Rechercher
Rechercher

Économie - Consommation

L’eau transportée par camion est « six fois » plus chère qu’au début de la crise, selon l’Unicef

L’eau transportée par camion est « six fois » plus chère qu’au début de la crise, selon l’Unicef

Dans un Liban en crise, de nombreux habitants sont contraints de faire venir de l’eau par camion pour remplir leurs réservoirs. Photo Saïd Meallaoui

Dans un rapport sur la crise de l’eau au Liban publié hier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué que le coût moyen de 1 000 litres d’eau transportés par camion a été multiplié par six entre 2019 et 2022. En avril dernier, ce coût était de 145 000 livres, soit le double de son prix de l’an dernier à la même période.

Les infrastructures subissent les conséquences de la grave crise économique et financière dans lequel est plongé le pays depuis presque trois ans. Ainsi, les pénuries d’électricité et de carburants ont fortement impacté la capacité des établissements publics de distribution d’eau à pomper l’eau du réseau aux clients. Conséquence : de nombreuses personnes n’ont plus d’eau à leur domicile, ce qui a augmenté la demande d’eau transportée par camion, et ce même parmi les personnes nominalement connectées au réseau public. L’Unicef indique également qu’environ la moitié de la population n’est pas reliée à ces réseaux et que, même dans des circonstances normales, elle dépend de l’approvisionnement par camion ou de puits privés, dont beaucoup sont illégaux et procurent une eau de mauvaise qualité. Selon l’organisation, les familles qui comptaient sur l’eau en bouteille pour leurs besoins en eau potable ont également vu une hausse spectaculaire des prix au cours de l’année écoulée – payant trois à cinq fois plus qu’il y a seulement un an. Par exemple, une famille de cinq personnes utilisant deux litres d’eau en bouteille par personne et par jour dépenserait 6,5 millions de livres par an. Un chiffre qui n’inclut pas les dépenses pour l’eau non potable.

L’Unicef relève également que les nouveaux tarifs du système public d’approvisionnement en eau ont atteint cette année 800 000 à 1 million de livres par an et par ménage. Ce montant représente un fardeau pour les « plus vulnérables », indique le rapport. Ces nouveaux tarifs font partie d’une stratégie visant à réduire les pertes financières des établissements d’eau, dont les coûts sont largement dollarisés. La mise à jour de la Stratégie nationale du secteur de l’eau en 2020 conseille toutefois que « la priorité absolue n’est pas de modifier le niveau des tarifs » mais d’augmenter le taux de recouvrement des factures auprès des usagers. L’établissement des eaux de la Békaa ne collecte les factures que pour 32 % des clients, selon les estimations du gouvernement en 2020. L’établissement des eaux le plus performant, celui de Beyrouth et du Mont-Liban, perçoit les paiements de 79 % des clients.

Dans le contexte de la crise actuelle, l’Unicef a déclaré qu’il continuerait à « couvrir certains besoins opérationnels quotidiens critiques » des établissements des eaux. Cette aide ne comprend toutefois pas le diesel pour les générateurs destinés à faire fonctionner les stations de pompage, que l’Unicef a fourni entre septembre 2021 et mars 2022.

Dans un rapport sur la crise de l’eau au Liban publié hier, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) a indiqué que le coût moyen de 1 000 litres d’eau transportés par camion a été multiplié par six entre 2019 et 2022. En avril dernier, ce coût était de 145 000 livres, soit le double de son prix de l’an dernier à la même période.Les infrastructures subissent les...

commentaires (2)

L’US Aid a offert des compteurs d’eau au Liban que l’office des eaux a fait installer par des sous traitants (pour profiter de rétro commissions) mais cet office continue à facturer au forfait après avoir multiplié ses prix par 6. Le citoyen honnête, sans couverture politique, est continuellement arnaqué par cet État voyou et ses représentants

Lecteur excédé par la censure

08 h 57, le 23 juillet 2022

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • L’US Aid a offert des compteurs d’eau au Liban que l’office des eaux a fait installer par des sous traitants (pour profiter de rétro commissions) mais cet office continue à facturer au forfait après avoir multiplié ses prix par 6. Le citoyen honnête, sans couverture politique, est continuellement arnaqué par cet État voyou et ses représentants

    Lecteur excédé par la censure

    08 h 57, le 23 juillet 2022

  • Et bientôt l’air qu’on respire le deviendra. Ils ne tarissent pas d’idées pour sucer la moelle des citoyens.

    Sissi zayyat

    12 h 16, le 22 juillet 2022

Retour en haut