Le diplomate français chargé de la coordination du soutien international au Liban, Pierre Duquesne, arrivé à Beyrouth lundi, a entamé mercredi soir une tournée auprès du Liban officiel. Il a souligné la nécessité que les responsables "aillent de l'avant" en ce qui concerne l'accord préliminaire conclu avec le Fonds monétaire international (FMI) afin de freiner l'effondrement dans le pays.
Reçu mercredi soir par le Premier ministre désigné Nagib Mikati, M. Duquesne a souligné la nécessité d'"aller de l'avant au niveau de ce qui a été conclu avec le FMI et de se concentrer sur les mesures qui permettraient de ranimer l'économie" libanaise. Le diplomate a également insisté sur la nécessité de mettre en œuvre "les conditions imposées par le FMI" afin que l’accord préliminaire, annoncé le 7 avril dernier et qui porte sur un plan d'aide de trois milliards de dollars sur quatre ans, soit converti en accord définitif. Il a par ailleurs appelé à "voter certaines lois essentielles, comme le projet de budget, le contrôle des capitaux, la restructuration du secteur bancaire et la levée du secret bancaire".
Soutenir le Liban
Jeudi matin, le diplomate s'est concerté avec le président Michel Aoun au palais de Baabda. Ce dernier a assuré "continuer de travailler pour mettre en œuvre les réformes nécessaires en vue de poursuivre les négociations avec le Fonds monétaire international". Il a également espéré la "formation d'un nouveau gouvernement afin d'unifier le taux de change livre/dollar, de poursuivre l'audit juricomptable de la Banque du Liban, de répartir les pertes de manière égale, d'assurer la sécurité alimentaire et de mettre en œuvre le plan de redressement du secteur de l'électricité".
"Nous encouragerons les pays donateurs et les institutions internationales à soutenir le Liban afin d'améliorer l'état des infrastructures, ce qui devrait permettre de créer davantage d'emplois et de limiter l'émigration", a de son côté affirmé M. Duquesne, selon des propos rapportés par la présidence sur Twitter.
M. Duquesne, accompagné de l'ambassadrice de France au Liban, Anne Grillo, s'est par la suite rendu à Aïn el-Tiné pour s'entretenir avec le président du Parlement, Nabih Berry.
Le responsable, qui doit en principe rester à Beyrouth jusqu’à vendredi, s'est déjà entretenu avec le ministre sortant de l’Économie Amine Salam et les organismes économiques, organisation patronale présidée par l’homme d’affaires et ancien ministre Mohammad Choucair.
Ils devraient peut être arrêter d’espérer et frapper un bon coup sur la table pour obliger mais ces moins que rien à agir. Il n’y a qu’un moyen pour cela, les sanctionner en publiant les noms et les sommes volées. Il faut arrêter de faire semblant de négocier alors le peuple se meurt et la nation avec.
12 h 39, le 22 juillet 2022