cœur, située dans le palace de Mikhaël beik Toubia. Ce palace très ancien se trouve à une cinquantaine de mètres à vol d’oiseau de la demeure des Renan et appartenait aussi à ses hôtes. Des chroniques rapportent qu’une messe quotidienne y était célébrée. Quant à Henriette, elle reçut l’extrême onction grâce à la bienveillance de Christina, la fille de son hôte, qui resta à son chevet pendant sa maladie et fit immédiatement appeler un prêtre quand la dame française entra en agonie.

Plaque commémorative sur la maison où vécurent les Renan à Amchit, apposée par l’ambassade de France en 1995. Photo Frédéric Zakhia

Le rayonnement de la francophonie à Amchit : les missions

Au début du XXe siècle, vers 1900, une autre vague francophone déferle sur Amchit : il s’agit de l’arrivée de la mission des frères maristes. Leur école devient un autre lieu de mémoire francophone.

Avant l’arrivée des frères, et pour conférer un bon niveau de français aux enfants, les familles aisées de Amchit envoyaient leurs enfants chez les lazaristes de Aïntoura ou chez les jésuites, mais ces derniers n’acceptaient pas les enfants des villages dans leurs écoles, même les enfants des riches notables. Ils recrutaient par contre des enfants de bonne famille dans les villes. Il s’agit d’une pratique puisée à l’origine dans une noble spiritualité jésuite qui prévoyait d’investir dans l’éducation des nobles des villes, d’évangéliser par le haut. Cependant, avec les années et dans le contexte libanais, cette pratique élitiste a dégénéré en une sorte de snobisme, contraire à la spiritualité chrétienne.

Les élites de Amchit ont fait des mains et des pieds pour y avoir une école de mission, malgré l’existence au village d’écoles privées antérieures, qui enseignaient le français. La première école mariste au Liban est ainsi fondée à Amchit. Les Amchitis font tout pour faciliter leur installation : les frères commencent à enseigner dans des locaux empruntés à la famille Lahoud. Ensuite, « un généreux bienfaiteur » (ainsi mentionné dans les archives maristes), le père Boutros F. Karam, un saint prêtre, érudit et francophone, leur offre plusieurs terrains appartenant à sa propre famille. Il n’hésite pas à échanger ses terrains lointains contre d’autres terrains de l’hôpital Saint-Michel avoisinant l’école mariste, afin d’offrir ces derniers aux maristes. En échange, il émettait le souhait que les enfants du village puissent toujours accéder à l’éducation. La congrégation des frères maristes l’affilie à leur institut en 1936. D’autre part, la famille Zakhia offre l’hébergement à l’architecte français, le frère Vénérand, qui s’occupe de la construction de l’école et du couvent. Une bâtisse imposante à plusieurs étages, d’architecture française, est alors construite, entourée d’un très beau jardin. Sélim beik Wehbé, un notable et visionnaire, leur offre une belle statue de la Sainte Vierge à l’Enfant, qu’il commande à l’atelier Pierre Vermare, à Lyon. Elle arrive au Liban en 1902. Il s’agit d’une grande statue, elle mesure 1,60 m de hauteur. Salim Wehbé exprime son désir de lui donner le vocable de Notre-Dame du Liban. Ainsi, la statue N-D du Liban fut érigée à Amchit (toujours visible aujourd’hui), six ans avant la fameuse statue du sanctuaire de Harissa, qui porte aussi le vocable N-D du Liban. Le couvent des maristes est l’unique bâtisse centenaire à trois étages à Amchit, toutes les autres étant des maisons traditionnelles libanaises en pierre taillée, à deux étages seulement.

Une quarantaine de frères vont peupler les parages, ils vont désormais renforcer le niveau de la langue française du village. En outre, ils amènent avec eux tout un savoir-faire européen dans tous les domaines et les métiers : spiritualité, littérature, philosophie, cordonnerie, cuisine, etc., grâce aux compétences individuelles de chaque frère de la mission. Les frères ramènent avec eux aussi un piano et un harmonium (un petit orgue transportable) qui leur servent dans leurs liturgies. Quant aux habitants, ils vont même donner des noms de frères à leurs nouveau-nés : Isidore, Amphiloque, etc. Toutes ces nouvelles compétences manuelles, cultuelles et culturelles sont mises à disposition des Amchitis et des villages alentour.

À Amchit, vers le début du XXe siècle, la francophonie continue à se développer : les sœurs de la congrégation de Saint-Joseph-de-l’Apparition « font leur apparition » et se voient confier l’administration de l’hôpital Saint-Michel de Amchit. La congrégation des sœurs missionnaires de Notre-Dame des Apôtres leur succèdent en 1931. Un fait est à noter : cet hôpital (gratuit) a officiellement ouvert ses portes en 1890, soit dix ans avant l’ouverture de l’hôpital américain de Beyrouth et 23 ans avant l’ouverture de l’Hôtel-Dieu de France, ce qui en fait la plus vieille institution médicale au Liban.

Des familles et des œuvres francophones

L’harmonie entre les deux cultures, française et libanaise, ne se restreignit pas aux centres scolaires, mais se propagea au sein même des familles. Ainsi, on écoute dans les foyers des enregistrements sonores de musique française ; le nombre de professeurs libanais enseignant le français se multiplie (on cite Paul Yazbek, Maurice B. Karam, Farès A. Karam, Francis el-Khoury, Farès F. Karam, etc.). Les maisons de ces derniers deviennent aussi des lieux de mémoire francophones. Presque chaque famille de Amchit offrit quelque chose à la France : de la famille Francis on retient la présence d’officiers de l’armée française, dont Adonis beik Francis qui a perdu la vue à la suite d’une explosion lors de la guerre française d’Indochine, puis son frère Astrubale qui fut un chef dans un service de mission politique française en Syrie. Du clergé issu de la famille Karam se joignit à des congrégations religieuses françaises (frères Salvator et Isidore), du personnel de l’ambassade de France était issu de la famille Wehbé (comme Mathilde Wehbé) et des soldats ont rejoint l’armée française comme Tanios F. Abboud et Assad T. Rouhana, etc.

En 1912, un notable de Amchit, Michel beik Lahoud, intègre l’école militaire de Saint-Cyr et devient le premier ressortissant du Liban à être diplômé de cette école. Il y va à ses propres frais. Il dispose d’une solide formation en français grâce à sa scolarité à l’école des lazaristes de Aïntoura, qui fut réputée pour son bon niveau francophone. Pendant la Première Guerre mondiale, à laquelle il participe sous le drapeau français, il rédige un manuscrit de poèmes de guerre en langue française, encore non publié, intitulé Cœur d’Orient.

Ce jeune officier ambitieux inventa en 1922 un système pour améliorer le fusil « Lebel » adopté par l’armée française. Ce fusil était devenu très dangereux pour celui qui l’utilise, alors Lahoud inventa un « cran de sûreté contrôlant la culasse ». Il présenta son invention au concours militaire de Lyon, et les journaux français parlaient à l’époque d’une « invention humanitaire », parce qu’elle épargnait la vie à plein de soldats français. Il inventa aussi une grenade et offrit ses inventions brevetées à la France.

En revenant de France en 1919, Lahoud fut chargé par le gouvernement français de recruter des jeunes pour former le noyau de l’armée libanaise. Le président Chirac invitait annuellement ses descendants en France à un repas, alors qu’il était encore maire de Paris. Visiter sa maison et ses archives à Amchit, c’est visiter un autre lieu de mémoire francophone.

Finalement, des œuvres libanaises d’expression française sont aussi apparues, certaines sont restées à l’état de manuscrits, d’autres ont été publiées. Des poètes, écrivains, critiques et avocats d’expression française comme Émile Lahoud, les frères Rachid et Michel Lahoud, étaient actifs au cours du XXe siècle. Ainsi, le recueil mentionné ci-dessus de Michel Lahoud, Cœur d’Orient (1914-1918), constitue une source précieuse pour étudier la relation entre la littérature, la guerre et l’état d’âme des combattants. Par ailleurs, Rachid Lahoud, avocat francophile, publia en 1945 un livre intitulé La littérature libanaise de langue française : Notice historique. Étude critique de l’âme libanaise. Ce livre est parmi les premiers recueils critiques traitant de l’histoire de la francophonie littéraire en Syrie et au Liban. Son mérite est aussi d’avoir inventorié tous les auteurs libanais d’expression française. De plus, deux lettrés de Amchit traduisent ensemble le roman Zaïre de Voltaire du français à l’arabe et le publient en 1936, sous forme de vers classiques rimés. Il s’agit de Farès Sleiman (spécialiste pour la rédaction en arabe soutenu) et Ilichaa (Élisée) Karam (pour l’analyse du texte en français). Cette publication est parmi les premières traductions arabes de pièces théâtrales. De son côté, l’auteure Afifa Karam traduit en arabe des romans d’Alexandre Dumas. Un autre manuscrit a été composé par le professeur de français Francis el-Khoury (un recueil de vers et de dictons français) dans le courant des années 1940. Paul Yazbek, un autre défenseur ardent de la francophonie, a dirigé une école francophone à Damas, puis est revenu dans son village natal Amchit quand en Syrie on interdit la langue française. Il existe par ailleurs une abondante correspondance écrite en langue française entre des Amchitis et plusieurs papes, ainsi qu’entre Amchitis et autres compatriotes.

Dans la seconde moitié du XXe siècle, des œuvres francophones continuent à être publiées, comme le Zakhia (chez l’éditeur Interlude, 1982), un jeu francophone inspiré de la grille des mots croisés qui a été créé par le médecin Frédéric Y. Zakhia (1908-1992), ainsi qu’un Dictionnaire Zakhia de mots croisés (chez les éditions du Rocher, 1973 ; 1982 ; 1991). D’autres manuscrits du même auteur (Dictionnaire du rire, Mille et une chansons françaises, etc.) existent. Les publications d’expression française se multiplient aujourd’hui.

En conclusion, Amchit chante un hymne à la France et se démarque, grâce au dynamisme de ses habitants, par la naissance et le développement d’une pratique francophone et de relations avec la France bien avant le contexte des missions catholiques françaises et bien avant le mandat français de 1920. L’arrivée des missions a renforcé le niveau francophone et lui a donné tout son essor. L’installation du mandat français a constitué une assise institutionnalisant la pratique de la langue française, qui est devenue l’une des langues officielles du pays. Ainsi, des avocats libanais pouvaient plaider en français. Aujourd’hui, les auteurs libanais d’expression française, dont beaucoup ont reçu des prix et ont acquis de la notoriété, représentent l’apogée de la pratique francophone libanaise, et c’est l’aboutissement du génie libanais en matière de langues étrangères.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique Courrier n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, L’Orient-Le Jour offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires ni injurieux ni racistes.

Le Liban est presque tout entier un lieu de mémoire francophone, puisque la France est « sa tendre mère », comme se plaisaient à marteler les Libanais qui avaient connu le mandat. Certains endroits se sont tout de même distingués au cours de l’histoire en tissant des relations étroites avec la France et sa langue. C’est le cas de Amchit, une ville (anciennement un grand...

commentaires (2)

La mission archéologique française en Phénicie, en 1860, fut confiée à Ernest Renan non pas par l'Empereur Bonaparte mais par Napoléon III. A la suite de cette mission, Renan publia en deux volumes son célèbre travail : Mission de Phénicie. C'est dès ma première année, classe de 12ème, au collège des Frères Maristes à Jounieh, que j'ai connu le frère Isidore , de petite taille et une belle barbe blanche, dont j'appris beaucoup plus tard qu'il était de la famille Karam, originaire d'Amchit ! Dr Raymond Melki

MELKI Raymond

19 h 26, le 11 décembre 2023

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Commentaires (2)

  • La mission archéologique française en Phénicie, en 1860, fut confiée à Ernest Renan non pas par l'Empereur Bonaparte mais par Napoléon III. A la suite de cette mission, Renan publia en deux volumes son célèbre travail : Mission de Phénicie. C'est dès ma première année, classe de 12ème, au collège des Frères Maristes à Jounieh, que j'ai connu le frère Isidore , de petite taille et une belle barbe blanche, dont j'appris beaucoup plus tard qu'il était de la famille Karam, originaire d'Amchit ! Dr Raymond Melki

    MELKI Raymond

    19 h 26, le 11 décembre 2023

  • J'ai bien connu Mr Marcel Zakhia quand j'étais chez les Frères Maristes à Jbeil et j'ai bien connu beaucoup plus tard son frère le Dr Tobie Zakhia, ayant comme lui travaillé pour l'Assurance Maladie en France. Et j'ai surtout eu le privilège de visiter la demeure de Amchit et de consulter le livre d'or. Dr Bassam Youssef

    Bassam Youssef

    08 h 51, le 07 août 2022

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