La polémique autour de l'affaire Moussa el-Hage se poursuit et se corse. "Fadi Akiki est un traître", "il est le commissaire de la 'moumanaa', et non du Tribunal militaire", a affirmé lundi le chef des Forces libanaises (FL), Samir Geagea, dans une nouvelle attaque contre le commissaire du gouvernement près le Tribunal militaire par intérim, sur ordre duquel le vicaire patriarcal archevêque maronite de Haïfa a été interpellé alors qu'il entrait au Liban venant d'Israël.
La "moumanaa" -qui peut se traduire par 'rétivité'- désigne l'axe régional mené par l'Iran, la Syrie et dirigé notamment contre l'Occident et les États-Unis. Sur la scène politique libanaise, certains adhèrent à cet axe, notamment le Hezbollah, parti chiite pro-Iran contre lequel Samir Geagea multiplie les attaques. Le terme relève avant tout d’une entourloupe stratégique du régime syrien qui vise à maintenir le pays en état de guerre, au nom de la lutte contre Israël, sans avoir nullement l’intention de la mener.
"Les autorités judiciaires doivent reconsidérer le Tribunal militaire et limoger Fadi Akiki, car il est le commissaire de la 'moumanaa' et non du Tribunal militaire", a déclaré le chef des FL à l'issue de la réunion de "La République forte", le groupe parlementaire de son parti. Il a rappelé sa position sur l'affaire Moussa el-Hage, à savoir que "ce qui est arrivé à l'archevêque est inacceptable, peu importent les excuses et les preuves apportées. Cela constitue une violation de tous les principes de la décence et du traitement du corps religieux (...) Le juge Akiki a commis une grave infraction, et tout le monde décline la responsabilité" de cet incident, a ajouté M. Geagea, estimant que Fadi Akiki doit être déféré devant l'Inspection judiciaire.
Dans la foulée de l'arrestation de Mgr Hage, le patriarcat maronite de Bkerké avait exprimé son indignation. Dimanche, le patriarche Béchara Raï a franchi une étape supplémentaire en s'attaquant au Hezbollah sans le nommer: "Cherchez les agents ailleurs, vous savez qui ils sont et où ils sont", a-t-il lancé lors de son homélie à son siège estival de Dimane.
C'est le même Fadi Akiki qui avait, en octobre dernier, convoqué Samir Geagea à comparaître devant la justice dans le cadre des affrontements de Tayouné, qui avaient opposé des habitants de Aïn el-Remmané, quartier traditionnellement proche des FL, à des manifestants du Hezbollah et du mouvement chiite Amal, faisant sept morts. M. Geagea ne s'était pas rendu à cette convocation.
Au sujet de l'élection présidentielle dont le délai constitutionnel débute en septembre prochain, le chef des FL a estimé qu'"il y aura une grande catastrophe si quelqu'un du camp du 8 Mars (prosyrien) est élu président". Au Liban, tous les regards sont rivés sur la présidentielle, et les différentes forces politiques s'activent pour tenter de trouver un accord autour d'un candidat, sachant que ce sont les députés qui élisent le président.
Dans la matinée de lundi, l'archevêque Moussa el-Hage s'est en outre entretenu avec la Ligue maronite, qui "a appelé les dirigeants chrétiens et particulièrement maronites à être solidaires" sur cette affaire. Dans un communiqué, l'organisation a estimé que "cet événement était délibéré, et non accidentel", et que ce n'est la première fois que l'archevêque el-Hage est ainsi traité lors de son passage d'Israël vers le Liban. De son côté, Mgr Hage a réaffirmé que son action était humanitaire et "n'avait rien à voir avec la politique".
Le Hezbollah est fidèle a son plan qui consiste a vider le pays autant que possible des composantes hostiles a son projet de république islamique et d'y devenir majoritaire afin de pouvoir l'imposer in fine. Il usera de toutes les méthodes possibles pour pousser le peuple au désespoir et le faire partir, d'ou cette action bien étudiée pour humilier la composante la plus hostile et la plus dangereuse a son projet et les poussez a l'abandon de leur pays par désarroi. Après le clash de Tayyouneh, Il ne faut en aucun cas se laisser intimider ou avoir peur, bien au contraire, il faut hausser le ton et commencer a rendre les coups a chaque fois qu'ils dépassent les lignes rouges. Le peuple a eu la chance de changer les choses lors des dernières élections. Certains ont bien réagit, les autres nous ont embarqué dans un nouveau quinquennat d'enfer. Après ils ont le culot de demander des comptes aux politiques qu'ils ont eux même choisi. Les FL seront toujours la au service du Liban quelque soit les circonstances, fidèle a son idéologie, a ses principes et a son peuple que tous se le tienne pour dit. Le jour vient ou le Hezbollah regrettera n'avoir pas intégré le tissu social patriotique du pays et non celui de l'Iran. A bon entendeur salut.
13 h 31, le 26 juillet 2022