Le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a levé mardi la saisie d'un navire accusé par l'Ukraine de transporter de la farine et de l'orge volées, l'autorisant à prendre la mer après avoir constaté qu'"aucune infraction pénale n'avait été commise", a déclaré une source judiciaire à l'agence Reuters.
Le procureur a constaté que les céréales à bord du navire appartenaient à un commerçant syrien, a encore indiqué un responsable de la justice à l'AFP. "Le ressortissant syrien dont le nom figure sur la cargaison en provenance d'Ukraine s'est présenté pour l'enquête et a montré des documents prouvant qu'il en était le propriétaire", a ajouté cette source.
Le navire, le Laodicea, ne peut toutefois toujours pas naviguer en raison d'une autre ordonnance de saisie émise lundi par un juge de la ville de Tripoli, dans le nord du Liban, où le navire est amarré, a précisé la source. Cette seconde ordonnance, émise lundi, n'est valable que pour 72 heures, avait déclaré à Reuters le juge qui l'avait émise.
Un responsable de l'ambassade d'Ukraine à Beyrouth a déclaré qu'il ne pouvait pas faire de commentaire dans l'immédiat.
L'Ukraine avait précédemment indiqué que le navire transporte quelque 10.000 tonnes de farine et d'orge pillées par la Russie dans les magasins ukrainiens après son invasion du pays en février.
L'ambassade de Russie au Liban a déclaré qu'elle ne disposait d'aucune information sur la cargaison. Moscou a précédemment nié avoir volé des céréales ukrainiennes.
Route vers la Syrie
Auparavant, un responsable de la société propriétaire de la cargaison avait nié que celle-ci ait été volée et déclaré que le navire ferait route vers la Syrie s'il était autorisé à quitter Tripoli.
Lundi, Peter Stano, le porte-parole du chef de la diplomatie européenne Josep Borrell, avait salué le fait que le Liban "avait refusé l'envoi de céréales ukrainiennes volées", se félicitant qu'il soit, dans ce contexte, le premier destinataire des exportations légales de céréales. C'est en effet à Tripoli que se rend le Razoni, premier bateau pour l'exportation de grains à avoir quitté le port d'Odessa depuis le début de l'invasion russe en février dernier. Ce navire, chargé de 26.000 tonnes de maïs, est attendu le 2 août vers 21h GMT à Istanbul où il doit être inspecté sous l'autorité du Centre de coordination conjointe (CCC), inauguré mercredi dernier, avant de reprendre sa route vers le Liban.
"Le Liban dépend des exportations de céréales ukrainiennes, et il est un des pays les plus touchés par la crise alimentaire", avait déclaré M. Stano.
inititative incomprehensible et du coup stupide. comment esperait on pouvoir obtenir des preuves pour confirmer les accusations de l'ambassade d'ukraine. alors que le pays-les 2 pays-sont dans l'etat present ?
10 h 46, le 03 août 2022